dong Chenjiadong - 陈家洞

c. Chenjiadong (11)
Depuis le village de Xiantang, traverser la vallée au nord, monter jusqu’à un col et redescendre dans le poljé de Taoyuan. Traverser cette dépression plein nord et avancer jusqu’à un village depuis lequel on remarque une belle grotte fortifiée perchée dans un piton isolé. De là monte un chemin recalibré pour les véhicules motorisés. En remontant ce chemin sur 500 m environ, on remarque au-dessus de nous sur la gauche l’escalier menant à Chenjiadong, au pied de la falaise.
L’entrée murée sert de fenil. Une lucarne débouche en pleine paroi sur la gauche. On est marqué par la blancheur des coupoles de plafond et leurs ornements naturels en filets d’argile rouge. D’anciens bacs et fours attestent que l’on entre dans une ancienne ex- ploitation de nitrates. Très vite, on arrive au premier carrefour. Sur la droite, une galerie de 3x3 assez sinueuse et parfois ramifiée nous mène en quelques 180m à une étroiture infranchissable précédée de quelques rares concrétions. La branche de gauche est plus intéressante, elle apporte un courant d’air frais et, si elle débute avec des dimensions modestes, elle s’évase soudain, à la faveur d’une coulée de calcite, en une grosse conduite forcée de 20 m de large. Un gros puits de 12m en perce le plancher, marquant le terme de notre première exploration. En face du puits, une grosse lucarne peut être atteinte par une vire suivie d’une escalade sur tronc d’arbre... à condition d’avoir apporté une corde d’assurance avec soi. [Jean Bottazzi]
En contournant le P12, on prend pieds dans une vaste galerie de 20m de large x 12m de haut, qui serpente sur environ 100 m avant de buter sur un large puits de 40 x 6 pour une profondeur de 30 m environ. En contournant ce puits, on poursuit par une galerie de taille moyenne, 10x4 m, au sol terreux et très sombre. Au bout de quelques dizaines de mètres, un passage bas de 5 m de long nous conduit dans une petite salle au fond de la quelle, côté gauche on trouve une petite lucarne de 0,4x0,8 à environ 1,5 m de haut.
En empruntant cette lucarne, nous arrivons dans une galerie avec, côté droit après 60 m de cheminement une belle salle où un gros bloc en guise de rond point masque de superbes gours et côté gauche au bout de 80 m un terminus sur remplissage de calcite. [Tristan Godet]
En bas du P12 suivent deux puits parallèles de 30 m. Nous équipons le P30 dans la diaclase jusqu’en bas. Au sud-est, la diaclase continue mais s’obstrue progressivement par de la calcite et nous sommes arrêtés sur une étroiture après quelques passages étroits et désescalades. Au nord-ouest, nous équipons un toboggan de calcite pour arriver à un point bas sans suite, la diaclase se poursuit en remontant par des escalades. Nous remontons pour équiper le P40 après la vire du P12 et vérifier s’il jonctionne avec le P30. Un premier jet d’environ 20m mène sur un pan incliné vers un deuxième jet d’une vingtaine de mètres. En bas, la diaclase repart en arrière et rejoint le réseau du P30 par des désescalades. Cette partie n’est pas topographiée par manque de temps. [Eric Sanson]

BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.

Analyse :
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).

3188 caractères - Lu 156 Fois




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