expeYouyidongxue


Nom : Youyidongxue
Année : 2024
Date : 7/10/2024 26/10/2024
Nationalité : Française
Organisateurs : URSUS / GIMR
Members List : [14]
Jean Bottazzi, Bruno Hugon, Carlos Placido, Bertrand Hauser, Anne Cholin, Eric Sanson, Clément Sage, Marc Faverjon, Jessica Morin Buote, Maria PIlar Orche-Amare, Zhu Wenlong, Wang Deyuan, Zhao Fei, Ye Rurue.

Résumé :

Youyidongxue 2024

1) Fiche d’identité 

Dates : du 7/10/24 au 26/10/24

Organisation : Ursus,

Lieux : districts de Suiyang 绥阳 (Chine, province du Guizhou)

Participants FFS : Carlos PLACIDO, Bruno HUGON, Bertrand HAUSER, Jean BOTTAZZI, Marc GUICHOT, Eric SANSON, Clément SAGE

Participants non FFS : Anne CHOLIN, Marc FAVERJON, Jessica MORIN-BUOTE, Maria-Pilar ORCHE-AMARE

Participants Chinois : Zhu Wenlong, Wang Deyuan, Zhao Fei, Ye Rurue.

2) Contexte de l’expédition

Nos relations privilégiées dans le district de Suiyang ont permis in extremis d’obtenir des visas et autorisations pour la zone de Shuanghedong uniquement. En effet, l’administration de tutelle du GIMR a rendu impossible le programme initial qui incluait une exploration à Ziyun Getuhe ainsi qu’une autre expédition programmée par l’équipe Chinexplos.

3) Résumé des explorations :

Jingzhiwudong : un nouveau réseau prometteur.

Nous avons focalisé nos efforts sur Jingzhiwudong et Qingshuangdong, deux grottes découvertes quelques mois plus tôt dans les canyons profonds situés au nord-est de la zone de Shuanghedong, sur le district de Zheng’an.

Son éloignement (voiture et marche d’approche), ainsi que sa sensibilité aux crues (il y a eu un bref épisode orageux, compte tenue des traces d’inondation, la prudence s’est imposée), ont réduit l’efficacité.

Les difficultés rencontrées, vires, puits, escalades, étroitures, colmatages et siphons n’ont pas empêché de connecter ces deux grottes entre elles et d’ajouter 8,6 km à ce nouveau réseau.

Pour l’instant, la rivière sur l’aval bute sur un siphon en parfaite correspondance avec le siphon amont de Duiwodong. Il ne manquerait à cet endroit que 200 m pour obtenir une jonction avec Shuanghedong. Le réseau en amont est complexe, long, ramifié, ventilé et se développe parallèlement à Duiwodong. L’ensemble développe 13,1 km pour une extension verticale maximale de 55 m.

Le réseau de Shuanghedong

Bojiyan (Shuanghedong) : un peu plus vers l’ouest.

Ce secteur exceptionnel du réseau de Shuanghedong a fait l’objet d’une sortie de préparation (aménagement hors crue) et d’un bivouac de deux nuits pendant la période de mauvais temps. Nous avons gagné 375 m d’extension du réseau vers l’ouest avant d’être bloqué par une trémie. Il s’en fallait de quelques centaines de mètres de plus pour déboucher en surface ! Parmi les 1217 m de nouvelles branches explorées, certaines sont à poursuivre.

Yanmingdawandahuoyan (Shuanghedong) : des explorations techniques.

Dans ce secteur, c’est le caractère vertical qui domine et de nombreux puits restent à explorer. 871 m de réseau ont été découverts, incluant l’exploration d’un superbe puits de 220 m.

Laoxiaodong (Shuanghedong) : on ne gagne pas toujours.

Un passage récemment découvert et très fortement ventilé débouchait dans un gros P25 non descendu. La suite ne se prolonge que d’une cinquantaine de mètres, le courant d’air se perd dans les hauteurs du puits. 76 m explorés.

Trois autres cavités explorées :

Yangjiawanpingdong (134 m), Wangjiawanshuidong (166 m) sont des petites résurgences perchées sans espoir de continuation.

Dalukanxiaokeng (30 m) est un simple puits de 30 m connu mais non descendu. A sa base, un nouveau squelette de panda a été découvert et échantillonné. Il complète la série des pandas fossiles du pléistocène à nos jours dans les grottes de Shuanghe.

4) Stage de formation :

Le stage habituel a pu être tenu, sur 5 jours.

Comparativement aux sessions précédentes, les stagiaires ont présenté un intérêt particulièrement poussé pour la topographie.

Nous sommes aussi face à une demande de plus en plus pressante de formalisation de validation. Pour beaucoup de nos stagiaires, la principale motivation semble d’être de ramener un ‘diplôme’ leur permettant de faire valoir leurs compétences dans des projets professionnels. Cette situation fait débat car le but initial de notre démarche est centrée sur la formation. Pas sur la qualification.

5) Conclusion

Sur le terrain, des sorties plus longues, plus engagées impliquant un bivouac et des temps de répit ont permis de d’explorer 11 km de plus.

En dehors des inévitables aléas routiers et météorologiques, grâce à un travail de connivence avec Shierbeihou qui gère le complexe hôtelier de la zone et avec le district de Suiyang, les conditions logistiques étaient particulièrement efficaces.

Les ombres au tableau sont la nécessité de restaurer une capacité à mener des explorations dans d’autres districts du Guizhou et de gérer une inadéquation entre le format de nos stages formation et la nouvelle finalité que la partie chinoise entend accorder à ces stages. Au terme de cette expédition la grotte de Shuanghedong compte 115 entrées et un développement topographié de 437434 m !

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