Accès :
Le hameau de Wangjiatai (汪家台) se situe 10 km au sud Chunmuying (椿木营乡). Il est accessible en 15 km par une route de plus en plus mauvaise que l’on finit par quitter pour un chemin de terre descendant au fond d’une dépression dendritique. Wangjiataikeng est la perte des eaux drainées de par cette dépression.
Descriptions :
L’entrée se présente comme un entonnoir profond de 121 m dans lequel on peut descendre sans cordes en arrivant par le nord. On bute alors sur un premier puits de 34 m. Une rivière plus importante arrive par une grande verticale coté sud. Lorsque le débit des cascades sont trop fortes, un lac se forme en bas du premier puits et l’exploration de la cavité est alors imprudente, si ce n’est impossible. En effet, la suite de la cavité est un canyon souterrain présentant de nombreux puits, ressauts et escalades de profondeur variant de 4 à 33 m. Il faut constamment se tenir à l’écart des cascades. Les plans d’eaux sont fréquents, l’eau est particulièrement froide et un courant d’air glacial accompagne toute la descente. Le cumul du froid, de l’humidité et des efforts de franchissement présentent en soi un réel danger.
A la profondeur de -349 m, un haut couloir offre un répit : la progression est plus aisée sur 150 m et la rivière est perdue. Puis les ressauts, puits et plans d’eau reprennent jusqu’à la profondeur de -438m. A la base d’un puits profond de 21 m, si l’on continue vers l’ouest, on finit par être arrêté par d’un puits de 16 m en bas duquel coule une grosse rivière. Depuis la base du puits de 21 m, en allant vers l’est, on descend dans une salle et on retrouve cette rivière plus en amont. Si on tente d’en remonter le cours, le passage se rétrécit. L’eau remonte avec violence entre les rochers. Il n’est pas certain qu’il y ait un passage praticable, même en basses eaux.
Vers l’aval, la rivière occupe toute la largeur de la galerie et la force du courant rend son exploration non envisageable. On peut contourner cet obstacle par un passage latéral. On arrive ainsi dans une salle qui n’est autre que la base du P16 précédemment cité. Mais vers l’aval, la galerie se rétrécit à nouveau. Même si on pouvait avancer en bateau où à la nage, il ne serait pas possible de remonter contre le courant. Il est par contre probable qu’après quelques semaines d’étiage, ce passage ne présente plus de difficulté.
Dans la première salle, rencontrée entre le puits de 21 m et la rivière, il semble qu’on ait l’amorce d’une galerie remontante.
Suites possibles :
En bas du premier puits, une branche affluente a été remontée et pourrait être poursuivie en creusant dans le sable.
A la profondeur de -300, des branches remontantes ont été inspectée. L’une d’elles pourrait donner accès à un niveau fossile, mais il faudrait grimper en escalade artificielle.
La rivière en elle-même a été explorée en hautes eaux. Une inspection en période de basses eaux pourrait permettre d’aller plus loin vers l’aval.
Le courant d’air descendant dans la cavité jusqu’à la rivière, il est possible que son exploration puisse alors mener à des entrées hautes.
Observations :
La perte draine une importante surface et entraîne toute sortes de déchets que l’on peut retrouver dans la cavité. Parmi ceux-ci, un gros tronc d’arbre a été coincé à plus de 10 m de hauteur dans le canyon, laissant supposer que localement, à l’altitude 1190 m, l’eau ait pu inonder totalement la cavité. Ce cas étant isolé, cette explication reste incertaine.
Le courant d’air est très fort et descend au fond du canyon souterrain jusqu’à la rivière terminale. Il est possible qu’il ressorte par les partie hautes du même canyon. En effet, sa hauteur n’est jamais inférieur à 25 m des des volumes supérieurs importants ont pu être observés à différents endroits.
Une crue a perturbé l’exploration. Les cascades de l’entrée réagissent en moins d’une heure aux fortes pluies. Une période sèche de 24 h a été suffisante pour pouvoir reprendre l’exploration.
Analyse :
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