dong Baimadong - 白马洞

Détail


Nom de la grotte : Baimadong - 白马洞
Autres noms : Grotte du cheval blanc
Province, Préfecture, District :
Guizhou 贵州省, Qiannan 黔南, Pingtang 平塘
Latitude Nord - Longitude Est :
25.66806 - 106.76445
Altitude (m) : 895
Développement (m) : 3 438
Profondeur (m) : 194
Profondeur - / + (m) : 91 / 103
Volume (m3) : 1600000
Géologie : Permien
1Entrée : Baimadong 白马洞,

Carte



Description 1



Cette grande grotte fossile a été explorée en 2008 par l’expédition Guizhou 2008.

Description : L’entrée de la grotte est barrée d’un mur de 4 m d’épaisseur en pierre sèche. L’appareil est moyen à grand (de 20 à 50 cm dans la plus grande longueur); les moellons sont calcaires autochtones équarris mais non taillés sauf les pieds droits et le cintre de la porte. Cette porte ogivée permet l’accès. Les marques de marteaux taillants sur les moellons de l’ogive ne sont pas oxydées, démontrant d’une ancienneté peu marquée de ces moellons. Rien ne permet d’affirmer que le mur ait été construit en plusieurs étapes, car on ne note pas de rupture dans le bâti, même s’il faut souligner que la largeur a été obtenue par l’addition de deux parements au mur d’origine et en face interne. En parement externe, le mur atteint 4 m d’élévation et un trou de boulin est visible dans sa portion la plus élevée. L’élévation est peu soignée. L’aspect global est peu défensif, plutôt formel ou ostentatoire.

Derrière la porte, le sol descend légèrement vers une grande galerie. Sur les 100 premiers mètres, on dénombre de nombreuses structures anthropiques, toutes en mauvais état. Ces structures sont de formes arrondies et mesurent de 1,2 à 4 m de diamètre. Elles ont été aménagées dans le sol argileux-sableux. Certaines montrent une garniture de briques à cuisson ou post-cuisson oxydante. Ces structures ne subsistant jamais en entier et en élévation, il est délicat de les qualifier de fours, d’autant que certaines semblent liées à une décantation puisqu’il s’agit de bassins fermés, peu profonds (40 cm env.) et étanches.

Au-delà et dans toute la grotte, excepté au bas des puits, on note des traces de progression et de torches en bambou (vestiges et mouchetages).

La galerie d’entrée est relativement large, parfois de plus de 50m ; elle est décorée d’un concrétionnement massif. [Florence Guillot]

Dès l’entrée, un départ sur la droite donne un P6 suivit d’un P13 en bas duquel se trouve un lac.

Un peu plus loin dans la grotte part à droite une galerie montrant de nombreuses traces de passages telles que chemin aménagé et prises polies. La suite la plus évidente est une escalade de 8m pas trop difficile.

Toujours dans l’entrée, tout à fait à gauche, se trouve un petit méandre débutant sous une lame, on se retrouve vite à progresser à plat ventre sur des choux-fleurs mais ça ne dure pas, le méandre s’agrandit et une désescalade arrive au point bas, la suite du courant d’air semble être en face, en haut d’une petite escalade.

A 150 m de l’entrée, se trouve un départ descendant sur la gauche. Au bout de 120 m, il faut franchir une première coulée de calcite pour progresser encore de quelques dizaines de mètres jusqu’à une méduse bloquant le passage.

A 400 m de l’entrée, dans une grande salle où la galerie forme son premier virage à droite, au fond d’une dépression, une galerie débute après un passage bas et une désescalade. Elle descend et arrive dans une salle de décantation où circule un petit actif au milieu des talus de glaise. La suite du courant d’air semble être en haut d’une escalade boueuse d’une quinzaine de mètres pas très accessible. [Eric Sanson]

Peu après, la galerie aboutit à un carrefour en T. A droite, on peut monter en direction du nord dans une galerie très encombrée par les blocs. Au bout de 200m, la galerie redescend par un ressaut haut d’une trentaine de mètres qui mène dans une salle. En descendant une coulée de calcite sur la gauche, on arrive sur un chenal de voûte. Il faut descendre derrière un bloc dans l’argile pour poursuivre. L’exploration n’a pas été poursuivie, l’absence de courant d’air ne permet pas d’espérer beaucoup.

Au carrefour en T, la branche de gauche est une large galerie plate avec des soutirages dont les fonds sont tapissés d’argile et qui sont parcourus de petits ruisselets (env. 0,2 l/s). [Florence Guillot]

Au deuxième soutirage, une galerie démarre à gauche, en hauteur, vers le sud. Elle continue, encore plus grande et il y fait beaucoup plus chaud que dans le reste de la grotte. Elle mène à un puits de 51m qui occupe toute sa largeur, au niveau d’une coulée. Il est très esthétique ; 50 m de diamètre au sommet, taillé à l’emporte-pièce, ses parois sont recouvertes d’une croûte. L’équipement se fait légèrement à gauche. C’est un immense soutirage dont le fond, plus ou moins plat, est colmaté par une irrégulière couche d’argile collante. Vers l’aval il y a un siphon et à côté, un petit départ avec une escalade de 10 m dans la boue, ou un passage à quatre pattes dans la boue liquide, tous les deux sont légèrement ventilés. Il y a peu d’espoir de continuation, il semblerait que l’on ait atteint un niveau de base. [Olivier Testa]

Un peu avant le P51, sur la droite, une galerie remonte sur une coulée, elle se poursuit au delà, très concrétionnée. On y voit plusieurs concrétions en forme de disque, elle finit obstruée mais une autre galerie sur la droite permet de continuer à monter. Nous arrivons dans une petite salle où la suite peut se faire en escaladant sur la calcite ou par une galerie menant à une autre coulée à escalader. Dans cette zone la suite est à chercher par des escalades pas trop dures. [Eric Sanson]

Le deuxième soutirage est suivi d’un troisième. À cet endroit on peut monter sur la droite et prendre de suite une petite galerie à gauche qui en quelques dizaines de mètres aboutit à un P9 ; le bas est désobstrué et enchaîne sur un P7, puis un P6 caché sous une coulée stalagmitique, puis redonne dans une grande salle argileuse du point bas qui forme un grand lac après une forte pluie.

Au niveau du troisième soutirage, on peut aussi descendre. Au bout de 10 m, on voit le départ d’une petite galerie sur la gauche. Après une escalade de 2 m, la galerie conduit à des verticales. On descend par celle de droite, d’une grosse dizaine de mètres, pour aboutir dans une galerie au sol argileux, en la poursuivant tout droit, on bute sur une galerie remontante. Peu après le bas de la corde, une galerie sur la gauche amène rapidement vers un niveau inférieur où s’écoule un bel actif de 30 l/s dans une galerie de 5 m de diamètre, l’équipement d’un R10 est nécessaire. À noter qu’après une pluie nocturne, cette galerie active s’est transformée en un beau lac.

Au départ de la petite galerie au bas du troisième soutirage, on continue à descendre sur une coulée de calcite pour arriver dans la grande salle argileuse du point bas. En face de la descente, on peut monter un éboulis à forte pente sur une quarantaine de mètres. Puis par une escalade d’une vingtaine de mètres (corde nécessaire), on atteint la base d’un puits d’environ 60 m. [Florence Guillot]

BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.

Analyse :
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).

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Bibliographie 1



BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.

Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
Source :


Images 0



Topographie 1



topographie Baimadong 白马洞
Source : Gkc

Expédition 1


Cette grotte a été identifiée ou explorée au minimum par cette (ces) expédition (s) :




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