dong Taozishuwanxiaokeng - 桃子树弯小坑

Taozishuwanxiaokeng (12)
Le nom de Taozishuwanxiaokeng a été inventé en accolant « xiaokeng » (petit puits) au nom du lieu indiqué par le paysan qui y habite. D’après ses dires, ce puits avait été exploré antérieurement, mais ils avaient omis de le répertorier et surtout n’avaient pas trouvé de suite malgré le fort courant d’air que l’on peut suivre jusqu’à Shuidong.
Accès : Depuis le village de Guihua, la piste désormais bétonnée monte vers Pixiaodong. Au col, on peut poursuivre en prenant à gauche puis systématiquement à droite jusqu’au hameau de Lantian. Derrière la ferme marquant la fin de la piste, un sentier monte dans les cultures jusqu’à un petit affleurement de roche qu’il ne franchit pas. Il faut le traverser en ligne droite pour atteindre la lisière du bois toute proche et trouver un passage permettant de pénétrer sous la futaie. On monte alors d’une dizaine de mètres droit dans la pente et on arrive au joli puits d’entrée de Taozishuwanxiaokeng.
De l’entrée au carrefour amont-aval
Le P25 d’entrée est fractionné à -15 et à -20, le premier palier étant un éboulis de gros blocs d’une stabilité douteuse. Le courant d’air, aspirant par temps chaud, est très perceptible à la bouche du puits qui mesure 2,5 m de large pour 3,5 m de long. À la base du puits, on a une petite salle déclive. En haut, une fracture se prolonge jusqu’à une trémie, alors qu’en bas, la suite passe par deux rétrécissements parallèles également ventilés. Celui du haut est un court ramping sur une coulée de calcite salissante, celui du bas est un laminoir plus long, mais confortable et sec qui rejoint le premier par un passage désobstrué. La galerie se divise tout de suite après cette jonction, avec un petit puits derrière un rideau de concrétions à gauche et un chaos de gros blocs à droite, dans une salle où arrive deux P25 remontants parallèles. Il semble possible de descendre entre ces blocs. Traverser la salle permet d’arriver aussi de l’autre côté du puits derrière le rideau. On observe à cet endroit en été un mélange entre l’air chaud provenant de l’entrée et l’air froid provenant d’une galerie amont. Cet amont se poursuit sur 150 m. Tout d’abord large et haut, il se rétrécit progressivement. À la fin, on franchit des étroitures à demi noyées pour s’arrêter sur une étroiture ponctuelle impénétrable et ventilée.
Première jonction avec Shuidong
Côté aval, le petit puits n’a pas été descendu, il est largement calcifié sur un côté, l’autre étant un empilement de gros rochers qui permet de le traverser à nouveau, mais en descendant encore, presque sous la galerie faisant suite au puits d’entrée. Une dizaine de mètres plus loin, un P4 a été équipé, puis un autre. Ensuite, on suit un méandre où il faut progresser en opposition confortable dans la zone la plus large, puis monter dans une galerie dès que ça devient étroit. On avance alors dans une galerie. Après un court ramping, on arrive au puits suivant, de 5 m, débouchant dans une salle percée d’un P19. En bas du P19, on continue dans un méandre de plus en plus étroit au point d’en rendre les petits ressauts problématiques, le petit ruisselet qui le parcourt formant des petits biefs à leur base. Un P8 au départ étroit met un terme à ces désagréments. En effet, on arrive rapidement à un P54 plein vide. À mi-hauteur environ se trouve un petit boyau en lucarne. En bas, après un vaste palier, on trouve le dernier puits, un P7 et la jonction avec la grotte de Shuidong explorée onze ans plus tôt.
Seconde jonction avec Shuidong
En haut du P19, il faut avancer dans la salle, passer une petite coulée de calcite avec une arrivée d’eau et avancer jusqu’à un P15 au départ bien découpé. En bas du P15, un court méandre arrive à un P73 sur fracture, fractionné et légèrement arrosé. Les nombreuses lucarnes dans ce puits n’ont pas été vues, elles devraient en principe rejoindre soit le P85, soit le haut du méandre suivant le P19. Le bas du puits est une nouvelle jonction avec Shuidong, un peu en amont de l’arrivée de la galerie des briquets (cf.: Voyages en terre chinoise tome 2 - chapitre 1, page 39). Un peu avant le P15, une escalade suivie d’une descente donne accès par une fracture au sommet d’un P85 qui est en fait le P54 précédemment cité, mais pris depuis son sommet. Au-dessus du P15, une escalade monte vers un étage supérieur repartant en amont. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

4566 caractères - Lu 70 Fois




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