dong Qingshuangdong - 清爽洞

Accès : la route entre le village de Shuanghedong et Jingzhongshan ayant été améliorée, elle fait gagner du temps pour accéder à ce secteur. A l’embranchement, descendre en direction de Shizhi. On passe le point bas -départ de la marche d’approche de Duiwodong- puis on franchit un col. Laisser une route montant sur la droite. On passe à proximité des grottes de Jihedafengdong et Jiheshuidong. Prendre la première route à gauche jusqu’à son terminus : la ferme de Yangjiawan 杨家湾 ou débute la marche d’approche. Pour descendre au fond de la gorge, suivre les sentiers les plus fréquentés jusqu’à une étable à l’abandon. On gagnera à trouver le sentier descendant au nord-est de l’étable. Sinon, rejoindre la futaie et descendre de barre en barre en se décalant vers l’est. On trouve alors un sentier bien marqué qui revient vers l’ouest où il franchit le fond de la gorge par un pont de bois. Descendre sous ce pont et suivre le lit du torrent, généralement à sec, vers l’amont. Sur la gauche, repérer la base d’une petite cascade. Franchir le ressaut par la droite, puis grimper sur la gauche de la cascade suivante.L’entrée, de petites dimension, se situe près d’un grand arbre au tronc fin.

Description : la grotte débute de façon bien agréable par une petite galerie très sèche, en pente douce, sans obstacle. Une coulée corrodée arrivant en hauteur sur la gauche marque l’embranchement d’un boyau débouchant en surface. Un autre boyau débute plus loin dans des conditions similaires mais il finit colmaté. Un peu plus loin, on peut soit passer au-dessus du plancher de calcite, soit passer par des laminoirs, pour atteindre une petite salle ronde formant un R5.

L’étage supérieur peut être atteint en remontant sur la coulée de calcite en aval du R5. Il se divise en deux branches. Une galerie méandriforme sèche colonisée par une famille de rats et un passage rétrécit à cause d’une coulée de calcite qui mène à un P10 très ventilé. En bas, un maigre filet d’eau se perd dans un boyau. L’amont se divise. Une branche fossile s’achève sur un boyau terreux totalement colmaté. Une branche légèrement active et concrétionnée, par des grosses coulées corrodées bloquant presque le passage et des stalagmites plus récentes, aboutit à une salle où une escalade de 15 m pourrait donner une suite. C’est le point haut actuel de la cavité, +16 m d’altitude par rapport à l’entrée. Mais le courant d’air du P10 semble plutôt provenir d’un passage inférieur où une trop sévère étroiture défend l’accès à un puits. On est 60 m à l’aplomb de l’étage inférieur, qui toutefois ne présente pas de P60 remontant à cet endroit.

En bas du R5, un méandre pas bien gros, concrétionné et peut-être bien un peu aquatique en cas de crue. Il débouche par une étroiture dans un P12 sur coulés de calcite. La salle en bas est également très concrétionnée.

La suite vers le nord-est s’atteint en descendant en opposition un R8 au départ étroit. Une branche secondaire permet alors de passer sous le P12 et d’aller en aval, mais ce n’est pas le meilleur itinéraire. La suite principale s’atteint en remontant. C’est une galerie descendante sur fracture. Elle franchit un point bas puis remonte doucement vers une trémie.
Au-dessus du R8, on peut observer des passages fossiles. L’un d’eux rejoint la salle du P12 par une lucarne.

La suite vers le sud-ouest est interrompue par deux R4 et un P9 dans la calcite. En bas, on peut rejoindre le bas du R8 ou poursuivre vers l’aval où la boue omniprésente. Les passages supérieurs sont glissants tandis que les passages inférieurs sont étroits pour le premier et infranchissables pour les suivants, ce qui rend un P13 contre pente de boue inévitable. Un grand couloir sur fracture débouche sur un soutirage. Il faut équiper une vire, passer une grande baïonnette puis monter une pente de boue dans une grande fracture parallèle. Au point haut, on passe sous des blocs qui semblent défier la gravité, puis on descend un P7. Une escalade de 6 m suivit d’un P5 shunte une étroiture dans la boue. La galerie change de physionomie et de consistance. L’argile est plus sèche, le passage est plus large, mais surtout, le ruisselet que l’on suivait vers l’aval rencontre le lit d’une rivière à sec, plus importante, arrivant de la direction opposée. Le tout se perd dans un large laminoir.
Nous quittons la fracture, son prolongement imposant une escalade dont l’exploration est remise à plus tard. L’amont vient d’un laminoir, encore qu’il semble bien que sur la gauche on ait en temps de crue l’arrivée d’une cascade. Le laminoir se franchit aisément. Il se termine dans une salle percée de soutirages où le courant d’air se divise. Le premier d’entre eux est franchissable. Une courte reptation aboutit à une trémie ridicule. C’est ainsi que l’on débouche à un point bas, dans une grande galerie, entre deux grands toboggans de calcite.
La branche sud-ouest, la seule explorée, monte de 35 m dans une salle où l’on remarque un fort remplissage de gros galets. Au fond de la salle, nous descendons par une petite lucarne dans un niveau inférieur plus argileux. Nous contournons un soutirage. Plus loin, une galerie sur la droite a été suivie sur quelques dizaines de mètres jusqu’à une petite rivière. La galerie principale suit une fracture. La tendance reste à la descente. Nous descendons un P8. L’argile se fait boueuse. Nous avons du désobstrué au fond d’un cul de sac pour franchir un rétrécissement. L’ambiance de plus en plus glissante. Au bout de 250 m, nous débouchons dans Jingzhiwudong, dans la salle du collecteur retrouvé.

Observations : la cavité présente des traces de mise en charge à partir de la profondeur de 50 m environ. Elles sont vraisemblablement dues, selon les circonstances, à des pertes du canyon et à des débordements du collecteur.
[Jean Bottazzi]



Analyse :

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