Accès : Même accès que pour aller Huoyanping. Lorsqu’on passe un col (piste carrossable en construction) il faut suivre un sentier qui part main droite et monte légèrement au-dessus du vallon où s’ouvre Huoyanping. Au lieu de dévier vers la gauche et descendre dans le vallon pour accéder à Huoyanping, on continue le long du sentier qui suit des terrasses et continue à monter. On passe à 20 m de l’entrée de la grotte où un petit ruisseau se perd en tombant dedans.
Description : L’entrée fait 6 m de large pour 1,5 m de haut. Un petit muret délimite l’entrée et fait une marche pour descendre dans la grotte. On est tout de suite dans un vaste espace de 10 m de diamètre où on trouve de droite à gauche une suite de galerie, une arrivée de méandre actif dans le fond et immédiatement à gauche en entrant une perte des actifs (celui de la cavité et celui du ruisseau qui tombe à l’entrée) qui part en méandre.
La suite de galerie longe la paroi extérieure et à plusieurs reprises on retrouve des entrées multiples en restant sur la même strate.
L’arrivée de méandre actif continue sur près de 50 m et remonte jusqu’à une intersection, chaque branche se termine rapidement sur des trémies. En fouillant les petits boyau on retombe dans la première galerie à proximité des entrées.
La perte des actifs forme un méandre aval . C’est la suite logique de ce petit réseau. [Pascal Orchampt]
A l’aval, une petite entrée rejoint la cavité. On passe entre des blocs, l’ambiance perd alors l’influence des conditions météorologiques extérieures. On est dans un laminoir généralement actif, avec quelques shunts et départs latéraux. On a également des petits affluents. On suit clairement une strate. Les ressauts sot creusés en marmite d’érosion. Le courant d’air est constant jusqu’au fond actuel, un petit ressaut à la base duquel il faudrait casser au marteau pour passer en ne se mouillant qu’un peu.
[Jean Bottazzi]
Analyse :
2009 caractères - Lu 7 Fois
Accès : depuis le village de Shuanghe, prendre la petite route de Longtanzi et poursuivre jusqu’au hameau de Luojiayakou. On prendra à gauche, sur des routes de terre, pour atteindre une ferme. Immédiatement derrière cette ferme monte un sentier très bien marqué. Il se divise. Prendre à gauche. On arrive alors par un sentier horizontal à col. On prend le sentier tout à fait à droite, qui descend en travers de la pente. Il faut bientôt le quitter pour descendre dans un talweg. Le talweg présente une barre rocheuse de quelques mètres que l’on franchit facilement rive en droite. On arrive alors à un sentier où l’on prend à droite. L’entrée est située à une vingtaine de mètres à droite du sentier. Un petit ruisseau se perd en tombant dedans.
Description : L’entrée fait 6 m de large pour 1,5 m de haut. Un petit muret délimite l’entrée et fait une marche pour descendre dans la grotte. On est tout de suite dans un vaste espace de 10 m de diamètre où on trouve de gauche à droite une galerie large et sèche, une galerie active et immédiatement à droite en entrant la perte des actifs (celui de la cavité et celui du ruisseau qui tombe à l’entrée).
La suite de galerie longe la paroi extérieure et à plusieurs reprises on retrouve des entrées multiples séparées par des colonnes. Deux petites branches se détachent de la galerie et vont rejoindre une salle percée de trois entrées supplémentaires.
L’arrivée de méandre actif continue sur près de 50 m et remonte jusqu’à une intersection, chaque branche se termine rapidement sur des trémies. En fouillant les petits boyau on retombe dans la première galerie à proximité des entrées.
La perte des actifs forme un méandre aval . C’est la suite logique de ce petit réseau. [Pascal Orchampt]
A l’aval, une petite entrée rejoint la cavité. Après une courte trémie de gros blocs, l’influence des conditions météorologiques extérieures est perdue et le profil général est un laminoir parfois surcreusé. En dehors des abords immédiats de la rivière, la roche est recouverte d’argile et n’est jamais sèche. Les quelques shunts et départs latéraux restent sur la même strate que les conduits en amont. Les ressauts sont creusés en marmites d’érosion. L’actif est perdu dans des passages étroits. Il a fallu casser au marteau pour passer en ne se mouillant qu’un peu pour accéder à la suite qui est plutôt de type méandre. En bas d’un R7, on rencontre un affluent dont l’amont a été suivit jusqu’à une sortie qui était impénétrable à cause d’une grosse racine (nous l’avons donc nommé Gendong 根洞 : grotte de la racine).
Il renforce le courant d’air et le gabarit du méandre est considérablement augmenté : 10 m de haut et plus de 1 m de large. Les ressauts et cascades sont en fond de surcreusement. L’actif se sépare du méandre fossile et le rejoint à plusieurs reprises. Un affluent fossile, ventilé également, précède une phase de descente: après quelques ressaut, on descend un P60, puis un P9 suivit d’un puits peu volumineux, ventilé et non descendu. En haut du P16, il y a un petit étage fossile et un P14 ventilé également suivit d’un ressaut. En bas du ressaut, on peut arriver en lucarne au-dessus du puits actif non descendu. Il y a deux galeries basses, boueuses, creusées dans une roche friable, menant l’une à un puits et l’autre à un ressaut qui descendent dans la même fracture. Un cran plus bas, on a un accès à l’actif, impénétrable à l’amont comme à l’aval. Mais on peut avancer dans la fracture et enchaîner un P7, une vire en opposition, un P9, une descente étroite et boueuse sur corde, et un P10. Les R8 et R7 qui suivent ne glissent pas trop mais les prises s’effritent. On retrouve l’actif, puis un P23. La fracture se resserre, mais on peut atteindre un P20 avec un gros courant d’air, aspirant par temps chaud.
Le courant d’air semble perdu à la base de ce P20 fractionné et en fracture. On retrouve un filet d’eau que l’on suit par une brève zone étroite jusqu’au P97. Il se dédouble à mi-descente où il présente une lucarne intéressante arrêtée sur un gros puits non descendu. Une petit pendule permet de descendre au sec et de prendre pied dans une autre lucarne menant au puits suivant, d’une profondeur de 28 m. On atteint ici la première galerie en trou de serrure de la cavité. Le surcreusement et la boue imposent un progression prudente.
L’allongement des traces de percolation dans la boue indiquent qu’elle est parfois bien ventilée. Cependant, lors de l’exploration, en situation d’étiage prolongé, aucun courant d’air n’était perceptible et la boue n’était pas séchée.
Le puits suivant, P8, débouche sur un carrefour. La branche horizontale, à droite, devrait rejoindre ce que l’on atteint par la branche explorée sur la gauche. Un R3 a été équipé, puis un ultime P15. En effet, la suite est une galerie de très faible pente, suivant les fractures et parcourue par un filet d’eau. Une branche sur la droite, ventilée, a été suivie jusqu’à des P50 remontants. Elle a été suivie jusqu’à une salle où elle rencontre un affluent. L’aval, une rivière de faible pente, se développe essentiellement vers le nord et finit par buter sur un siphon. Un amont important pourrait mener vers Huoyanping, un passage ventilé au raz de l’eau a freiné l’exploration. Des passages supérieurs ont été cherchés, en vain, bien qu’il y ait du courant d’air dans ce secteur.
La jonction avec Shuanghedong a été obtenue depuis le bas du P28. Une étroiture désobstruée est suivie d’une galerie de trop plein. Elle prend tout d’abord la direction du nord, puis oblique enfin vers l’est. Le courant d’air est nul dans le début, puis très faible, puis se renforce brusquement lorsqu’on passe sous un puits remontant. Le passage gagne en largeur et en hauteur, mais on redescend dans la boue. La galerie principale est interrompue par un puits en méandre très boueux. Au-delà, les branches accessibles butent soit sur des puits remontant soit sur une perte impénétrable. Une courte escalade glissante serait à tenter pour retrouver le courant d’air. Avant ce puits, une escalade permet de s’extirper de la boue. Un méandre tapissé de choux fleurs permet de progresser à nouveau vers l’est. On retrouve progressivement du courant d’air. Un P4, suivit d’un puits remontant arrosé, marque le retour à la boue. Fort heureusement, ce n’est que 100 m plus loin que l’on atteint un dernier petit puits. En bas, on est dans le secteur exploré depuis Longtanzishuidong en bas du puits dans le secteur aval de la rivière des sables noirs.
Gendong a été désobstrué par l’extérieur. Un passage supérieur dans le méandre faisant suite à cette entrée a été topographié et offre un accès plus pratique au P60. C’est par cette entrée que l’exploration de l’aval a pu être menée.
Des os de panda ont été trouvés à 5 emplacements : sur une banquette calcifiée à proximité de la rivière et à 800 m de l’entrée (côtes, mâchoire, crâne), en fond de méandre, dans l’eau, à plus de 1 km de l’entrée (côtes, machoire, crâne), dans le même secteur, dans une boucle supérieure du méandre (os de panda très dégradés identifiés grâce à une dent), avant le R15 par lequel le passage de Gendong rejoint l’itinéraire précédemment connu (gros os, fragment de mâchoire ainsi qu’une tête complète) et le haut du P9 après le P60 (tête complète et nombreux autres os).
Compte tenu du dernier de ces emplacements, les pandas seraient entrés par Gendong (grotte de la racine), soit un parcours souterrain de plus de 400 m avec escalade, désescalade et franchissement d’étroiture. La possibilité d’un transport par une rivière est totalement impossible dans la configuration topographique extérieure actuelle.
Les marmites d’érosion sont systématiquement ouvertes. Elles mettent parfois en évidence les contraintes mécaniques en jeu dans la masse rocheuse par des fissures et l’éclatement des roches aux points de contrainte. Certaines montrent un décalage de plus de 10 cm après rupture du joint.
Une importante couche de silex présente par endroit des formes étonnantes faisant penser à des gours.
Les rognons noirs et cristallins insérés dans les strates dégagent une odeur d’hydrogène sulfuré lorsqu’on les casse au marteau.
[Jean Bottazzi]
Analyse :
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