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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 - Chapitre 11 : Indications sur le fonctionnement hydrochimique, le CO2 et la pollution des eaux karstiques de Chine subtropicale Résumé : le faciès chimique général est de type bicarbonato-calcique (Ca2+ = 50 à 80 mg/l), avec des teneurs en sulfates notables (10 à 100 mg/l) en relation avec des niveaux gypseux. Pendant la saison d’étiage (hiver), les eaux sont sursaturées par rapport à la calcite. Le fonctionnement de l’endokarst durant la mousson d’été a été appréhendé dans deux grottes du district de Panxian (Guizhou) ; la dissolution s’établit à 79 % pour l’épikarst et 21 % pour l’endokarst. D’autres mesures montrent que la conductivité des eaux de percolation et des sources provenant d’aquifères fissurés de type épikarstique (sources de fractures) atteint 290 à 340 μS/cm. On observe une faible dissolution dans les drains à écoulement libre. Ces résultats sont en accord avec les mesures en continu sur un cycle annuel effectué par l’Institut du Karst de Puding (district de Puding, Guizhou). Les courbes du calcium et du magnésium, sur un cycle annuel, montrent une minéralisation plus importante pendant la saison sèche. La dissolution spécifique moyenne est de l’ordre de 40 à 44 m3/ km2/an. En hiver, les cavités thermoventilées ont des pCO2 faibles de 0,02 à 0,035 % et de 0,06 à 0,07 % dans les parties moins ventilées. Les dosages de CO2 réalisés dans les sédiments de grotte indiquent des fluctuations saisonnières : 300 à 900 ppmv en hiver, 3 500 à 4 000 ppmv en été. Cet enrichissement en CO2 est probablement lié à l’activité microbienne en saison chaude humide. Cette pédogenèse souterraine a été prouvée par l’étude micromorphologique en lames minces des pseudo-varves de la grotte de Dadong (district de Wufeng, Hubei). La contamination en nitrates (8 à 20 mg/l) se situe généralement sous la norme de potabilité de l’Organisation Mondiale de la Santé (50 mg/l) et de la Chine (20 mg/l), mais les paysans commencent à utiliser les engrais chimique, même dans les zones reculées. Par contre la pollution bactériologique est très importante (100 à 1 000 coliformes pour 100 ml) et l’autoépuration par oxygénation est insuffisante dans les rivières souterraines, d’où la pollution des sources. Mots-clés : hydrochimie, gaz carbonique, dissolution, pollution, karst subtropical, Chine.
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