dong Datianwandaxiaokeng - 大田湾大消坑

Datianwandaxiaokeng (46)
Datianwandaxiaokeng est une grotte plutôt facile à parcourir qui présente plusieurs jonctions avec Datiantangdafengdong. Elle a été explorée juste après cette dernière.
Accès : Prendre la piste menant à Dawan. Juste après l’école, prendre la piste de droite et stopper le véhicule à la première bifurcation. On descend à droite sur une piste qui passe au-dessus d’une ferme et aboutit à une autre. On laisse le sentier, qui circule un peu plus bas, pour passer devant la ferme, puis on le retrouve. Là, il faut avancer en descendant légèrement vers la combe. Dès qu’on quitte la forêt, on longe les cultures, on monte d’une terrasse et on traverse la combe pour se diriger vers la zone de friche qui masque l’entrée.
Le puits d’entrée et la première jonction
En fait, cette entrée est parfaitement invisible tant la végétation est dense à son abord. Pire, il n’y a aux alentours aucun caillou que l’on puisse jeter dans les buissons. Tenter sans corde d’assurance de forcer cette barrière végétale selon le côté par lequel on l’aborde pourrait être une erreur fatale, le côté le plus abrupt enchaînant deux mètres de mur de soutènement et plus de 25m de puits plein vide. Il faut passer par une petite tranchée drainant l’excès d’eau de la rizière pour pénétrer sous la verdure. On peut alors sans difficulté équiper la verticale dont l'ouverture avoisine 10 m de long par 4 m de large. On atteint un premier gros palier à 20 m de la surface, par un léger pendule si on a équipé le puits dans sa zone la moins large. On traverse alors la base du puits et - si on y fait bien attention - on remarque l’arrivée d’un boyau en haut d’un P10. En fait, il n’est vraiment décelable que parce qu'un bout de plastique réfléchissant a été disposé au point topographique. Il y a bien d’autres jonctions, par des puits arrivant dans la rivière de la vache. Mais ces puits n’ont pas été descendus. Il ne fait pas de doute que la vache en question est passée par là : elle a laissé son crâne sur le palier.
Côté amont
À la base du P10, la galerie continue. Les blocs d’effondrements sont massifs. Puis plusieurs branches sont disponibles. La première, petite et à droite, revient sous le puits d'entrée, mais finit obstruée par la calcite et les blocs. La deuxième est celle qui va le plus loin. Elle monte vers un point haut et redescend dans une petite alcôve calcifiée qui présente deux sorties trop étroites, suivies d’un petit puits. La troisième est le prolongement horizontal de la galerie, c’est en fait une vaste trémie de gros blocs. Elle n’a pas été fouillée en détail, mais semble sans grand intérêt. La quatrième, juste sous la troisième, est un puits. Il correspond topographiquement à l’ancien terminus aval de Huangjiawandafengdong, c’est sans doute le haut de l’escalade qui avait été entrevue. La cinquième et dernière branche est une petite galerie qui part un peu en arrière vers l’aval. On avance un peu et on s’arrête sur un nouveau puits, à l’aplomb de la rivière de la vache dans Datiantangdafengdong, à l’endroit où on a laissé des gros volumes ascendants.
La galerie sup
En bas du puits d’entrée, si on descend jusqu’à la profondeur de 25 m, on est en fait encore sur un palier. Le jet suivant - de 15 m -, n’a pas été descendu. Il devrait rejoindre la rivière de la vache après un bout de galerie et un nouveau puits. Ce palier est le sol d’une galerie fossile de plusieurs mètres de large et d’une dizaine de mètres de haut. Le parcours est assez facile au début. Les rares blocs effondrés ne forment pas d’obstacle notable. Un petit actif provenant d’un laminoir traverse la galerie. On aboutit à une bifurcation verticale. La branche la plus simple est située en hauteur et développe 200 m. On grimpe un ressaut. Une grande coulée de calcite semble obstruer le passage complètement. Il n’y a pas vraiment de courant d’air dans l'étroiture légèrement arrosée qui permet de passer de l’autre côté, mais la galerie devient bien sympathique. Le sol est une succession de microgours actifs avec de rares stalagmites et cailloux. On remarque une vertèbre collée par la calcite au beau milieu du passage. Quelques coulées font mine d’obstruer le passage, mais ne forment même pas d’étroiture. On suit une fracture plein est. Dès qu’on la quitte, on observe des traces de reprise de creusement dans un ancien lit de galets. On voit aussi que l’on évoluait au-dessus d’un banc de schistes argileux. On perd un peu de dénivelé, puis c’est le cul-de-sac, colmaté, un peu boueux, à l’approche du versant, mais ce n’est pas une trémie. c’est le plafond qui vient s’abaisser jusqu’au sol.
Le niveau intermédiaire
À la bifurcation verticale, on peut descendre dans un conduit de petite section. On arrive par un ressaut dans le coude d’un méandre. On peut le considérer comme un ressaut de 3 à 12 m selon l’étage auquel on s’arrête de descendre. Le premier et le deuxième étage retournent au sud-ouest. Le premier est une petite galerie fossile supérieure qui retombe rapidement dans le second, un grand méandre, fossile également, qui s’achève par un P18 rejoignant la rivière de la vache. On note que la petite galerie fossile continue, mais l’atteindre demande un pas d’escalade exposé en cas de glissade. Le troisième étage s’atteint par une descente en opposition dans un méandre bien calcifié. Il part à l'est, donc plutôt vers l'aval. Si l'on s’obstine à descendre en suivant l’eau, on arrive à un boyau étroit et aquatique surmonté au départ d’une alcôve boueuse sans suite. Si on remonte un peu, on retrouve des conduits confortables. On monte sur une coulée de calcite et on aboutit à une petite salle. Une nouvelle coulée - avec une belle stalagmite - en obstrue presque toute la section. Il semble y avoir une suite au-dessus, mais monter demanderait une assurance et ferait prendre le risque de casser des jolies concrétions. Il y a une suite sur le côté droit. Mais il faut se laisser descendre sur une pente argileuse dans ce qui semble être un méandre et c’est un peu trop large pour être certain de pouvoir négocier la remontée sans corde. Il n’y a pas de courant d’air, mais ça continue. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

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