Résumé :
La Chine... un pays qui fait rêver et un pays qui commence à s’ouvrir aux étrangers. Cette expédition est le résultat de deux années de démarches auprès de l’Institut de Minéralogie de Guilin. Pourtant, lorsque l’équipe prend l’avion le 2 juillet, nous sommes loin de connaître le programme qui nous attend.
La négociation se fait durant les premiers jours de l’expédition, à Guilin.
Deux membres de l’Institut de Minéralogie vont nous accompagner durant tout le séjour pour nous permettre d’avoir accès aux cartes, nous servir d’interprètes et s’occuper des diverses autorisations.
Mises à part les inerties inhérentes à ce genre d’organisation, nous resterons, dans une large mesure, libres de définir nous-même nos objectifs.
Les premiers vingt jours permettent d’explorer le karst des alentours de Guilin. Nous évoluons dans un paysage de pitons, percés par de nombreuses cavités d’importances inégales. Les géologues chinois ont cependant parcouru de longue date la plupart de ces grottes.
Le 23 juillet, nous prenons le train en direction du nord. Cinq jours de voyage, en train, en bateau sur le Yang Tsé puis en bus nous amènent au coeur du Dabachan, dans la province de Hubei. La région ne semble jamais avoir été prospectée par des spéléologues ou des géologues. Les cavités sont cependant connues des habitants qui nous indiquent les entrées. Pour nous, c’est l’occasion de longues marches en montagne au milieu des villages. Nous bénéficions d’un temps exceptionnellement beau. Notre camp de base est installé à Mouyou, à Hiang Lian puis à Yichang. En dix-huit jours, nous explorons une trentaine de cavités totalisant une douzaine de kilomètres de développement. Il s’agit en général de belles rivières souterraines formant des systèmes perte - résurgence. Nous ne trouvons cependant pas les profonds gouffres escomptés.
Nous quittons le Hubei pour un nouveau voyage de trois jours sur le Yang Tsé jusqu’à Chong Qin.
Puis l’avion nous permet de revenir à Guilin le 23 août. Nous terminons notre séjour en topographiant et explorant diverses cavités de la région.
Finalement, l’expédition ramène 15 kilomètres de topographie pour une quarantaine de cavités explorées. La plus longue cavité développe 2 kilomètres et 5 autres cavités dépassent un kilomètre.
L’expédition a également permis d’effectuer de nombreuses analyses d’eau afin de mieux comprendre le fonctionnement des karst chinois.
Enfin, plusieurs dizaines d’espèces d’animaux cavernicoles ont été prélevées. Il reste à les faire déterminer par des laboratoires de biologie souterraine.
Plus de 2000 diapositives et 16 heures de films vidéo permettront de faire un montage et un court métrage.
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