2. Guanyindong
Cette grotte n’est accessible qu’au moyen d’une corde, placée par Hai Gui, un spéléo de Chongqing. Une petite cascade tombe à cet endroit. L’entrée présente un mur en pisé ainsi que les soubassements d’une ancienne habitation. Elle est visible depuis le village de Yu Tai, au sud du massif, où débute la marche d’approche.
Lors des escalades, Hai Gui affirme avoir vu des “Feimao”, mammifères volants qui ne sont en théorie connus en Chine que dans le Guangxi, beaucoup plus au sud.
Une topographie a été levée par Yu Jianguo et son équipe. J’ai pu recueillir un fichier concernant 907 m de relevés, mais la grotte est bien plus longue et je n’ai jamais vu la topographie dessinée.
Nous avons d’abord visité la branche de droite. Le plafond est noir et rarement bien haut. Il faut même parfois ramper et remonter dans une trémie étroite avant de déboucher dans une vraie grande galerie. Une suite a été trouvée avec une grande salle présentant un grand nombre de percolateurs à nitrates. La galerie continue bien au-delà de la topographie existante.
Dans le début de cette branche, un soutirage mène à un puits qui avait déjà été exploré mais qu’il fallait visiter à nouveau car il présentait des chances de jonction avec Heidong. À sa base, pour des raisons mystérieuses, il y a un grand nombre de cadavres de rats de toutes tailles, espèces et ancienneté. Une courte galerie se poursuit vers un plan d’eau qu’une opposition inconfortable permet de franchir, mais on est alors bloqué par une cheminée. La branche de gauche, près de l’entrée est un peu plus volumineuse, mais tout aussi noire, sans doute à cause de la condensation de fumées de feux faits dans l’entrée. Elle présente aussi un puits latéral de 50 m que nous avons aussi descendu, il arrive sur le plan d’eau précédemment cité. À part une fissure immergée, on ne voit pas de continuation possible. La galerie, elle, se poursuit et présente quelques concrétions dont la première, visiblement en grande partie exhumée par l’exploitation des sols, porte le nom de Guanyin. Cette galerie s’achève sans surprise sur un colmatage concrétionné.
BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.
Analyse :
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
2219 caractères - Lu 226 Fois
BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
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