dong Tonggupixiaodong - 铜鼓皮硝洞

Tonggupixiaodong (32)
L’entrée de Tonggupixiaodong se trouve dans le tiankeng de Tuanduiwo, sous Shigaodong, à proximité de la cascade, une trentaine de mètres plus haut que le pied de la cascade. Nous sommes bien loin du collecteur, mais dans les prolongements de cette ancienne exploitation de nitrates, les récentes découvertes nous ont montré que les quelques écoulements rencontrés sont associés à la rivière timide dans Mahuangdong. Le meilleur moyen de se rendre à cette entrée est maintenant de passer par le chemin touristique traversant Shuidong. Un ascenseur utilisant un puits de jonction entre Tonggupixiaodong et Shigaodong est en construction.
Le cloaque
On entre dans une grotte globalement horizontale après un cran de descente dès l’entrée. Il n’y a pas 1 m2 qui n’ait été retourné pour y collecter le gypse. Les percolateurs sont très nombreux. On suit un sentier d’exploitation, sans doute très ancien. On finit par arriver à une salle avec au centre un énorme tas de sédiments apportés ici. Derrière, on aboutit en bas du puits des Japonais dont le haut se trouve au bout d’une grande galerie fossile dans Shigaodong et en haut d’un P57. Un peu avant part sur la gauche une courte galerie menant à un puits remontant qui a été escaladé en 2018 sur plus de 30 m et semble ne pas présenter de continuation.
Le cloaque débute ici. Il avait été exploré en 2001. Un actif s’achève à l’aval sur une voûte rasante où il faudrait continuer couché dans la boue et dans une rivière de 2 l/s. Un peu avant, on peut remonter sur la gauche dans une fissure. On rejoint ainsi le puits remontant d’où arrive l’actif. Une galerie fossile continue un peu avant de s’achever sur un colmatage.
Avant le terminus de la rivière, un autre départ avait été exploré en 2001 jusqu’à un passage où il fallait se coucher dans l’eau. Il était tout de même moins sévère que le terminus de l’actif, il a donc été franchi. Derrière, on croise un affluent de 2 l/s dont l’eau est plus chaude que celle de la rivière et des laisses d’eau précédentes. Il se perd dans un laminoir inexploré. La suite est toujours très boueuse. Un premier laminoir étroit a été laissé sur la gauche. Puis une petite perte a été suivie jusqu’à un passage à la fois trop petit, mouillé et boueux. On entend un puissant grondement à l’aval. Il existe un second accès à cette petite perte. Ensuite, on progresse dans un petit laminoir surcreusé d’un méandre de 2 à 3 m de haut. C’est un amont où on oublie un peu la boue. Il faut passer dans le laminoir en rampant, puis se
faufiler dans une fracture. On entend à nouveau le grondement, de plus en plus stressant, car les déchets divers abandonnés par les crues sont formels : tout ce système se noie intégralement lors de grosses pluies.
On finit par déboucher dans un laminoir plus large, où coule une rivière de 50l/s. Le volume général n’étant pas important, c’est un peu oppressant. Au début, il y a un laminoir sec parallèle puis on passe dans l’eau. Elle n’est pas très froide. On retrouve une fracture. En montant en sommet de fracture, on découvre un laminoir sec, sablonneux. Il revient au-dessus de la rivière, puis se divise. Les deux branches, amont et aval, rejoignent toutes deux le grand laminoir de la rivière timide de Mahuangdong. Cette rivière importante provient d’une perte dans le poljé de Rangshui, ce qui explique qu’en été l’eau soit relativement chaude et qu’il y ait des déchets -végétaux et plastiques- malheureusement de plus en plus abondants.
Dans le laminoir amont, une branche latérale permet de retrouver l’amont de la rivière de 50l/s et de la remonter un peu, puis la fracture se pince et l’exploration y est trop osée. Une exploration dans Mahuangdong arrivera derrière ce passage, cette rivière n’est en fait qu’une diffluence de la rivière timide qui à cet endroit passe par deux conduits parallèles. On a, par des petites escalades, accès en deux points à la galerie du nid, dans Mahuangdong, également explorée en 2001.
Le courant d’air dans tout ce système est très faible bien qu’il fasse la jonction entre deux grandes cavités avec de grandes entrées. On ne peut pas considérer que les laminoirs qui restent inexplorés soient des objectifs intéressants ; c’est de toute façon de la spéléologie plutôt ingrate.

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

4466 caractères - Lu 92 Fois




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