Grottes et karsts de Chine
Sur les traces de Xu Xiake

Zhangqiudamiandafengdong (75)

Accès : l’entrée - encore plus petite de Zhangqiutiandamiandafengdong - se trouve en continuant au pied de la barre et en surveillant le courant d’air.

Description : l’entrée est étroite, mais la fissure s’agrandit progressivement et l’on se relève dans une galerie de plus d’1 m de large et 2 m de haut. Un court laminoir se shunte par un petit ressaut. Une petite salle présente un lobe en hauteur avec le départ impénétrable correspondant à Zhangqiuyitoudafengdong et un petit méandre affluent en haut d’une escalade non tentée. Plus loin, sur le côté droit, une escalade de 3 m donne accès à deux petites salles sans suite, elles sont le soutirage d’un méandre fossile supérieur, mais cette jonction est totalement insoupçonnable, seule la topographie l’indique. Après un court méandre et un court laminoir, on atteint un carrefour avec trois options: continuer en rampant, grimper une escalade de 6 m en opposition large ou descendre un ressaut de 3 m. En bas du ressaut de 3 m, on observe un affluent en rive droite, puis la fracture devient basse, étroite et boueuse. En persistant dans cette direction, on finit sur un cloaque impénétrable sous la galerie d’entrée. On rampe jusqu’à un ressaut de 3m présentant un petit actif dont l’aval n’est autre que l’affluent observé précédemment. L’amont se poursuit, rectiligne, jusqu’à un puits remontant, suivi un peu plus loin d’une montée en trémie. Au niveau du ressaut, une fracture perpendiculaire présente une continuation, mais après une chicane, on est bloqué par un P8 remontant. Mais un autre passage permet d’en retrouver le sommet.

L’escalade de 6 m est suivi d’une autre escalade, d’une bonne quinzaine de mètres, mais dont on ne grimpe que 6m, puisqu’un boyau salvateur permet d’atteindre sans prendre de risque le pied d’un grand méandre fossile de 1,2 m de large par 10 m de haut en moyenne. C’est l’aval de ce méandre qui, avant de buter sur un remplissage de calcite, présente des soutirages correspondants aux petites salles citées dans la zone d’entrée. Son amont conserve des traces de fréquentation de rats. On avance en opposition à mi-hauteur. Dans un grand coude, une descente permet de repasser à l’étage inférieur et de trouver ainsi le haut du P8 cité précédemment. Après un autre grand coude, on a une bifurcation. Tout droit, on avance un peu jusqu’à un P5 remontant prolongé d’un petit méandre à son sommet. À droite, on doit descendre un R6 en opposition à cause d’une petite salle, puis regagner progressivement ce dénivelé dans un méandre de plus en plus étroit s’achevant sur une coulée de calcite. Lors de l’exploration, on entendait le cris d’une bête succombant à un prédateur dans les hauteurs impénétrables de ce méandre. [Jean Bottazzi]