dong Heidong - 黑洞

黑洞 Hēidòng
La galerie continue après le tiankeng, toujours large et haute. La progression est plutôt facile, elle se complique un peu en saison humide car les zones de décantation sont remplacées par des lacs qui se franchissent en varappe. A 1 km de progression environ, après un large virage de la galerie, on remarque dans une salle, sur la gauche, une lucarne perchée à 20 m de hauteur en paroi surmontée d’un dépôt noir sur la paroi et de laquelle parvient souvent un bruit d’eau. Bien que cette escalade n’ait jamais été fait, nous tenons peut-être l’explication de ces observations intrigantes.
En effet quelques centaines de mètres plus loin, dans une grande bifurcation précédée de beaucoup de beaux et grands gours, on a une petite perte sur une coulée de calcite, à gauche. Par une vire, on accède à un itinéraire de descente, un R2 et un R10, qui nous amène à proximité du niveau d’ennoiement du réseau en crue. La dernière descente est un P10, suivi d’une pente raide arrivant au bord d’une rivière souterraine.
Sur la droite, de grand lacs profonds et sans berge mènent à un siphon amont. Sur la gauche, on a un second siphon, mais une galerie supérieure permet de le shunter. Un autre lac, plus court, lui fait suite. Puis on descend vers un troisième lac.
Sur la gauche, c’est l’amont. Un resserrement avec quelques blocs produit un rapide où toute la puissance du courant est perceptible. On est proche du second siphon cité quelques lignes plus haut. On est surtout sous la galerie principale, à proximité de la lucarne précédemment citée. Le bruit d’eau proviendrait du rapide et le dépôt noir d’embruns de crue.
Sur la droite, l’aval s’avance inexorablement vers un siphon. Il y a une galerie supérieur avant le troisième lac, elle avance de 200m vers l’est puis s’arrête sur un autre siphon, en bas d’un puits.
Revenons à la galerie principale. La grande bifurcation est un passage clef, la galerie principale s’achevant 150 m plus loin, obturée par le colmatage et la calcite. Il faut aller à gauche, monter dans une galerie plus petite, franchir un col et redescendre sur une coulée de calcite. On arrive alors à une sorte de puits qu’il faut traverser en vire. C’est très glissant, une corde de sécurité est indispensable.
Passé la vire, la galerie reprend de l’ampleur. A droite, on peut monter dans une trémie avec du courant d’air, c’est la direction du tiankeng de Neifei.
A gauche, on avance dans les gours jusqu’à un nouveau grand virage. Dans ce virage, un grand soutirage sur la gauche descend en entonnoir vers deux puits de 21 et 25 m respectivement, qui aboutissent sur un même vaste et profond plan d’eau. C’est un regard sur la rivière souterraine comme en témoigne la turbidité de l’eau.
A droite, il faut monter au niveau du plafond et redescendre derrière par une sorte de sentier. On passe devant une stalagmite musicale où les gouttes d’eau jouent en tombant sur les langues de calcite une musique éternelle.
La sortie dans le tiankeng de Heidong s’approche. La lumière pleut par deux lucarnes en haut d’un éboulis très raide. Il vaut mieux s’en écarter et continuer à niveau, sur la droite, dans une galerie basse. On passe à quatre pattes sur quelques mètres, puis on arrive au pied d’un ressaut de 7m débouchant en surface.
On est au fond du tiankeng de Heidong. En sortir n’est pas une mince affaire. Il faut en effet remonter d’environ 300m, soit par un bon sentier jusqu’à un col vers l’ouest, soit en longeant le pied de la falaise au nord. La monté est alors très raide, le chemin peu marqué et il faut franchir une escalade difficile de 15m. Mais ce chemin est plus court et ramène directement en haut du tiankeng de Bandong.



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