dong Xianrendong - 仙人洞

Détail


Nom de la grotte : Xianrendong - 仙人洞
Autres noms : Chaudron De L'enfer , Gouffre Des Esprits
Province, Préfecture, District :
Yunnan 云南省, Zhaotong 昭通市, Zhenxiong 镇雄县
Latitude Nord - Longitude Est :
27.68967 - 104.82883
Altitude (m) : 0
Développement (m) : 4 700
Profondeur (m) : 461
Profondeur - / + (m) : 461 /
Volume (m3) :
1Entrée : Xianrendong 仙人洞,

Carte



Description 2



XIAN REN DONG (GOUFFRE DES ESPRITS OU CHAUDRON DE L’ENFER)

Dév. : 4700 m ; déniv. : -429 m L = 104° 49,73 ; l = 27° 41,38

Situation

Ce gigantesque gouffre-perte s’ouvre au nord du comté de Zhen Xiong, au bord de la route menant au village de Yu He Zhen.

Description

Le Chaudron de l’enfer

Le gouffre des Esprits est sans aucun doute le phénomène karstique le plus spectaculaire rencontré lors de nos deux séjours dans le comté de Zhen Xiong.

Le gouffre proprement dit (Chaudron de l’Enfer) perce brutalement le fond d’une vallée bucolique au niveau de sa confluence avec deux autres vallons. De ce fait, il est assez difficile de déterminer où commence la cavité. Pour couper court à toute discussion stérile, nous avons choisi notre côte « 0 » en imaginant le seuil de débordement si la cavité était remplie d’eau. Ce point correspond approximativement au niveau de la route qui longe la vallée. Du coup, l’exploration débute par un sentier qui serpente entre les cultures pour rejoindre le fond du talweg. Au bas, il surplombe un ruisseau qui s’enfouit peu à peu dans un canyon étroit. C’est à ce moment que l’on commence seulement à mesurer l’ampleur du phénomène. Les parois deviennent verticales, la pente s’accélère et le bruit d’une cascade se fait entendre. Ensuite, le sentier passe devant une petite cavité qui nous a servi de lieu de bivouac lors de nos explorations. Cinquante mètres plus loin, le ruisseau se jettent dans l’abîme par une goulotte. A cet endroit, la végétation masque encore le sommet du puits, et il faut grimper sur des vires pour distinguer l’ouverture du puits. L’orifice a un diamètre estimé à 60 m auquel il faut ajouter une seconde ouverture de mêmes proportions. Celle-ci est en partie cachée par une imposante arche que l’on distingue très bien depuis la route. Nous avons équipé le puits à main droite, à l’extrémité d’une vire évidente. Après deux courts ressauts, un ultime spit commande une verticale de 140 m qui amène à la base du puits. Le diamètre moyen est de l’ordre d’une centaine de mètres.

La base du puits est constituée d’un éboulis très plat du aux différentes cascadent qui doivent littéralement pilonner le sol en périodes de crues.

Au bas du puits, le conduit se prolonge en aval par une galerie monumentale haute de plus de 80 m. Sur le côté, un conduit plus humain (15 x15 m) indique l’accès à l’amont.

La galerie amont

L’exploration de cette partie de la cavité est assez brève. A environ 80 m de la base du puits, la galerie décrit un large virage et forme une salle limitée à son extrémité par un lac (-296 m).

La grande galerie aval

Ses dimensions sont à la mesure de celles du puits d’entrée et ici, le gigantisme est de mise. Après avoir traversé une zone de blocs, on rejoint le lit du ruisseau, constitué de sable et de galets. Lors de notre visite, le cours d’eau n’était pratiquement pas visible et devait circuler en sous écoulement dans l’épaisseur du remplissage. Mais à voir les troncs d’arbres coincés dans des diaclases à plusieurs mètres de hauteur, il ne fait aucun doute qu’en crue le paysage doit être légèrement différent...

La progression est facile et le télémètre affiche 50 m pour les largeurs et près de 80 m pour les hauteurs. Pourtant, cela ne dure pas. Moins de 500 m après la base du puits, les parois se resserrent brutalement et la galerie prend l’allure d’un canyon large de quelques mètres seulement, pour une hauteur indéterminée. Les parois sont lustrés et visiblement le ménage est fait très régulièrement... A ce niveau, un courant d’air aspirant est sensible et c’est lui qui nous guide vers le fond de la cavité. Un ressaut de 4 m est franchi, puis la galerie s’évase un peu à l’approche d’un carrefour caractéristique (-345 m).

La galerie du siphon d’argile et la galerie Sud

La galerie de gauche semble la plus évidente. Elle descend nettement et rejoint un toboggan qui plonge vers deux ressauts de 4 et 6 mètres, ornés tous deux de belles marmites. Juste après, plusieurs soutirages latéraux débouchent au plafond d’une galerie plus spacieuse que l’on atteint sans équipement en continuant tout droit. Ce canyon, temporairement actif, se termine prématurément en aval sur un siphon d’argile et de galets (-419 m). En amont, un canyon argileux (galerie Sud, 8 x 15 m) remonte sur 300 m jusqu’à un siphon gluant (-412 m). Avant ce dernier, un départ en hauteur semble indiquer une suite confortable mais qui nécessiterait une escalade artificielle et glaiseuse d’une dizaine de mètres.

Du siphon d’argile, une autre galerie a été reconnue en direction de l’amont. Elle se termine 280 m plus loin sur un remplissage argileux (-374 m).

La rivière des Fantômes

Au carrefour de -345 m, un court ressaut mène à une galerie de taille modeste (5 x 2 m). Celle-ci descend progressivement par de petits ressauts menant à un nouveau carrefour à -365 m. Le courant d’air indique le chemin à suivre. Délaissant la galerie de gauche qui se termine rapidement au bas d’un puits de 4 m, il faut se glisser dans le conduit de droite, plus petit. La voûte se redresse rapidement et 140 m plus loin on rejoint une galerie plus spacieuse par un talus argileux et pentu. A gauche (amont) un conduit rectiligne de 160 m de long rejoint le haut de la galerie du siphon d’argile (R5). A droite (aval) 80 m nous séparent d’une vaste salle ou le bruit d’une rivière se fait entendre. Pour l’atteindre, il faut descendre un ressaut de 3 m. La salle (25 x 80 m) est occupée par un éboulis incliné présentant d’importantes traces de mises en charge. Au point bas, un talus de graviers constitue le premier regard sur le ruisseau, limité par des siphons tant en amont qu’en aval. Il faut aller jusqu’à l’extrémité de la salle pour le retrouver. Celui-ci sort d’un siphon et s’écoule dans un beau canyon bordé de talus d’argile et de graviers. Soixante mètres plus loin, un second siphon alimente le cours d’eau (rivière des Fantômes). Le débit est conséquent et sans aucune mesure avec les petits ruisseaux rencontrés dans le puits d’entrée. L’origine de ce cours d’eau est peut-être à rechercher du côté de la galerie Sud.

La progression, en aval, est facilitée par le courant, mais peu à peu, les remplissages deviennent plus importants et les proportions s’amenuisent. Le courant d’air est inexistant et les traces de mises en charge rendent le décor plus austère. Après avoir pataugé près de 900 m, il devient nécessaire de se mettre à l’eau pour franchir un long bassin terminé par l’inévitable siphon au point le plus bas du gouffre (-461 m).

Observations

Le gouffre des Esprits a-t-il livré tous ses secrets ?

On est en droit de se poser la question lorsqu’on se penche sur la topographie. L’interruption brutale des grandes galeries d’entrée, la présence de rivières au débit important dans la partie aval laissent présager d’hypothétiques développements. Malheureusement, il est probable que l’accès à ces derniers ne pourra se faire qu’au prix de recherches plus laborieuses incluant plongée souterraine et escalades.

En attendant, il faudrait se pencher plus sérieusement sur le bassin d’alimentation et rechercher d’autres cavités plus en amont, susceptibles de constituer des regards sur la rivière des Fantômes et sur la galerie Sud. De même, à l’autre extrémité du système, nous n’avons aucune idée du point de résurgence et ce manque d’information du à l’absence de carte nuit cruellement à un début de compréhension du réseau.

Explorations

Le gouffre est repéré lors de l’expé de 1999. Ch. et M. P. Verdet, Léo, et Suisse Bizarre visitent la doline et descendent le grand puits sur une vingtaine de mètres. Le 1° avril 2001, Bernard, David, Suisse Bizarre et Rémy équipent le premier puits et topographient la doline et le gouffre jusqu’à la base de la première verticale. Le mardi suivant (3 avril) les deux Philippe, Bernard, Patrick et Sandrine explorent la galerie aval tout en dressant la topo sur 3100 m. Il s’arrêtent sur un plan d’eau profond et peu engageant vers - 450 m. Après 14 h 00 passés sous terre, ils ressortent et bivouaquent dans une petite cavité s’ouvrant dans la doline.

Le 6 avril, une dernière exploration est menée. David et Suisse Bizarre explorent l’amont qui se termine assez rapidement sur un plan d’eau. En aval, Bernard et Philippe Cabrejas complètent la topographie de quelques galeries latérales puis poursuivent l’exploration du collecteur. Un siphon les arrête 80 m plus loin, à - 461 m.

DEGOUVE, Patrick; LIPS, Bernard; CABREJAS, Philippe; WENGER, Rémy; MARTI, Philippe; SCHALK, Yvette
Spéléologie au Pays de l’Homme Sauvage ; 5 : 79 p. (4 cartes, 30 photos, 13 dessins, 1 tab., 1 fig., 20 topographies)
Analyse :
5ème expédition franco-chinoise de l’AKL en mars-avril 2001 dans le Yunnan (Chine). Compte rendu journalier, catalogue et description des 44 cavités, découverte paléontologique d’un Panda Géant (18000 ans), biospéologie (116 prélèvements), visite d’une usine de carbure, bibiographie (39 réf. dont 17 en biologie). 21786 m topographiés sur 26 cavités: Xian Ren Dong (Dév.: 4700 m, dén.: -429 m); Guo Quan Dong (Dév.: 3500 m, dén.: -217 m); Mangbu Xiao Dong (Dév.: 3173 m, dén.: -164 / +6 m); Luo Shui Dong (Dév.: 2175 m, dén.: -86 / +10 m). (FB).

8796 caractères - Lu 124 Fois

GOUFFRE DES ESPRITS (IMMORTELS), OU CHAUDRON DE L'ENFER (XIAN REN DONG)

G.P.S.: N27°41,38 E 104° 49,73

Accès

Cette superbe perte s'ouvre au nord du comté de Zhen Xiong, près du village de Yu He Zhen.

Description

Il s'agit d'un gouffre gigantesque où convergent 3 ruisseaux. Ces derniers se jettent dans un puits d'environ 100 m de diamètre, mais la profondeur reste inconnue car un épais nuage de vapeur d'eau empêchait de voir le fond. Nul doute qu'il s'agit là d'un objectif majeur qui sera prioritaire lors de notre expédition de 2001.

Exploration

Le gouffre est repéré au cours d'une reconnaissance dans le nord le 19 août. Christophe, Marie-Pierre, Léo et Suisse Bizarre visitent la doline d'entrée et descendent le puits sur une vingtaine de mètres seulement.

Ouvrage collectif, Synthèse Patrick Degouve Bernard et Josiane Lips avec la collaboration de Fabrice Abréal (dessins), Roger Benvenutti, Maurice Chiron, Patrick Deriaz, Robert Le Pennec, Christian Locatelli, Patrick Schalk, Jean-Marc Verdet, professeur Wan Xinnan et M. Yang Guihe
Spéléologie au pays de l'Homme Sauvage 4ème EXPEDITION SPELEOLOGIQUE EN CHINE, Aventures Karstiques Lointaines 1999-n°4. 120 pages
Analyse :

782 caractères - Lu 248 Fois

Bibliographie 6



DERIAZ, Patrick : Le Gouffre des Esprits = Der Gouffre des Esprits
Stalactite, 51 année, N° 2/2001 : 66-70. 1 dessin, 4 photos.
Récit de l’exploration du gouffre des esprits, en Chine, près de la ville de Zen Xiong, dans le Sichuan. Le gouffre s’ouvre dans une doline de plusieurs kilomètres de diamètre. Un puits de 180 m donne accès au réseau (author, GF).
Source : BBS

DEGOUVE, Patrick : Chine : 5e expé pour l’A.K.L.
Spéléo, n° 37 (Avril 2001) : 5. 1 photo.
Dans la rubrique “Premières, chronique de la spéléo d’explo”, courte info avec C.R. à chaud, et résultats de la 5ème expé, organisé en 2001 en Chine, province du Yunnan, par l’A.K.L. (Aventures karstiques lointaines) : découverte paléontologique d’un squelette de Panda. (MM).
Source : BBS

LIPS, Bernard
Echo des Vulcains, n° 59 (Avril 2002) : 61-68. 2 photos, topographies.
Bilan d’expédition (5ème expédition organisée par l’A.K.L.) en Chine dans le Yunnan, comté de Zhen Xiong: liste des participants, le voyage et le séjour, compte rendu chronologique, topographie en plan et coupe de Xian Ren Dong (Gouffre des Esprits) d’une profondeur de –461 m. Résultats chiffrés: un peu moins de 20 km de galeries topographiées en moins de 13 jours d’expédition. (DK).
Source : BBS

DERIAZ, Patrick
Spéléo Magazine, no 41 (mai 2002) : 6-7. 5 photos.
Dans le cadre de la rubrique “Ma plus belle première (galère)”, C.R. d’exploration effectuée le 1/4/2001, avec la descente du puits d’entrée de 180 m du Chaudron de l’Enfer, gouffre de Esprits, baptisé ainsi lors de l’expédition précédente (cf. Spéléo, no 37). (MM).
Source : BBS

DEGOUVE, Patrick; LIPS, Bernard; CABREJAS, Philippe; WENGER, Rémy; MARTI, Philippe; SCHALK, Yvette
Spéléologie au Pays de l’Homme Sauvage ; 5 : 79 p. (4 cartes, 30 photos, 13 dessins, 1 tab., 1 fig., 20 topographies)
5ème expédition franco-chinoise de l’AKL en mars-avril 2001 dans le Yunnan (Chine). Compte rendu journalier, catalogue et description des 44 cavités, découverte paléontologique d’un Panda Géant (18000 ans), biospéologie (116 prélèvements), visite d’une usine de carbure, bibiographie (39 réf. dont 17 en biologie). 21786 m topographiés sur 26 cavités: Xian Ren Dong (Dév.: 4700 m, dén.: -429 m); Guo Quan Dong (Dév.: 3500 m, dén.: -217 m); Mangbu Xiao Dong (Dév.: 3173 m, dén.: -164 / +6 m); Luo Shui Dong (Dév.: 2175 m, dén.: -86 / +10 m). (FB).
Source :

Ouvrage collectif, Synthèse Patrick Degouve Bernard et Josiane Lips avec la collaboration de Fabrice Abréal (dessins), Roger Benvenutti, Maurice Chiron, Patrick Deriaz, Robert Le Pennec, Christian Locatelli, Patrick Schalk, Jean-Marc Verdet, professeur Wan Xinnan et M. Yang Guihe
Spéléologie au pays de l'Homme Sauvage 4ème EXPEDITION SPELEOLOGIQUE EN CHINE, Aventures Karstiques Lointaines 1999-n°4. 120 pages

Source :


Images 0



Topographie 1



topographie Xianrendong 仙人洞
Source : Akl

Expédition 2


Cette grotte a été identifiée ou explorée au minimum par cette (ces) expédition (s) :




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