Compte rendu du 15 et 16 1949


Voici quelques nouvelles de mieux tirées du journal de Jean Bottazzi...
Hôtel de Wenquan, 7h15Petit à  petit, l'expé s'installe sur son rythme de croisière : petit déjeuné de 8h à  8h30, départ de 9 h à  9h30, arrivée aux grottes de 10h30 à  11h30 pour des explos de 6 h environ. Puis retour à  l'hôtel, dà®ner, travaux, discussions et préparatifs divers jusqu'à  minuit bien tassé.Le 15, nous nous étions répartis en 4 Equipes avec de petites ambitions. Il faut dire que nous étions tous fatigué du manque de sommeil du à  la nuit en avion, au décalage horaire de 7 heures, et au manque d'habitude au confort local ( 7° très humide dans les chambres).Equipe Dafengdong : Jean-Pierre, Robert et Jean-François, attaquent depuis l'entrée la topo de cette grotte aménagée pour le tourisme. Ils équipent un puits inexploré et rejoignent une petite rivière. En tout, ils font ainsi 950m de topographie.Equipe Xianshuidong : Eric et Laurent s'atèlent à  cette petite résurgence faite de boyaux secs rejoignant un petit actif. Ils sont bloqués à  145m de topo par un lac profond sous une voûte basse. Un gros courant d'air s'y engage. Laurenzo rejoint ensuite l'équipe de Dafengdong.Equipe Mahuangdong : Nicolas et Jean partent avec pour objectif de lever quelques points d'interrogations laissé "proche" de l'entrée (environ 2km). Le premier est une escalade vite enlevée par Nico, la galerie qui fait suite est boueuse et s'amenuise progressivement. Le deuxième est une salle percée de trois puits. Jean équipe l'un des trois, et retombe instantanément dans la salle du noeud, point caractéristique du réseau Mahuangdong-Hongzaozidong. Le troisième et moins éloigné de l'entrée est un nouveau puits. Nicolas l'équipe et rejoint une rivière déjà  topographiée en 2001. Cette dernière jonction était également prévisible, elle procure un très intéressant raccourcis vers cette partie du réseau. Le total topographié est de 102 mEquipe Shalindong : Richard, Nathalie et Sylvain reprennent à  zéro ou presque cette grotte topographiée 15 ans plus tôt par une équipe Japonaise. Sylvain et Nathalie font la topo pendant que Richard fouille les moindre recoins avec Lipo. La stratégie sera payante puisque 1167m de topo sont relevé et 1400 m de galeries sont reconnues, dont des jonctions probables avec deux cavités proches..La "petite journée" de mise en jambe aura été plus fatigante que prévue puisqu'il a fallu pousser le bus dans une côte trop boueuse pour finalement finir la route à  pied.Le 16, pour nous reposer encore un peu, nous nous accordons une virée sur une zone au sud du massif. C'est une zone que nous avons "découverte" en recopiant la carte de la région pour y placer nos grottes. Les Japonais y sont passé 15 ans plus tôt et nous ont transmis quelques infos alléchantes. 3 équipes sont constituées :Sylvain et Nicolas vont à  Xiaoyinyingdong. Ils escaladent une cascade de 7 m et poursuivent cette belle grotte très ventilée sur 327m. Là , un grand bassin au pied d'une nouvelle cascade les arrête. Ils tentent de contourner l'obstacle en montant dans le trou de serrure mais s'arrêtent à  l'aplomb de leur terminus.Laurent, Eric et Robert sont dans Shijigoudong en compagnie de Tony. Ils font 683m de topo et s'arrêtent sur un lac laissant peu de chance de rester sec (tony ayant déjà  pris plusieurs bains involontaires dans des vires préalables).Jean-Pierre, Jean, Richard et Nathalie vont à  Dadong, la fameuse résurgence d'après les Japonais que nous considérons comme une perte par nos propres conclusions. 687m sont topographiés. Il s'agit bien d'une résurgence car de l'eau sort en crue d'un coté du porche. Mais une perte occupe le fond du poljé que borde la grotte. En trois encorbellements, le porche passe de 123m de haut à ...60 cm. Mais rapidement, on retrouve à  la faveur de failles croisées des gros volumes... et le jour car nous rejoignons une grande doline. Sur un bord, en haut d'une oppo étroite, une fissure fortement ventilée livre la surprise du jour : un puits descendant de 90m par paliers successifs. En bas, une très grosse salle (ou galerie) reste à  explorer. Le plus impressionnant de cette découverte est certainement la présence d'escaliers très anciennement taillés dans la boue sur le palier et au fond du puits. Comme pour Mahuangdong, les autochtones ignorent tout de ces explorations ancestrales.De retour à  l'hôtel, Carole, Patricia et Marc sont là . HeWei les a guidé à  nous depuis Guiyang.Jean Bottazzi
jbottazzi Publié le : Mardi 18 février 2003 @ 15:59:56