Grottes et karsts de Chine
Sur les traces de Xu Xiake

Dashandangmendafengdong (31)

Cette cavité est vraisemblablement en relation avec une entrée basse proche qui nous est encore inconnue.

Accès:depuis Wenquan, avant d’arriver au célèbre pont de Gongguanqiao, la rivière Shuanghe présente un affluent en rive droite. Prendre la petite route qui remonte cette vallée par sa rive gauche puis franchit un col avant de redescendre du côté du poljé de Rangshui. Avant le col, prendre sur la droite puis à gauche la route étroite qui monte. À l’altitude 1080 m, prendre une piste sur la gauche, puis dans un coude une piste de terre sur la gauche à nouveau et la suivre jusqu’à son terminus. Continuer à descendre sur le sentier dans le prolongement et rejoindre une terrasse sur la droite. L’entrée est au pied d’une petite barre en lisière de forêt.

Description : l’entrée est bien cachée dans les herbes hautes, en bordure d’une combe. On descend dans une grande galerie - 8x8 m environ - qui aboutit rapidement à un puits sur fracture dans une salle fermée au sud par une trémie et au nord par une fracture. Le remplissage dans cette galerie est remarquable. Le courant d’air, aspirant par temps chaud, est sensible jusqu’au fond. Le puits est en fait une fissure profonde de 35 m. En bas, on note d’un côté une courte galerie vite colmatée et de l’autre, après un petit ressaut, une sorte de salle d’où arrivent des petits actifs sur fracture. Toute l’eau se perd à droite après le petit ressaut dans un méandre ventilé. Un boyau fossile se sépare de l’actif. Il présente quelques étroitures ainsi que quelques petites salles lorsqu’on croise des fractures. On observe aussi des traces de désobstruction et des charbons de bois dont la fréquence augmente en avançant vers le fond, qui sans aucun doute rejoint une autre entrée plus praticable. On débouche dans une galerie plus spacieuse. Sur la gauche, au bout de 20m, tout est colmaté. On observe que les remplissages ont été recreusés par un écoulement dont l’aval semble être sur la droite où on est rapidement arrêté par un P12 sur fracture, au milieu d’une salle concrétionnée. Des morceaux de bois indiquent que ce P12 a été escaladé.

Si au lieu du boyau fossile on s’engage dans l’actif, on peut avancer dans un petit conduit méandriforme s’élargissant lorsqu’il y a des ressauts. Une étroiture causée par une coulée oblige à se mouiller, mais l’eau n’est pas très froide. Le conduit se divise, puis se regroupe au niveau d’un ressaut de 2m, mais seule la branche de gauche est complètement praticable. L’extrémité explorée n’est plus très loin, c’est un puits de 5 m.

Les deux branches, fossiles et actives, présentent toutes deux du courant d’air. Si tout laisse penser que la branche fossile va ressortir rapidement par une autre grotte, il n’est pas évident que l’actif aille au même endroit. Le P5 final est donc un objectif intéressant, mais il faut prévoir un sac étanche si on veut prendre un perforateur. [Jean Bottazzi]