Accès :
il faut utiliser la route montant au monastère de Jinzhongshan. Elle a été élargit et cimentée en 2024. On prendra en point de repère le premier col, en contrebas duquel se trouvent les entrées de Luoshuikong, puis 1,7 km plus loin le virage vers l’ouest où l’on débouche au-dessus de la gorge de Huotugou. Il faut partir à pieds sur un sentier montant sur la gauche 60 m avant ce virage. La deuxième clairière traversée par le sentier est en pente inversée par rapport au relief général. L’entrée se trouve au pied de la barre rocheuse formant la bordure gauche de cette clairière, à quelques mètres du point où le sentier la rejoint.
Description :
Un bloc effondré bouche partiellement l’entrée. Une galerie en pente douce et un court méandre mènent à une petite salle déclive. Une trémie bloque le haut de la salle. Un passage remontant débouche en surface, il suffirait de creuser un peu plus de terre pour pouvoir passer. Au pied de la trémie, en se laissant descendre dans un petit trou, on trouve une courte galerie qui aboutit à un P7. Mieux vaut descendre le P5 situé en bas de la salle car il mène au même endroit : une petite salle où un ruisselet part dans un méandre. Sans être vraiment étroite, la suite manque tout de même d’ampleur. On jongle sur deux niveaux de creusement pour avancer jusqu’à un nouveau P7. Un passage inférieur étroit permet de le shunter et on arrive à une bifurcation.
La première option choisie lors de l’exploration a été de monter jusqu’à la base d’un P17. De là part un méandre aval fossile. Il s’achève sur une trémie, après franchissement d’une fracture très étroite. La surface est très proche.
La seconde option ne fait pas trop envie puisqu’il faut descendre suivre l’actif et le suivre dans un laminoir. On rejoint une rivière plus importante qui arrive en cascades d’un puits de 40 m et d’un autre de 15 m. L’aval de la rivière est encore un laminoir, avec des bancs de sables à la place du cailloutis de silex. Puis, on se relève. Quelques branches latérales restent à explorer. On remarque des sortes de poches érodées contenant de la calcite émanant l’odeur caractéristique de l’hydrosulfure d’hydrogène lorsqu’on la frappe au marteau. La galerie continue avec l’eau circulant en fond de méandre sur le coté droit. Malgré son débit de quelques litres par seconde, elle se perd dans les cailloutis qu’elle déposé lors de crues. Au bout d’une centaine de mètres, un P4 débouche dans une galerie transversale. On le descend en se laissant glisser dans le surcreusement. A droite, le volume le plus important de la cavité s’achève bien trop vite sur une trémie. A gauche, une escalade de 4 m donne accès à un petit labyrinthe où une autre trémie présente quelques racines. Un amont avec courant d’air reste à explorer.
En conclusion, cette cavité qui croise au-dessus de Huotugoudafengdong renforce l’idée que ce secteur n’est pas propice à l’enfoncement vers un réseau inférieur. Toutefois, à notre connaissance, il n’y a pas de résurgence dans la gorge de Huotugou qui puisse correspondre à la rivière rencontrée.
[Jean Bottazzi]
Analyse :
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