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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 9 : Les grottes-tunnels de Chine, types et évolution
Résumé : Une grotte-tunnel est un système
perte-résurgence présentant généralement une rivière
hypogée importante circulant dans des conduits
de grandes dimensions. La notion de karst
binaire est féconde lorsqu’elle est combinée à la
notion d’étagement de grottes en zone de surrection,
donc dans un contexte tectonique actif et de
relaxation des contraintes. Dans les karsts de la
plate-forme du Yangtse, de nombreux cours d’eau
se forment dans des zones imperméables et donnent
naissance à des grottes-tunnels de très grands
gabarits lors de la traversée des massifs calcaires.
Les types de grottes-tunnels sont très variés. Les
ponts naturels désignent des tubes résiduels courts
provenant du démantèlement de grottes-tunnels.
Le géographe chinois Xu Xiake est à l’origine de
l’expression Tian Sheng Qiao signifiant “pont naturel”.
Certaines grottes-tunnels, de type monotunnel,
peuvent présenter une confluence souterraine
active comme à Biyun (Panxian) ou
Duobindong (Xiuwen-Xifeng) dans le Guizhou.
Les mono-tunnels à rétrécissements intermédiaires
et obstructions sédimentaires sont illustrés par le
système perte-résurgence de Yanfengdong-
Ganhedong (Shizong, Yunnan) qui détient le plus
haut porche de Chine (190 m). Les grottes-tunnels
à coeur noyé et plan deltaïque de perte de
charge sont symbolisées par la grande grotte-tunnel
de Dadong-Longdong (Wufeng, Hubei). Les
grottes-tunnels associant canyons à voûte effondrée
et ponts naturels sont représentées par le type
Yijiehe (Zhijin, Guizhou). Les grottes-tunnels à
niveaux étagés sont illustrées par le système exemplaire
de la Gebihe (Ziyun, Guizhou). Celui-ci
traverse un massif de fengcong tandis que des
tronçons fossiles, perchés à différents niveaux sur
400 m de dénivellation, ont enregistré les étapes de
la surrection himalayenne. Les grottes-tunnels en
série sont représentées par la Wutuhe (Panxian,
Guizhou). Cette rivière présente une succession de
parcours souterrain selon une série de grottestunnels
séparées par des parcours aériens normaux
ne résultant pas de l’effondrement de voûtes. Les
grottes-tunnels sous vallée sèche sont illustrées par
le type Gesohe (Panxian, Guizhou). Ce système
perte-résurgence est alimenté par un bassin d’alimentation
de 1 200 km2, d’où un débit à la perte
pouvant dépasser 1 000 m3/s en forte crue. Les
grottes-tunnels de capture sont caractérisées par
une ou plusieurs captures d’un bassin hydrographique
et topographique vers un autre. On connaît les
grottes-tunnels de capture partielle de type Benxi
Shuidong (Benxi, Liaoning) qui est un type intermédiaire
entre le recoupement simple de méandre
encaissé et la capture latérale d’une rivière vers une
autre. Les grottes-tunnels de capture
complexe comme à Shuanghe (Suiyang, Guizhou)
associent une capture vraie et des captures locales.
Une grotte-tunnel du Guizhou a une durée de
vie de l’ordre de plusieurs millions d’années. Quand
un tunnel devient sénile, un autre naît. L’histoire se
perpétue tant qu’il y a une masse calcaire suffisante
et une force tectonique qui soulève la montagne. Ce
processus provoque un étagement des grottes-tunnels
et s’effectue par le moyen du couple
karstification-soulèvement. Un des problèmes
majeurs est de savoir comment s’opère le passage
d’un niveau de grotte-tunnel à un autre au cours du
temps. Si la surrection tectonique est continue et
régulière, on devrait avoir un seul grand réseau en
canyon. Si la surrection est discontinue, le creusement
karstique devrait se traduire par des niveaux
étagés. Cet abandon ne peut se faire que par un
processus de capture souterraine, lors d’une phase
de surrection. Mais le système réagit aussi avec un
certain retard (hystérésie) et dépend aussi du régime
hydrologique, les eaux pouvant emprunter
des parcours étagés lors des crues.
Mots-clés : grotte-tunnel, karst, spéléogenèse,
étagement, Gesohe, Gebihe, Guizhou, Chine.
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ch_09 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 8 : Diversité géomorphologique des karsts de
montagne du Yunnan
Résumé : Les karsts du Yunnan présentent un
étagement bioclimatique et morphoclimatique complet,
sur 5 000 m de dénivellation, l’un des plus
remarquables de la planète, depuis les karsts tropicaux
de basse et moyenne altitude de la bordure
sud-est (fenglin-plaine à fenglin-ouvala) jusqu’aux
karsts alpins et englacés du district de Lijiang, en
passant par les karsts à poljés des plateaux prétibétains
de Zhongdian. Son centre est occupé par
le haut plateau du Yunnan, situé vers 2 000 m
d’altitude, avec ses célèbres forêts de pierre comme
à Lunan (Shilin). Cette région a subi également une
déforestation dramatique au cours du XXème siècle,
entraînant une intense érosion des sols, le décapage
de nouvelles forêts de pierre incipientes et le soutirage
des altérites dans l’endokarst. Du point de vue
géologique, ces karsts font tous partie de la plateforme
du Yangtse, l’une des plus vastes régions
géotectoniques de Chine, qui s’étend de l’Himalaya
à la Mer de Chine.
Les karsts himalayens sont symbolisés par les
Yulongxueshan (5 595 m), formés par des marbres
du Dévonien recouverts par des glaciers. Ils présentent
toutes les caractéristiques des karsts alpins :
lapiés nus, dolines-puits, dépressions glacio-karstiques,
karsts en roches moutonnées, karsts sousglaciaires.
Cette zone de la bordure de l’Himalaya
est marquée par une très forte surrection : encaissement
du Jinshajiang sur plus de 3,5 km (canyon
d’Hutiaoxia), terrasses fluviatiles étagées sur plus
de 500 m (bassin de Daju) et forte sismicité. Entre
Lijiang et Dali s’étend une zone karstique, entre
2 000 et 3 000 m, comprenant des hauts plateaux
avec vallées semi-karstiques et poljés étagés ; le
soutirage des altérites dans l’endokarst a été réactivé
par la déforestation récente. Dans le double
triangle du Yangtse, on observe de grands poljés
au-dessus de 3 000 m et des vallées perchées avec
pertes entre 3 000 et 4 000 m au contact des roches
imperméables. Au-dessus de Dali, le massif
Cangshan est formé par un karst anticlinal jeune
entre 2 500 et 4 000 m dont la couverture de flysch
a été décapée au cours du Quaternaire.
Les karsts pré-tibétains de la région de
Zhongdian, compris entre 3 200 et 4 900 m, font
partie des Indosinides, vaste zone plissée allant du
Tibet-Qinghai, Sichuan jusqu’à la frontière vietnamienne.
Ils présentent des poljés d’altitude de grandes
dimensions dont le poljé de Napahai (137 km2)
situé à 3 250 m, avec au nord un drainage souterrain
de grande ampleur vers la résurgence de Nixi. Deux
sites hydrothermaux remarquables sont présents au
sud-est : Shuoduoggang lié à une source chaude et
Bashuitai lié à une source mésothermale.
Les karsts à forêts de pierre du plateau du
Yunnan sont visibles entre Kunming et la frontière
du Guizhou. Sous le vocable “forêts de pierre”, on
distingue deux formes de tailles différentes : les
pinacles (shilin) pouvant atteindre plusieurs dizaines
de mètres de hauteur et les dents de pierre
(shiya) de 1 à 2 m de haut. Les dents de pierre,
récemment décapées par l’érosion, constituent le
stade initial de formation des pinacles. Les forêts de
pierre sont polygéniques et offrent une grande
complexité puisque les premières morphologies à
pinacles datent du Permien avant leur fossilisation
par les basaltes de la formation Emeishan. On
attribue les pinacles à l’action dominante de la
cryptocorrosion sous altérites en milieu drainant ou
de battement de nappe, puis à leur retouche en
milieu aérien après érosion des sols. Néanmoins
l’hypothèse d’une longue phase préparatoire d’altération
isovolumétrique (fantômisation) le long
des joints, en milieu non drainant et en période de
calme tectonique, doit être envisagé.
Mots-clés : karst, géomorphologie, étagement,
climat, glacio-karst, forêt de pierre, Yunnan.
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ch_08 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 5 : Reconnaissance et explorations dans la
préfecture de Bijie, province du Guizhou
Résumé : Au nord-ouest du Guizhou, la préfecture
de Bijie a une superficie de 26 846 km2 pour
une altitude moyenne de 1 475 m et une densité de
226 hab/km2 réparties selon 35 nationalités. Bijie
dispose d’un bon potentiel de développement par
son agriculture, ses ressources minières et ses atouts
touristiques. Drainée par la rivière Sanchahe, cours
amont du Wujiang, cette région comporte 62 % de
territoire karstique. La série stratigraphique atteint
plusieurs milliers de mètres d’épaisseur. Du 14 au
29/03/2001, le gouvernement de Bijie, L’I.G.C.A.S.
et le P.S.C.J.A. ont effectué une reconnaissance
spéléologique dans six des huit districts de la préfecture
afin d’évaluer les ressources karstiques.
20,4 km de conduits ont été ainsi topographiés. Les
zones observées sont très diversifiées et s’étagent
de 457 m à 2 901 m. Repassant parfois sur les traces
d’expéditions japonaises, américaines et néozélandaises,
nous avons ainsi reconnu des sites
d’intérêt majeur tels que la grotte-tunnel active de
Jiudongtian, qui est l’une des plus puissantes rivières
souterraines connues, et le gouffre
Yanzidongshujing, le plus élevé de la province du
Guizhou, à plus de 2 500 m d’altitude. Cette reconnaissance
a permis d’établir le grand intérêt
spéléologique et scientifique des sites karstiques de
la préfecture. La suggestion a été faite au gouvernement
de donner la priorité à la connaissance et la
protection des ressources en eaux karstiques par
l’exploration et la pédagogie.
Mots-clés : Guizhou, Bijie, Jinsha, Qianxi, Dafang,
Nayong, Hezhang, perte, résurgence, puits, Wujiang.
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ch_05 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Expéditions
Description : The Craven Pothole Club China 2003 Expedition The Craven Pothole Club China Expedition returned on April 5th 2003 after four weeks in the field, with around 22km of cave surveyed and some 50 cave sites visited in two counties in Guangxi province.
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Page d'accueil : http://www.pjwarren.demon.co.uk/caving/china/
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The Craven Pothole Club China 2003 Expedition |
2.1 MB |
Expéditions |
28-11-2004 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 10 : Les indicateurs du milieu enregistrés dans
les karsts subtropicaux de Chine
Relations avec l’évolution géomorphologique et les
paléoenvironnements
Résumé : Dans les karsts subtropicaux de
Chine, les altérites, les dépressions et les grottes
ont enregistré certains paramètres de l’évolution de
l’environnement. Il est possible de présenter un
référentiel provisoire d’indicateurs karstiques valables
pour le milieu naturel sans l’homme et avec
l’homme. Les indicateurs génériques désignent les
familles d’indicateurs présents à l’extérieur et à
l’intérieur du karst : morphologiques, hydrologiques,
chimiques, biologiques, sédimentaires, anthropiques.
Ces indicateurs peuvent être instantanés
(débit, chimie de l’eau) ou non instantanés. Les
indicateurs morphologiques et sédimentaires externes
permettent d’apprécier la vitesse d’érosion
et/ou de sédimentation. Les indicateurs internes
(spéléothèmes, rythmites) enregistrent les signaux
périodiques, voire instantanés, de l’évolution du
milieu, mais également les indices d’occupation
humaine. Les indicateurs spécialisés (ou haute résolution)
sont plus précis ; c’est le cas d’une
laminite fluorescente de stalagmite attestant la présence
de matière organique en liaison avec l’activité
biopédologique de saison chaude. C’est le cas
aussi des microlamines enregistrant les épisodes
pluvieux intra-annuels. Dans les karsts de Chine,
les séquences de remplissage détritique et les
spéléothèmes ont ainsi enregistré les changements
climatiques, l’incidence de la mousson et le rôle de
l’homme dans la déstabilisation des terroirs (déforestation).
Les indicateurs sismo-tectoniques regroupent
tous les effets instantanés ou décalés dans
le temps liés aux ruptures de contraintes tectoniques
: tremblements de terre ou bien cisaillements
au contact ou au voisinage des vides karstiques par
relaxation des contraintes. Ces indices vont des
sismites instantanés (spéléothèmes brisés, rythmites
liquéfiés) aux figures de tension (cisaillement) et
d’éclatement de la roche et des concrétions qui sont
la manifestation d’effets progressifs et/ou retardés.
L’analyse des signaux environnementaux a pour
but de caractériser les processus périodiques, les
discontinuités et les processus d’accélération. En
étudiant les archives du passé à basse et haute
résolution, on constate des lois générales, en particulier
les effets de la non linéarité de la flèche du
temps. Quand un seuil est franchi, il y a accélération,
puis décélération, avec périodicité ou pseudopériodicité.
Cet aspect, valable pour les processus
naturels, l’est aussi pour les sociétés humaines et
les impacts homme / milieu. L’analyse de ces
indicateurs permet donc de mieux comprendre les
processus en cours à l’interface Nature / Sociétés,
et de départager l’impact des paramètres locaux et
globaux. Le concept de forçage doit être retenu
quand des facteurs globaux deviennent dominants
et transcendent les influences locales, cas des changements
climatiques en grande partie d’origine
astronomique, mais phénomène valable pour les
sociétés dans le cas de la pression démographique,
des guerres, de la mondialisation.
Mots-clés : indicateur, spéléothème, remplissage,
sismite, paléoenvironnement, paléoclimat, karst
subtropical, Chine.
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ch_10 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : La province du Guizhou, capitale Guiyang, est située dans le sud-ouest de la Chine. Le réseau de Shuanghe se trouve dans le district de Suiyang, au nord du Guizhou, à 250 km de Guiyang.
La zone de Shuanghe appartient au bassin du fleuve Yangtsé (Changjiang), ses altitudes se répartissent
de 700 à 1700 m, les sommets étant au nord-ouest. Les paysages karstiques sont principalement des pitons avec des dépressions et des vallées. Cette zone est très riche en grottes, nous y avons recensé 99 entrées dont 64 ont été topographiées, totalisant une longueur de plus de 100 km.
Le complexe réseau souterrain de Shuanghe est la plus longue de ces grottes, il se développe dans des calcaires dolomitiques. Il possède 27 entrées, de très nombreuses galeries dont la largeur est en général de 10 à 20 m pour une hauteur de 10 m et trois rivières souterraines. Sa longueur totale topographiée est aujourd’hui de 85 298 m.
Les paramètres lithologiques, structurels et hydrologiques
déterminent le développement de ces grottes. L’un d’eux, le niveau de gypse inclus dans la stratification, est un facteur clef. Le processus de formation du réseau de Shuanghe peut être décomposé en quatre phases.
Ces résultats sont le fruit de plusieurs expéditions dont le Guizhou Institute of Mountain Resources est le fil conducteur depuis 1988. Les expéditions du PSCJA, bien que relativement tardives, ont fait exploser les chiffres.
Nous présentons ici une synthèse de nos connaissances
actuelles, tout d’abord en décrivant sommairement
le massif lui-même, ensuite en donnant l’inventaire des grottes que nous avons recensées, puis en proposant une première approche des facteurs
pouvant expliquer la présence d’un tel réseau et enfin en détaillant les résultats des expéditions d’août 2004 et mars 2005. Les résultats des expéditions
2001 et 2003 ont été publiés dans le Karstologia mémoire n° 9 et le Spelunca n° 93.
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : ch_1 (p 007_012) |
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20-04-2007 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 2 : Explorations dans le district de Liuzhi,
province du Guizhou
Version du 25/04/2004
Résumé : Le karst du plateau de Xingchang
est situé dans le district de Liuzhi, à l’ouest du
Guizhou, dans une région pauvre, mais présentant
une histoire géologique et humaine d’une remarquable
richesse. Ici, en 1997, 1998 et 2001, nous
avons exploré 22 km de galeries dans quatre réseaux
remarquables. Le plateau, situé vers 1 500 m
d’altitude, correspond au rebord ouest du synclinal
triasique de Baixing. Il est traversé d’ouest en est
par deux systèmes pertes / résurgences dont les
bassins d’alimentation sont localisés dans les terrains
impermables du Permien. Le premier système,
au nord, est celui de la Gaoluhe. Il donne
directement accès à un réseau exploré sur 12 km
environ, avec une traversée allant de la perte actuelle
à la résurgence temporaire de trop-plein
appelée Ganlondong. Situé 2 km au nord-ouest, le
réseau fossile de Wuliudaxiaodong, connu sur plus
de 4 km, est probablement un maillon important de
l’ancien système de la Gaoluhe. A une période
encore indéterminée, la rivière de surface traversait
le plateau de part en part à la faveur des couches
argileuses recouvrant les calcaires et dolomies du
Trias inférieur. Puis, la rivière s’est enfouie dans
une cavité dont l’entrée est aujourd’hui masquée
par l’érosion. Cette grotte constitue donc le premier
parcours souterrain connu de la Gaoluhe.
Au sud, le système de la Heitanghe débute par
une perte impénétrable. Cependant, la rivière souterraine
apparaît furtivement, à deux reprises, dans
la grotte de Liangjiadong, connue sur plus de 2 km.
Cette vaste grotte présente le tracé du paléocollecteur
perché 50 à 100 m au-dessus de la rivière, mais
fortement transformée par les effondrements de la
voûte. Le réseau fossile de Fujiadadong, de 5 km de
développement, correspond probablement au prolongement
nord-est de ce paléodrain de l’ancien
système de la Heitanghe. Aujourd’hui, le système
a migré vers l’est en direction d’une résurgence qui
n’est pas encore localisée.
La géométrie des systèmes et paléosystèmes
karstiques, dont on ne connaît que quelques maillons
disposés en patte d’oie, suggère une évolution
spatiale et temporelle par migration des systèmes
vers l’est en fonction de la surrection tectonique et
du creusement des vallées. La possibilité de jonctions
spéléologiques entre les différents réseaux
n’est ni évidente, ni exclue. En outre, l’intérêt
humain des ces grottes géantes doit être souligné à
propos de leur exploitation, notamment pour les
nitrates et le gypse, mais aussi pour leur fonction de
grotte-forteresse. C’est le cas de Fujiadadong et
surtout de Anjiadong qui a été, en 1950, le théà¢tre
d’un combat funeste entre l’Armée Populaire de
Libération et les “brigands” assiégés.
Mots-clés : Guizhou, Liuzhi, Sanchahe, perte, résurgence,
grotte-forteresse, nitrate, gypse, opium.
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ch_02 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
2.7 MB |
Livre |
31-01-2007 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Conclusion et perspectives
Additif : Expédition Nationale Guizhou 2003 Principaux résultats
Bibliographie
Remerciements
Table des matières
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Fin : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
2.8 MB |
Livre |
01-02-2007 00:00 |
1 |
756 |
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Version : 1
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Catégorie : Livre
Description : Vingt ans après notre première expédition, voici donc notre cinquième ouvrage de synthèse consacré aux grottes et aux karsts de Chine.
Ce nouveau Spelunca mémoires fait suite à une série de un Spelunca mémoires et trois Karstologia mémoires. Contrairement à l’habitude il a été réalisé sur un temps très court poussé par la nécessité de faire un point précis sur le réseau de la Shuanghe et d’en publier la topographie intégrale, mais aussi pour des contraintes de délai de financement. Les résultats traités dans cet ouvrage concernent donc les travaux effectués au cours des expéditions Guizhou 2004 et Guizhou 2005 qui ont topographié respectivement 18 et 33 km de cavités.
Ils s’appuient bien entendu sur la suite d’expéditions
précédentes et notamment Yungui 2001, Guizhou 2003.Toutes les zones d’études se situent dans la province du Guizhou dans les districts de Zheng’an Suiyang Qianxi et Xiuwen.
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : Introduction (p 001_006) |
2.9 MB |
Livre |
11-02-2007 00:00 |
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808 |
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Version : 1
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Catégorie : Articles
Description : Les connaissances actuelles de la faune souterraine des régions karstiques chinoises sont le
résultat de quelques études d'inventaire menées par des expéditions étrangères avec ou sans
la collaboration de biologistes chinois et d’un travail qui paraît important, mais parfois dur
à décrypter, des scientifiques chinois. Les groupes les mieux explorés sont sans doute, les poissons et les Carabidae terrestres (Chen et al. 2000). En ce qui concerne la faune
aquatique de la région du Guizhou, le principal inventaire a été réalisé en 1992, par une
expédition franco-chinoise qui a explorée plusieurs résurgences (Rouch 1993). La faune
d'invertébrés est composée d'espèces de Triclade et de micro-crustacés (Copépodes et
Ostracodes). Bien que présentes dans d'autres régions chinoises, aucune espèce de crustacés
Ispopode, Amphipode, Decapode et d'insectes Coleoptères n'a été signalée dans le Guizhou.
Pour les poissons, 15 espèces appartenant à 3 familles différentes sont présentes sur
l'ensemble de la Chine (Chen et al. 2000, Weber 2000). Dans la région du Guizhou, une
espèce du genre endémique Sinocyclocheilus (S. angularis) est présente dans la région qui
sera explorée par l'expédition (comté de Pan-Xian). Par ailleurs 7 autres espèces1 ont été
observées dans des cavités situées à moins de 250 Km des zones étudiées par l'expédition,
dont 3 dans la même cavité de Jiuxiang Limestone Cave (Yiliang, Yunnan) ce qui représente
un exemple unique de cohabitation dans le monde souterrain.
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Rapport des observations biologiques Guizhou 2003 |
3 MB |
Articles |
21-04-2007 00:00 |
1 |
865 |
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Version : 1
Date de chargement sur le serveur : 21-04-2007 00:00
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Catégorie : Livre
Description : La grotte de Cizhudong n’est certes pas une de nos trouvailles. Elle a fait l’objet d’une topographie en 1988 par la même équipe sino-japonaise qui avait entamé le réseau de Shuanghe. Sa longueur topographiée était alors de 2 500 m. En 1998, Richard Maire en compagnie d’un club spéléo de Guiyang fait une reconnaissance et en rapporte une description en page 209 et 210 du Karstologia Mémoire n° 9 où il souligne des caractères remarquables de cette grotte, signalant notamment les grandes cheminées d’équilibre.
Les coordonnées de l’entrée en UTM 48R WGS84 sont : est 638275, nord 2994439, altitude 860 m, elle se trouve donc sur le territoire du district de Qianxi. Pour s’y rendre, le plus pratique est d’utiliser la toute récente autoroute qui va de Guiyang à Bijie, de sortir à Liuguang, de naviguer 18 km vers l’aval sur le lac de retenue du Wujiang et de remonter 1 km à pied le long d’un canyon affluent.
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : ch_3 (p 073_082) |
3.2 MB |
Livre |
21-04-2007 00:00 |
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885 |
Taille du fichier : 3.2 MB
Version : 1
Date de chargement sur le serveur : 31-01-2007 00:00
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 4 : Explorations dans le district de Suiyang,
province du Guizhou
Résumé : Les systèmes karstiques de la
Shuanghe se situent dans le district de Suiyang,
dans le nord du Guizhou. Ils regroupent actuellement
plus de 50 km de réseaux, répartis en deux
systèmes drainés par deux émergences. Les explorations
ont débuté en 1988-95 par les spéléologues
japonais et chinois (26 km) et ont continué avec
notre équipe franco-chinoise en février-mars 2001
(24 km de première). Cette zone karstique remarquable
de 6 x 5 km, se développe dans les calcaires
et dolomies du Cambrien moyen-supérieur et de
l’Ordovicien inférieur entre 670 m et 1 500 m d’altitude.
Le système de la résurgence de
Shuangheshuidong comporte cinq réseaux totalisant
un développement topographié de 18 327 m :
Zhenjiaodong (1 871 m), Longtanzishuidong
(2 235 m), Tuanduiwoshuidong (9 709 m),
Hejiaodong (1 104 m) et Shalindong (3 408 m). Il
est alimenté à l’ouest par deux pertes pérennes
situées à l’extrémité de deux vallées aveugles très
encaissées, au niveau de deux dolines profondes :
Longtanzishuidong au nord et Tuanduiwoshuidong
au sud. Les deux rivières souterraines confluent
dans le réseau aval de Shuangheshuidong. Le système
de la résurgence de Longtan (Dayuquan),
situé plus à l’est, comporte trois réseaux totalisant
31 720 m : Hongzaozi-Mahuangdong (18 103 m),
Pixiaodong (12 117 m) et Dafengdong (1 500 m).
L’intense karstification souterraine est organisée
d’ouest en est à partir de pertes de canyons et
vallées aveugles et d’une grande perte de poljé qui
traverse probablement le chaînon calcaire pour
alimenter le réseau Hongzaozidong-Mahuangdong
(collecteur de la rivière Timide). Ce fonctionnement
fluvio-karstique, par des absorptions concentrées,
fait intervenir l’existence d’une couverture
imperméable résiduelle de grès et de shales de
l’Ordovicien qui a permis l’établissement d’un
réseau de vallées actives peu à peu capturées en
aval par l’absorption karstique. En février 2003
notre équipe franco-chinoise a effectué plusieurs
jonctions et découvert de nouvelles galeries, faisant
du réseau de la Shuanghe le plus long de Chine
(54 km) et depuis 2004 un parc national.
Mots-clés : Guizhou, Suiyang, Shuanghe, Cambrien,
Ordovicien, perte, résurgence, parc national.
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ch_04 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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31-01-2007 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 18 : Comptes rendus d’expéditions
Résumé : Ce chapitre a pour but de retracer
l’ambiance et le contenu des principales expéditions
réalisées entre 1997 et 2001 sous la forme de
carnets de route. Yungui 97 marque le retour de nos
expéditions en Chine par une reconnaissance du
Nord Yunnan. Shuidong 97 rappelle les péripéties
d’une expédition plongée effectuée dans l’une des
plus grandes grottes touristiques de Chine (Liaoning).
Yungui 98 se focalise sur le district de Liuzhi
(Guizhou) alors que Lijiang 98 raconte les détails
d’une reconnaissance libre sur les hauts karsts du
Nord Yunnan. Panxian 2000 souligne les contacts
locaux et la multiplicité des visites au sein du
district de Panxian (Guizhou) alors que Guizhou
2001 insiste surtout sur le rythme trépidant d’une
expédition de deux mois qui a engrangé plus de
60 km de topographies et subi deux rapatriements
sanitaires.
Mots-clés : récit, expédition, Liaoning, Benxi, Suiyang,
Panxian, Liuzhi, Bijie, Guizhou, Yunnan.
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ch_18 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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01-02-2007 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Le district de Zheng’an est situé dans le nord du Guizhou. Sa superficie est de 2 595 km2 et son altitude varie de 400 à 1800 m. L’ensemble du territoire est drainé au nord-est par la rivière Furongjiang, un gros affluent du Wujiang qui rejoint au nord le Changjiang, plus connu sous le non de Yang Tsé Kiang. Le climat bénéficie des caractéristiques propres au nord du Guizhou avec une pluviométrie de 1200 mm/an et une température moyenne de 16,7 °C.
Zheng’an est très peu industrialisé et ses ressources
sont presque exclusivement agricoles, de sorte que ses 600 000 habitants sont à 95% des paysans. Il en résulte un revenu moyen par habitant particulièrement faible de 1054 yuans par an, soit 100 euros par an. De fait, cette partie du Guizhou est incluse dans le plan national de lutte contre la pauvreté.
En 2004, notre reconnaissance spéléologique a été la première du genre sur ce district. Nous avions alors visité quatre secteurs situés à l’est, à l’ouest, au nord et au sud. Ce coup de filet a permis de mettre le doigt sur trois unités karstiques de grand intérêt. En 2005, nous transformons l’essai sur le synclinal de Fuyan en explorant le réseau de Mà¡wà¡ngdà²ng sur plus de 17 km sans pour autant en venir à bout. Au total, Zheng’an possède maintenant 20 649 m de réseaux topographiés dont 18 713 m sur le seul canton de Fuyan. Compte tenu du fait que les expéditions étaient relativement courtes, on peut être certain que ce district recèle d’autres trésors spéléologiques.
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : ch_2 (p 063_072) |
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21-04-2007 00:00 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Version du 25/04/2004
Sommaire, Préface, Avant propos, Introduction générale, Introduction géographique : 43 pages histoire de se mettre dans le contexte de cet ouvrage...
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Introduction : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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28-04-2005 00:00 |
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