1. Pipadong
C’est une grotte fossile partiellement aménagée recoupée par un col.
Le chemin d’accès, d’une vingtaine de mètres, amène entre deux puits d’effondrements, chacun prolongés d’une grotte, l’une vers le nord et l’autre vers le sud.
La grotte aménagée est au sud. Une porte ronde permet d’y descendre et de trouver sur la droite le départ du passage inférieur qui mène au bas du puits nord, accessible également par une ancienne porte dans un effondrement secondaire, derrière un champs de maïs, après le col.
La grotte du nord est tout d’abord une haute galerie sur fracture, mais très vite il faut monter une étroite cheminée de 4 m pour pouvoir continuer. On est tout de suite ralenti par une série de puits de 9 m perforant le sol les uns à côté des autres. On peut trouver un itinéraire de descente par une désescalade facile s’achevant en ramonage. En bas, le passage le plus évident mène à un cul de sac à - 23 m. De l’autre coté, un laminoir revient sous la galerie d’entrée et s’achève sur un colmatage.
C’est par une étroiture, dans un coude, au nord, qu’on peut trouver la suite. On progresse d’abord courbé dans un laminoir large d’une douzaine de mètres, puis on se relève dans une courte salle avec des gros blocs. Une escalade de 5 m, prolongée d’une autre de 4 m, donne accès à une diaclase. Malgré une nouvelle escalade de 6 m, aucune autre continuation n’a été trouvée. Les lieux ont été habités longuement par un rat si l’on juge d’après la quantité de déchets de feuilles mortes rejetées lors des réfections de son nid.
La grotte au sud, en bas de l’effondrement d’entrée, se trouve derrière une nouvelle porte. Une statue d’un joueur de pipa -luth traditionnel chinois- accueille les visiteurs. Le chemin en ciment passe d’abord dans une galerie spacieuse, mais elle se rétrécit rapidement, puis se dédouble après une brève descente.
La galerie de droite est parfois étroite et basse de plafond. Il faut même monter dans un R5 en boyau pour contourner une étroiture. Il y a quelques concrétions, en général noircies ou enduites de boue.
Progressivement, la galerie redevient plus volumineuse et on arrive à un carrefour avec beaucoup de concrétions dont une haute colonne. On a alors trois options.
La première est à trouver sur la droite, derrière des stalagmites et sous des gros blocs. On a alors une petite salle concrétionnée et on arrive à une descente glissante sur un plan d’eau. Au-dessus, une escalade de 7 m permet d’atteindre une suite possible, étroite, derrière un rideau de concrétions.
La seconde option, à droite également, semble plus prometteuse puisqu’après une chicane on trouve une salle de 23m de large par 34m de long et 3m de haut avec un gros pilier en son milieu. On a alors un rétrécissement et une nouvelle salle de dimensions similaires mais plus haute -10 m- de plafond et séparée en deux parties par un col, chacune des partie étant drainée vers un suçoir. Cette salle est sans issue.
La troisième option enfin revient légèrement sur la gauche, là où le volume est visiblement plus important. Un raide escalier de bois permet de monter un puits de 13 m, puis la galerie prend la direction de l’entrée. On passe entre des concrétions, puis après une salle, des marches taillées dans la roche facilitent la monté vers un boyau de 15 m. On trouve alors un nouvel escalier de bois, étroit et rudimentaire, pour descendre un P4. Il reste un dernier tronçon de grande galerie de 60 m où s’enchaînent un décor de suçoir, de colonnes et stalagmites puis de blocs effondrés, avant de rejoindre l’ultime escalier descendant un P5 au niveau du dédoublement de galerie près de l’entrée.
Pipadong est trop tortueuse et ne présente pas de passage assez large pour être vraiment aménagée en grotte touristique, mais elle a déjà souffert de sur- fréquentation.
BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.
Analyse :
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
3981 caractères - Lu 184 Fois
BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
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