Grottes et karsts de Chine
Sur les traces de Xu Xiake

Après avoir traversée la courte grotte tunnel de Wolonggong, la rivière Gangouhe s'écoule à l'air libre sur 350 m avant de disparaître à nouveau dans le porche amont de Tianshenqiao. Les strates verticales perpendiculaires à l'entrée, se reflétant dans les eaux émeraudes donnent vraiment à ce lieu une beauté singulière. Un barrage à débordement d'une dizaine de mètres de haut barre toute l'entrée et permet de faire monter le niveau d'eau en amont et ainsi rendre navigable la vallée fermée, ce qui permet de la parcourir fort agréablement dans de petits bateaux, plutôt que de batailler aléatoirement sur des rives la plupart du temps bien trop verticales et encombrées d'une abondante végétation.
Tout de suite à l'entrée une courte galerie de 70 m de développement remontant dans l'évidement des strates se termine sur deux vieilles conduites forcées en hauteur. Il est à noter que l'on peut apercevoir une entrée, la suite de cette galerie, sur la rive opposée de la rivière exactement à la même hauteur, celle-ci n'a pas été explorée, ni même approchée.
Quant au tunnel principal c'est presque au niveau de son plafond sur une vire que nous le topographions sur 75 mètres, jusqu'au porche aval qui marque définitivement la fin des aventures souterraines de la rivière Gangouhe.
Sur la vire on peut remarquer au sol quelques concrétions discrètes mais remarquables. Elles sont façonnées au gré de la puissance et des variations des courants d'air et de l'acidité de l'eau, elles sont toujours dans la direction des vents dominant et semblent de plus affectées par la bio-corrosion du fait de leur exposition à la lumière.

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