dong Luosuishidang - 落燧石凼

Luosuishidang (78)
Luosuishidang a été découverte en prospectant après l’abandon de la désobstruction de Jiajiedong. Son nom a été composé à partir d’idéogrammes évoquant une doline, une trémie et le silex.
En effet les explorations ont révélé que les dépression dans cette zone, caractérisées par un fond plat incliné selon le pendage, correspondent en fait à une couche de silex de l’ordre de 20 cm d’épaisseur. Située au point bas d’une de ces dépressions, Luosuishidang franchit cette couche par une grosse trémie. Cette cavité est bien située pour rejoindre l’amont de Longtanzishuidong qui présente des grands puits remontants vers l’extrémité de la galerie du fer à cheval. Malheureusement, une telle connexion devrait se traduite par un très fort courant d’air qui fait remarquablement défaut.
Accès : prendre la piste en direction de Dawan. Après l’école, prendre à gauche et aux deux carrefours suivants, continuer sur la piste de gauche. On longe ainsi par les hauteurs le canyon de Wulonggou qui se perd dans le tiankeng de Longtanzi. Près de 3 km après l’école, la piste se met à redescendre à un point bas. On est à un petit col entre deux dolines. On continue tout droit pour se garer au hameau nommé Huajiawan. Derrière le hameau, un sentier débutant par un escalier de pierres monte en s’éloignant du canyon. Après une zone boisé on laisse à gauche une première vaste dépression, puis on arrive à une autre, plus grande, dont Luosuishidang est la perte.
L’étage supérieur
Deux désobstructions ont permis de la franchir, la seconde laissant un passage peu stable en haut d’une désescalade. Il faut y regarder à deux fois ce qu’il convient de toucher ou non. Plus bas, on franchit encore quelques passages entre des blocs branlants où l’on suit l’itinéraire des crues, puis on débouche dans une galerie dont la section va en s’agrandissant jusqu’à un carrefour. La régularité de la strate formant le plafond de cette galerie permet d’estimer une valeur de pendage de 6° orienté vers l’est. Vers la droite, la galerie est plus large, mais le plafond s’abaisse progressivement, on doit ramper un peu avant de déboucher dans une petite salle fermée par une trémie qui correspond à la première dépression rencontrée sur le chemin d’accès. Vers la gauche, en passant au-dessus d’une perte descendant vers un P27, puis au-dessus d’un entonnoir dont le fond rejoint la perte et présentant à mi-hauteur une galerie remontant vers une trémie en direction de l’entrée, on débouche dans une salle d’effondrement. Toute sa partie nord est occupée par une trémie. Vers l’est une petite escalade est nécessaire pour atteindre un amont non exploré. Vers l’ouest, on descend dans le chaos. Un ressaut suivi d’un P3 permet de rejoindre le P27.
La rivière
En bas du P27, on prend pied dans une rivière plus importante que les filets d’eau que l’on pouvait observer dans l’étage supérieur. Vers l’amont, au nord, on remonte en pente raide dans une trémie situées sous la salle précédente.
L’aval s’écoule dans un méandre haut de plus de 30m. Les ressauts et marmites de franchissent aisément par des pas d’escalade. On arrive à un puits d’au moins 30 m. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

3333 caractères - Lu 7 Fois


Luosuishidang a été découverte en prospectant après l’abandon de la désobstruction de Jiajiédong. Son nom a été composé à partir d’idéogrammes évoquant une doline, une trémie et le silex.
En effet, les explorations ont révélé que les dépressions dans cette zones, caractérisées par un font plat incliné selon le pendage, correspondent en fait à une couche de silex de l’ordre de 20 cm d’épaisseur. Située au point bas d’une de ces dépressions, Luosuishidang franchit cette couche par une grosse trémie.
Cette cavité est bien située pour rejoindre l’amont de Longtanzishuidong qui présente des grands puits remontants vers l’extrémité de la galerie du fer à cheval. Malheureusement, une telle connection devrait se traduite par un très fort courant d’air qui fait remarquablement défaut.
Accès
Prendre la piste en direction de Dawan. Après l’école, prendre à gauche, et aux deux carrefours suivant, continuer sur la piste de gauche. On longe ainsi par les hauteurs le canyon de Wulonggou qui se perd dans le tiankeng de Longtanzi. Près de 3 km après l’école, piste se met à redescendre à un point bas, on est à un petit col entre deux dolines. On continue tout droit pour se garer au hameau nommé Huajiawan. Derrière le hameau, un sentier débutant par un escalier de pierres monte en s’éloignant du canyon. Après une zone boisée, on laisse à gauche une première vaste dépression, puis on arrive à une autre, plus grande, dont Luosuishidang est la perte.
L’étage supérieur
On descend dans une trémie de gros blocs. Deux désobstructions ont permis de la franchir, la seconde laissant un passage peu stable en haut d’une désescalade. Il faut regarder à deux fois ce qu’il convient de toucher ou non. Plus bas, on a encore quelques passages entre des blocs branlants où l’on suit l’itinéraire des crues, puis on débouche dans une galerie dont la section va en s’agrandissant jusqu’à un carrefour. La régularité de la strate formant le plafond de cette galerie permet d’estimer une valeur de pendage de 6° orienté vers l’est.
Vers la droite, la galerie est plus large mais le plafond s’abaisse progressivement, on doit ramper un peu avant de déboucher dans une petite salle fermée par une trémie qui correspond à la première dépression rencontrée sur le chemin d’accès.
Vers la gauche, en passant au-dessus d’une perte descendant vers un P27, puis au-dessus d’un entonnoir dont le fond rejoint la perte et présentant à mi-hauteur une galerie remontant vers une trémie en direction de l’entrée, on débouche dans une salle d’effondrement. Toute sa partie nord est une trémie. Vers l’est une petite escalade est nécessaire pour atteindre un amont sur fracture qui monte jusqu’à une trémie. Vers l’ouest, on descend dans le chaos. Un ressaut suivit d’un P3 permet de rejoindre le P27.
La rivière
En bas du P27, on prend pied dans une rivière plus importante que les filets d’eau que l’on pouvait observer dans l’étage supérieur. Vers l’amont, au nord, on remonte en pente raide dans une trémie situées sous la salle précédente.
L’aval s’écoule dans un méandre haut de plus de 30 m. Les ressauts et marmites de franchissent aisément par des pas d’escalade. On arrive à un P31 que la rivière descend en une belle cascade plein vide.
En bas du P31, bien que le gabarit soit généralement petit, il est souvent plus pratique de passer dans l’actif. Les ressauts et cascatelles se descendent facilement en escalade. Un petit étage supérieur et un peu boueux permet de shunter les zones où la rivière passe dans des fissures impénétrables. Dans la rivière, on remarque que la dolomie est souvent incrustée de calcite sous forme de nodules centimétriques. Il y a un étage supérieur de plus gros gabarit. C’est un méandre fossile où la progression est complexe à cause d’anciennes marmites percées, de coulées stalagmitiques, des dépôts argileux et de la mauvaise qualité de la roche. On y remarque un affluent tombant d’un puits remontant. Un fracture finit par rassembler les trois étages en un seul. On arrive par une succession de cascades à un gros puits. On enchaîne un P43 et un P82 en bas duquel la rivière se perd. Une courte transition horizontale dans des strates déchiquetée par l’érosion mène à un P79 dans lequel on retrouve l’actif. En bas, la cascade se perd dans une fissure. Une galerie présentant une arche rocheuse mène à un puits argileux. En face, la corde de l’escalade au bout de la galerie du fer à cheval confirme la jonction avec Longtanzishuidong. La jonction topo s’est faite par visée sur un cairn. Il faudrait équiper une traversée pour pouvoir passer.
[Jean Bottazzi]



Analyse :

4813 caractères - Lu 14 Fois




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