Grottes et karsts de Chine
Sur les traces de Xu Xiake

Accès : sur le district de Zheng’an, suivre la rivière en amont de Shizhi. La route finit par la traverser et monte en rive gauche. On monte au nord-ouest sur 4 km, puis on prend une route descendant sur la droite, toujours au nord-ouest. Lorsqu’on rejoint une vallée perchée, on suit les routes revenant vers le sud jusqu’au lieu dit Daojiaowan, terminus de la route. En partant à pieds pour remonter la vallée, on remarque rapidement une petite rivière. Daojiaowandong en est la perte.

Description : Le grand porche d’entrée, arrondi en encorbellement, pourrait bien avoir inspiré le nom Daojiaowan (baume en forme de corne inversée). A moins que ce ne soit plutôt la forme du P30 terminal, un bel entonnoir où un toboggan semble vouloir descendre en spirale. De l’un à l’autre, la galerie basse et régulière est balayée par un courant d’air aspirant en conditions hivernales. Elle présente un P8 pour seule difficulté.

Perspective : La cavité pour développe vers le nord où pourraient se trouver une résurgence. Toutefois, on a un léger pendage vers le sud et cette tendance pourrait être infirmée en bas du puits.

[Jean Bottazzi]

Accès : sur le district de Zheng’an, suivre la rivière en amont de Shizhi. La route finit par la traverser et monte en rive gauche. On monte au nord-ouest sur 4 km, puis on prend une route descendant sur la droite, toujours au nord-ouest. Lorsqu’on rejoint une vallée perchée, on suit les routes revenant vers le sud jusqu’au lieu dit Daojiaowan, terminus de la route. En partant à pieds pour remonter la vallée, on remarque rapidement une petite rivière généralement tarie. Daojiaowandong en est la perte.

Description : Le grand porche d’entrée, arrondi en encorbellement, pourrait bien avoir inspiré le nom Daojiaowan (baume en forme de corne inversée). A moins que ce ne soit plutôt la forme du P42, un bel entonnoir où un toboggan semble vouloir descendre en spirale.

Depuis l’entrée la galerie est basse, régulière et jonchée de galets. Après un P8, on évolue dans un méandre. Puis on arrive au P42, très lissé par les crues et la calcite. Une lucarne vers le nord pourrait être atteinte par une petite escalade. En bas du puits, les grandes marmites emplies de galets et le courant d’air, soufflant par temps chaud, augurent d’une longue suite.

Une série de ressauts, tous praticables en libre et parfois agrémentées d’un plan d’eau à la base, permettent de descendre rapidement de 20 m en altitude et d’atteindre une rivière de 5 l/s. Elle provient d’un siphon. L’aval prend la forme d’un méandre de 6 m de haut et de 1 à 2 m de large. Les marmites, rarement très profondes, et les petites cascades se franchissent par des oppositions dans les hauteurs. On arrive ainsi sans grande difficulté au terminus actuel, à la profondeur de -126 m. Là, un bassin de plus de 2 m de profondeur sous une coulée de calcite présente un obstacle sérieux : il faudra nager sur quelques mètres.

Les branches latérales sont nombreuses et pour la plupart inexplorées.

Les traces de crue (bois flottés) sont sans équivoque la cavité se noie jusqu’au plafond et ce probablement jusqu’en bas du P42. Il est possible qu’un rétreint responsable de la montée des eaux, mais la décrue ne laisse aucune trace de boue sur les parois du méandre.

Perspective : La cavité, intégralement formée dans la dolomie cambrienne, aurait pu se développer vers le nord où une résurgence est signalée.

La dernière exploration montre que la direction qu’elle prend est celle de Baxiandong, mais c’est encore bien loin (1,6 km au sud-est). Une jonction avec Shuanghedong (2,7 km au sud) est peu probable même si les altitudes et la géologie sont compatibles. Le courant d’air indique l’existence d’entrées hautes, or, on suit une rivière vers l’aval. La cavité devrait donc assez rapidement rencontrer une branche amont.

[Jean Bottazzi]