Accès :
La route entre le village de Shuanghedong et Jingzhongshan ayant été améliorée, elle fait gagner du temps pour accéder à ce secteur. A l’embranchement, descendre en direction de Shizhi. On passe le point bas -départ de la marche d’approche de Duiwodong- puis on franchit un col. Laisser une route montant sur la droite. On passe à proximité des grottes de Jihedafengdong et Jiheshuidong. Prendre la première route à gauche jusqu’à son terminus : la ferme de Yangjiawan 杨家湾 ou débute la marche d’approche. Pour descendre au fond de la gorge, suivre les sentiers les plus fréquentés jusqu’à une étable à l’abandon. On gagnera à trouver le sentier descendant au nord-est de l’étable. Sinon, rejoindre la futaie et descendre de barre en barre en se décalant vers l’est. On trouve alors un sentier bien marqué qui revient vers l’ouest où il franchit le fond de la gorge par un pont de bois. Descendre sous le pont, aller en aval jusqu’à un confluent. Suivre alors le nouveau canyon vers l’amont sur 800 m. L’entrée se trouve sur la gauche, petite mais bien visible. En été, elle embrume le fond du canyon tellement le courant d’air est froid et humide.
Description :
L’entrée se présente comme une petite arche débouchant dans un petit puits à ciel ouvert parallèle à la paroi du canyon. Un P7 tombe dans une salle de décantation. Le nord-est est un cul de sac. De l’autre côté, un fracture mène à une escalade de 6 m notée E6. Une branche sur la droite présente une escalade de 4m -E4- et monte jusqu’à une petite trémie de galets. Le passage repérable en face de la E4 rejoint le haut de la E6 qui est facile à grimper. Un P15 en deux ressauts donne sur une galerie basse, puis une E4 débouche dans le prolongement de la fracture. L’ambiance un peu boueuse ainsi que la forte présence de débris végétaux cessent au pied de la E4. La fracture s’agrandit. Après un nouveau P7, une galerie débouche sur un carrefour.
Un ruisselet arrive sur la gauche par une cascade de 10 m. Il serait utile de l’escalader, car elle abonde le courant d’air. L’eau se perd dans la galerie partant sur la droite. Cette dernière se connecte à une galerie plus importante au carrefour de la salle concrétionnée.
Au sud, la salle s’enfonce progressivement pour finir dans un cloaque. Un pendule dans un P3 isolé de la salle -par une coulée stalagmitique- permet d’atteindre la suite de la galerie, l’aval très certainement. Une zone concrétionnée est franchie, puis l’ambiance revient aux remplissages. La prochaine bifurcation n’est que 200 m plus loin, après des soutirages. La branche de droite, branche secondaire, monte vers une zone de puits remontants. L’un d’eux semble très haut. Une cascade tombe dans un P10 à explorer dans une salle boueuse présentant deux départs.
La branche de gauche est le prolongement aval de la galerie principale. Le profil mue en un canyon souterrain de 30 m de haut, ce qui complique diablement l’exploration.
Le fond du canyon est plus facile à suivre. Il suffit de descendre un P10 dans boueux. Normalement -car l’exploration s’est faite par un autre itinéraire- on peut rejoindre l’aval d’un filet d’eau. En suivant toujours le fond, parfois étroit et présentant quelques marmites, on passe sous le P5 précédemment cité et on descend un R4. Le passage est de plus en plus étroit, il n’y a quasiment pas de courant d’air. De fissure en méandre bas, juste avant de renoncer, c’est le coup de théâtre : le collecteur !
Il a franchement un air de famille avec la rivière timide. En plus large. Les 100 l/s y sont bien. Il n’y a pas une brindille, pas un bout de plastique qui traîne. La roche est partout dentelée de petites marmites. Les principaux sédiments sont une petite dune de sable et une fine couche limoneuse omniprésente. Alors oui, ce collecteur est bien beau et sa découverte fait bien plaisir. Cependant, il est limité à l’aval par un grand plan d’eau, probablement siphonnant. Une escalade, de 20 m au moins et en artif, aurait pu permettre de vérifier s’il y a un passage au-dessus, mais aucun courant d’air n’étayait cette possibilité. Ce qui a fait de la partie haute du canyon la meilleure chance de continuer dans cette direction, celle de Duiwodong. L’amont du collecteur n’a pas été exploré.
La partie haute du canyon a demandé d’équiper une main courante de 15 m, une escalade de 5 m, une nouvelle main courante de 10 m, un P6 avec pendule, un P20... pour s’arrêter sur un P6 après avoir traversé le haut d’un P5, monté un toboggan glaiseux et franchit une étroiture. Le courant d’air de la galerie sud semblant venir de là, tous ces obstacles ont été mis aux normes EFS. Un P15 a suivit le P6. Le puits suivant, situé 150 m pus loin, n’a pas été descendu. En effet, il en remonte un bruissement de rivière et la topographie montre qu’on est au-dessus du siphon aval du collecteur. Une escalade de 5 m, suivie de mains courantes pour traverser des puits profonds on finalement donné accès à une galerie praticable. Au bout de 100 m, un ultime P5 a du être équipé. La galerie continue alors, plus sèche, plus vaste, et même ornée ça et là de quelques stalagmites. Après un dédoublement temporaire, la pente s’accentue. Le collecteur est retrouvé en bas d’une pente raide : il sort d’un magnifique siphon.
La salle du collecteur retrouvé a trois autres branches :
- l’une remontante s’achève sur une étroiture après avoir traversé un laminoir et une petite salle,
- l’autre quasiment horizontale et boueuse provient de Qingshuangdong,
- la troisième est l’aval de la rivière, dans un vaste couloir, mais trop vite -moins de 200 m- interrompu par un siphon. Il ne manque ici que 250 m pour, dans la même direction et à la même altitude, déboucher dans le siphon amont de la rivière du 100 m nage libre, dans Duiwodong.
Les chances de trouver un shunt au siphon sont faibles. Des escalades de plusieurs dizaines de mètres peuvent en effet être tentées. L’une au-dessus du siphon lui-même et l’autre moins de 100 m en amont dans une branche latérale.
La salle concrétionnée concentre tous les courants d’air de la cavité connus à ce stade de l’exploration dans la galerie nord. Peut-être d’ailleurs est-ce ce qui explique un concrétionnement abondant en favorisant les phénomènes de condensation et d’évaporation. Le premier départ inexploré se trouve sur la gauche au bout de 100 m. 80 m plus loin, un départ majeur, responsable de presque tout le courant d’air, constitue la principale suite amont de la cavité.
La branche secondaire partant au nord-ouest est tout d’abord une galerie surcreusée d’un canyon. 300 m plus au nord, c’est un simple méandre dont on peut se demander s’il n’est pas fossile. Une escalade de 5 m pourrait bien être assez proche du versant pour donner une sortie supérieure. A ce niveau, la direction générale de la grotte change pour l’ouest. La galerie est plus spacieuse, mais aussi plus argileuse si ce n’est boueuse aux abords d’un petit affluent qui heureusement se perd bien vite. Une vire permet de shunter un ressaut. Nous retrouvons une zone bien concrétionnée (stalagmites principalement). puis nous montons dans une salle d’effondrement. La suite, encore ventilée, est un petit méandre amont. [Jean Bottazzi]
Description découvertes 2024 dans Jjingzhiwudong, à partir du carrefour indiqué par Jean.
Bruno : Oct 2024
Sur les premiers 100 mètres on enjambe ou contourne plusieurs départs de puits que l'on suppose retomber dans un même niveau sous-jacent. (L’un de ces puits a donné accès à l'amont de la rivière. Voir description ES et CP) L'un d'eux nécessite une corde pour le contourner par un toboggan glaiseux. Peu après, c'est par une incroyable banquette formant comme un trottoir autour du puits dit du Manège que l'on contourne cette dernière difficulté. On se retrouve alors au sommet d'un nouveau toboggan très glissant où une corde est bien utile pour faciliter aussi bien la descente que la remonté. C'est par un court passage bas dû à l'abondant concrétionnement que l'on doit s'engager pour retrouver la suite de la galerie. Juste en sortant de l'étroiture, un départ sur la droite reste inexploré. La galerie redevenue confortable, remonte en pente douce. Le sol est souvent recouvert d'une fine couche d'argile, tandis que les concrétions sont relativement abondantes. Au bout d’environ 200 m, on arrive sur une salle carrefour. Sur la droite une petite escalade permet d'atteindre les galeries du Lasso (description ES et CP ?). Au-devant de la salle un gros P42 scindée tout d'abord en une partie inclinée suivie d'une partie verticale nous dépose dans le collecteur, nommé rivière du Pantalon en référence à des déchets anthropiques souillant son lit. Le sol est composé de graviers et galets ; la rivière circulant en sous écoulement, n'est pas visible en période sèche.
- En amont on bute rapidement sur un lac profond, au-delà duquel on perçoit un bruit de cascade. Nous pouvons noter un courant d'air soufflant (été). Juste avant ce point, part sur la droite une galerie semi active, avec de grosses dunes de graviers. Nous l'avons explorée sur une centaine de mètres jusqu'à un nouveau lac profond. Cette galerie n'est pas ventilée.
- A l'aval, (en période sèche) après avoir traversé un lac peu profond, on arrive dans une salle carrefour chaotique. Sur la droite, après avoir remonté un talus de gros galets, on trouve la galerie fossile des quadrupèdes. Sur la gauche, le collecteur se transforme en un gros canyon, où là aussi, nous nous sommes arrêtés sur un profond bassin. Pour être complet, à la moindre crue, le niveau du collecteur remonte de 2 mètres, rendant toute progression au-delà du bas du P42 très limitée !
- la galerie des quadrupèdes: Bien que de dimension confortable, elle nous oblige très rapidement à ramper sur quelques mètres pour franchir un passage bas. On se relève sur une centaine de mètres pour retrouver à nouveau un passage bas d'une dizaine de mètres. La galerie de taille humaine redevient agréable malgré déjà quelques passages où l'on doit se baisser. On finit par arriver dans une petite salle où la galerie finit colmatée par les abondants remplissages. Heureusement en hauteur, une étroite fracture rectiligne très ventilée, permet de retrouver la galerie au bout de 45 mètres, court-circuitant ainsi le bouchon d'alluvions. On repart alors pour 300 mètres de progression souvent à quatre pattes (et oui, on est dans la galerie des quadrupèdes), dont le sol est d'ailleurs souvent constitué de beaux polygones de dessiccation. La galerie finie par se relever, et augmenter notablement de dimension. On peut remarquer en hauteur l'arrivée d'une galerie n'ayant fait l'objet que d’une seule visée. On arrive alors très rapidement dans une grande salle (50 X 40 mètres) au sol incliné, et agrémentée de nombreux stalagmites. C'est la salle de la Foret (de concrétions).
La galerie des Bipèdes: Un autre accès à la salle de la forêt.
- Au bas de la partie inclinée du P42, il est possible de traverser le puits (corde nécessaire) pour retrouver une grosse galerie au sol d'argile sèche. Au bout de 200 mètres, les dimensions réduisent quelque peu, tandis que le sol devient plus rocheux ou concrétionné. Quelques petits ressauts nécessitent de brèves et faciles escalades, alors que le profil devient celui d'un canyon. On finit par arriver devant un plan d'eau ou il parait impossible de ne pas se mouiller, mais heureusement en hauteur sur la droite, un court-circuit évident permet de retrouver la galerie une trentaine de mètres plus loin. C'est reparti pour une galerie agréable, qui bien qu'elle s'amenuise parfois, garde toujours des dimensions confortables. Nous avons déjà parcouru près de 600 mètres depuis le P42 lorsque nous arrivons à un carrefour.
- Sur la droite, part la galerie "au nord râble" non ventilée, explorée sur 480 mètres. Son profil en conduite forcée se transforme vite en un joli canyon au sol terreux parfaitement plat, jusqu'à ce que les choses se gâtent ! On commence par se mettre à 4 pattes pour contourner de premières dunes de cailloux indurées, et même si on se relève temporairement, on finit par ramper pour arriver sur un passage trop bas pour être franchi. Une désobstruction serait possible pour qui voudrait poursuivre quelque peu.
- Revenons au carrefour précédant : Sur la gauche, un passage bas produit une ponctuelle réduction où par effet venturi, le courant d'air peut être violent. De bonnes dimensions reprennent vite leur droit, et 100 mètres plus loin on arrive en haut d'une pente terreuse qui n'est autre que le sommet de la salle de la Forêt.
A noter aussi qu’une centaine de mètres avant le carrefour, part plein sud, une galerie qui souffle un bon courant d’air ; C’est la galerie du Jacuzzi, en raison d’un bassin d’eau limpide avec de belles banquettes immergées. C’est une galerie de taille humaine, où de nombreux bassins peu profonds se succèdent. Nous nous sommes arrêtés au bout de 150 mètres, sur un changement de morphologie en laminoir d’un mètre de haut, avec un bassin peu profond couvrant pratiquement toute la surface. Il parait cependant possible, de contourner la difficulté par une banquette à droite. La topo nous indique que nous sommes revenu au-dessus de la galerie des Quadrupèdes, l’avenir devrait nous dire, si nous allons jonctionner, ou si cette galerie prendra son indépendance, pour poursuivre son intéressante progression vers le sud.
Autres galeries partants de la salle de la Forêt:
- Au sommet de la salle, près du niveau de jonction avec la galerie des Bipèdes une galerie basse tout d'abord très Chaotique, fini par se recouvrir d'un sol plat argileux. On arrive alors dans un net élargissement formant une salle basse, au sol très plat : c’est la salle Plane. (Les strates étant bien visibles au plafond de la salle, une mesure de pendage a été effectuée: pendage moyen de moins 15° AZ:130°) La galerie se poursuit après la salle, et bute rapidement sur un R3 à escalader.
Revenons au départ de la galerie précédemment décrite. Au-dessus du départ de la galerie basse, un beau départ à 8 mètres de hauteur était visible. Il a été atteint en suivant des vires au ras du plafond. On prend alors pied dans une haute galerie au sol argileux. Rapidement, on contourne facilement un P6 latéral qui s’avère retomber dans les plafonds de la salle Plane. Quelques dizaines de mètres plus loin, un P4 doit être équipé, pour finalement arriver au sommet du R3 qu'il aurait fallu escalader dans la galerie sous-jacente. Ces deux galeries maintenant réunies, vont former la galerie des Fantômes. (Importants phénomènes de fantômisation sur les parois et les blocs)
La galerie des fantômes: C'est une galerie manifestement formée sur une grande fracture de direction nord/ouest. La hauteur dépasse souvent les 20 mètres, et la largeur fluctue entre un et cinq mètres. On y rencontre régulièrement des zones d'effondrement, et des chaos obligeant à une "certaine gymnastique" pour se déplacer. Des coulées stalagmitiques peuvent aussi former des barrages à escalader, et c'est justement au contact de l'une d'elle que nous avons stoppé au bout d’environ 400 mètres, sur un P6 qui sera à équiper pour pouvoir poursuivre. Un petit mais net courant d'air soufflant peut être décelé, au niveau du passage réduit dû à la coulée terminale.
La galerie des 3 dimensions ? (j’ai eu l’idée de la nommée ainsi pour la démarquer de sa voisine Fantôme. A valider ou non par mes collègues d’explo ?)Au cours de la progression dans cette galerie des Fantômes, On n’aura pas manqué de repérer sur la gauche, 50 mètres avant le terminus atteint, le départ d’un petit méandre perché en hauteur qui pulse un fort courant d’air. C’est un méandre de type alpin, où une étroiture doit même être franchie au ras du plafond ! Cependant après quelques chicanes, les dimensions augmentent est deviennent même confortables. Le cheminement devient labyrinthique, dans les 3 dimensions, et l’on a de multiples choix qui semblent être autant de boucles. De notoires concrétions font leur apparition. Nous n’avons retenu que le cheminement topographié, et après avoir descendu, ou escaladé quelques ressauts, nous être enfilés dans quelques soupiraux, nous sommes arrivés à un ultime carrefour. Une réduction des dimensions dues à un remplissage de calcite, masque à peine une suite évidente, avec tout de suite un net élargissement visible en direction du nord-ouest. En s’enfilant au sol dans un petit toboggan, nous nous sommes rapidement arrêtés devant un P4 qui sera à équiper. La suite ventilée est visible sur plusieurs mètres. Il parait probable que ces deux derniers départs décrits finissent par se rejoindre une fois de plus ?
Retour à la salle de la Forêt
- Au bas et au sud de la salle, une galerie de bonnes dimensions, pulse un bon courant d'air (été). Elle se divise en 2 galeries perpendiculaires au bout de 70 mètres, l'une prenant une direction sud, tandis que l'autre prend une direction ouest. Toutes 2 sont parcourues par le courant d'air.
- La branche sud: C'est une galerie de dimension humaine, qui ne tarde pas à perdre de la hauteur au détriment de la largeur. On y progresse souvent à quatre pattes sur une centaine de mètres jusqu'à arriver à une trémie ou la galerie devenue très chaotique, fait une vingtaine de mètres de large. On arrive à franchir cette trémie en rampant entre les blocs sur la droite, pour retrouver à nouveau une galerie confortable qui bute rapidement sur une faille transversale. Vers l'ouest, une galerie basse est colmatée au bout de quelques mètres. Vers l'est, un petit départ en hauteur pourrait être atteint en escalade, mais c'est en descendant un ressaut de 2 mètres que l'on gagne par un soupirail la galerie qui après cet intermède, reprend une direction sud. Le sol plat permet de progresser rapidement jusqu'à un puits d'une quinzaine de mètres, non descendu, que l'on doit traverser à quelques mètres du sommet pour retrouver la galerie. C'est alors, qu'elle va progressivement considérablement augmenter de volume jusqu'à arriver dans une salle chaotique, qui sera le point de jonction avec la galerie ouest.
La branche Ouest, ou galerie des Flèches: montant légèrement au départ, elle ne conserve sa direction qu'une vingtaine de mètres, pour ensuite reprendre une direction sud. Paraissant au départ, plus importante que sa voisine sud, elle ne tarde pas à se transformer en un long laminoir, où la progression à 4 pattes devient la norme. Elle est si l'on peut dire agrémentée de nombreuses concrétions, ayant pris la forme de lames (ou flèches) sous l'effet du courant d'air. Au bout de 550 mètres, cette galerie des Flèches arrive par un soupirail peu visible, en balcon dans la salle chaotique atteinte depuis la galerie sud.
Une fois ces deux galeries réunies, on repart pour de gros volumes, mais qui une fois encore vont progressivement se réduire. Le profil devient celui d'un beau canyon, tandis qu'apparaît un petit ruisseau dans le lit duquel on observe de petits graviers verts typique des schistes Ordovicien. Le ruisseau se perd dans une perte pénétrable au ras du sol. En amont un long lac profond peut facilement être contourné par une vire perchée côté gauche. On retrouve alors notre petit ruisseau à faible pente que l'on remonte facilement pour finir par arriver sur un gros chaos. On peut le franchir soit par le dessous sur la gauche, soit par le dessus. Juste derrière cet amas de bloc, se trouve une galerie latérale sur la gauche à atteindre par une petite escalade. C'est une conduite forcée non ventilée, avec de grosses dunes d'argile, où nous n'avons fait que 3 visées, et qui reste à poursuivre.
Si l'on reprend la galerie principale, le sol est soit recouvert d'éboulis, soit d'argile presque sèche, et l'on arrive 300 mètres plus loin en balcon sur une salle, carrefour de plusieurs galeries. Une corde de sécurité est nécessaire pour y prendre pied.
Si l'on décrit les départs dans le sens horaire
- Sur la gauche, un méandre fossile de dimension humaine semble revenir vers l'est et reste inexploré.
- en face, une douche arrive en plafond d'un haut puits d'environ 50 mètres
- A droite, se trouve la suite de la galerie principale, mais juste à son départ, se trouve un affluent pénétrable qui arrive du sommet d'une cascade d'une dizaine de mètres.
Tout d'abord chaotique, le sol devient vite argilo-sableux. On avance rapidement pour arriver en balcon au-dessus de 2 conduits partant dans des directions opposées. Une désescalade est nécessaire pour prendre pied dans chacun d'eux. Contre toute attente ces 2 galeries vont se rejoindre une centaine de mètres plus loin pour n'en former à nouveau plus qu'une. Celle de droite est souvent encombrée de blocs, celle de gauche présente plutôt un sol argileux et finie par arriver en balcon sur la précédente. A partir de là, le changement de morphologie est radical. On remonte un conduit taraudé par l'érosion où les marmites fossiles et micro-marmites constituent entièrement le sol. Ce scénario prend fin en arrivant au contact d'une faille érodée. La direction devient rectiligne, tandis qu'apparaissent latéralement, plusieurs conduits ou puits étroits voir impénétrables, au fond desquels gronde un collecteur. Petit à petit, la galerie, n'a si l'on peut dire, plus de fond, et l'on doit progresser en hauteur et en opposition pour rester dans une zone praticable. On finit finalement par avoir le collecteur de visu. Il cascade quelques mètres au-dessous. Son débit a été estimé à 50 litres seconde. Seul l'un d'entre nous est descendu à son contact, pour confirmer que l'amont reste pénétrable, mais nécessitera soit d'essayer de poursuivre en oppo ou en ramonage suivant la largeur, soit de passer par le fond où un premier bassin profond est visible. L'aval après une cascade inclinée semble siphonner rapidement, mais pourrait être atteint auparavant en fouinant tous les départs où l'on entend gronder. Cependant tous ceux où nous avons tenté notre chance butent sur des étroitures souvent impénétrables.
[Bruno Hugon]
Analyse :
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Cette grotte a été identifiée ou explorée au minimum par cette (ces) expédition (s) :