dong Zhusundong - 竹笋洞

Zhusundong
La perte est camouflée par un petit bosquet de bambous. Elle se situe 30 m en contrebas du porche d’entrée, facilement repérable, de la grotte de Liujiadong.
Contexte : Cette perte relativement discrète débute par des conduits de dimensions modestes, mais débouche dans d’immenses galeries atteignant jusqu’à 100 m de largeur. Nous sommes en présence de drains fossiles majeurs, comme dans la grotte voisine de Dachaozi Liangfengdong. En 2011, nous avons exploré Zhusundong jusqu’à la profondeur de –190 m et son développement dépasse 2 km. Le fond actuel se situe à l’aplomb de la grande doline de Xiahedong où les explorations buttent sur une trémie. L’orientation des réseaux hydrographiques, la présence d’un courant d’air très net, ainsi que quelques explorations à terminer dans certaines portions du réseau laissent envisager des possibilités de rejoindre la rivière Baizhanghe.
Descriptif : Par une pente inclinée de 5 m, on accède à la petite plantation de bambous du fond de la dépression. Elle est entourée par une falaise formant un cercle rocheux de 4 m de haut et de 12 m de diamètre. L’entrée proprement dite de la perte est un petit porche dans la paroi nord. Des traces d’écoulement bien visibles dans tout le réseau témoignent de l’activité de la grotte en période de forte pluie.
On désescalade d’abord un ressaut de 2 m. Au bout d’une dizaine de mètres la galerie se scinde en deux :
- La branche de gauche, parcourue par un ruisselet, amène à un plan incliné, suivi d’un puits évalué à une trentaine de mètres. En 2011, nous n’avons pas eu le temps de l’explorer. C’est un objectif intéressant car il peut déboucher sur des parties inconnues du réseau.
- Dans la branche de droite fortement déclive, s’enchaînent un toboggan de 10 m et deux puits de 20 m. Le dernier crève le plafond d’une grande galerie essentiellement fossile.
Vers l’aval, on descend entre de gros blocs. La galerie reçoit sur la gauche un affluent important qui, en amont, se termine au bout de 150 m par une trémie remontante. En aval, la galerie s’élargit, on progresse sur des talus terreux recoupés par des écoulements plus récents formant le “Grand Canyon”. Après 200 m environ une trémie semble bloquer la progression.
En fait, c’est un nouveau carrefour :
- Au point bas, sur la gauche, un méandre très corrodé et entrecoupé de marmites d’érosion parfois profondes s’enfonce vers le nord et s’élargit progressivement pour devenir une jolie galerie. Il est parcouru par un vif courant d’air aspirant. Après quelques centaines de mètres de parcours, la galerie change d’orientation et forme un “T”. À gauche l’affluent des “Sables émouvants” peut être sur 200 m. Par endroits, de beaux gours en occupent le fond. Ce sont de véritables remontées pièges, car dans leur fond à l’allure ferme, la botte du spéléologue s’enfonce inexorablement dans un marécage visqueux de boue noirâtre. Beurk ! La branche droite du “T” se termine, à -190 m, par une trémie ventilée où nous n’avons pas trouvé de passage évident.
- Vers le haut une galerie encombrée de blocs remonte fortement et débouche dans une très vaste galerie. À gauche, après avoir franchi une zone bien concrétionnée, avec en particulier une belle colonne, la galerie se termine par un puits remontants et une trémie. Sur la droite la elle se poursuit sur 300m environ avec des volumes imposants, parfois plus de 100 m de largeur. Le parcours entre les blocs est souvent chaotique et par endroits, on a l’impression de marcher “la Nuit dans la Montagne” tant nos lampes ont du mal à percer le noir pour dévoiler les parois. Après avoir laissée sur la gauche une galerie de 60 m terminée, une fois de plus, par un puits remontant, on franchit un redan vertical pour découvrir un prolongement un peu moins vaste (40 à 50 m de large qu’en même!). Il se poursuit par un large laminoir fortement ventilé. Une trentaine de mètres et nous voilà dans une nouvelle grande salle. Nous n’avons pas eu le temps de suivre la paroi de gauche et un partie de la salle reste donc inexplorée. Encore un objectif pour les expéditions suivantes. En suivant la paroi de droite , on débouche dans un corridor au sol recouvert de gours où se cachent quelques beaux nids de perles. Il rejoint la base de la série de puits d’entrée. Réalisant ainsi une boucle de près de 1 km. [Gilles Connes]



Analyse :

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