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Description : La province du Guizhou, capitale Guiyang, est située dans le sud-ouest de la Chine. Le réseau de Shuanghe se trouve dans le district de Suiyang, au nord du Guizhou, à 250 km de Guiyang.
La zone de Shuanghe appartient au bassin du fleuve Yangtsé (Changjiang), ses altitudes se répartissent
de 700 à 1700 m, les sommets étant au nord-ouest. Les paysages karstiques sont principalement des pitons avec des dépressions et des vallées. Cette zone est très riche en grottes, nous y avons recensé 99 entrées dont 64 ont été topographiées, totalisant une longueur de plus de 100 km.
Le complexe réseau souterrain de Shuanghe est la plus longue de ces grottes, il se développe dans des calcaires dolomitiques. Il possède 27 entrées, de très nombreuses galeries dont la largeur est en général de 10 à 20 m pour une hauteur de 10 m et trois rivières souterraines. Sa longueur totale topographiée est aujourd’hui de 85 298 m.
Les paramètres lithologiques, structurels et hydrologiques
déterminent le développement de ces grottes. L’un d’eux, le niveau de gypse inclus dans la stratification, est un facteur clef. Le processus de formation du réseau de Shuanghe peut être décomposé en quatre phases.
Ces résultats sont le fruit de plusieurs expéditions dont le Guizhou Institute of Mountain Resources est le fil conducteur depuis 1988. Les expéditions du PSCJA, bien que relativement tardives, ont fait exploser les chiffres.
Nous présentons ici une synthèse de nos connaissances
actuelles, tout d’abord en décrivant sommairement
le massif lui-même, ensuite en donnant l’inventaire des grottes que nous avons recensées, puis en proposant une première approche des facteurs
pouvant expliquer la présence d’un tel réseau et enfin en détaillant les résultats des expéditions d’août 2004 et mars 2005. Les résultats des expéditions
2001 et 2003 ont été publiés dans le Karstologia mémoire n° 9 et le Spelunca n° 93.
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : ch_1 (p 049_050) |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Explorations dans les districts de Xiuwen
et Xifeng, province du Guizhou
Résumé : Les systèmes karstiques des districts
de Xiuwen et Xifeng, au nord de Guiyang, ont
commencé à être étudiés sur la rive droite du
Wujiang, entre les bourgs de Liuguang et Jiuzhuang,
représentant un total topographié de 5 km environ.
Il s’agit d’une région constituée par un relief lourdement
plissé dans le Permien et le Trias, avec des
axes globalement SW-NE. Le niveau de base régional
est représenté par les gorges du Wujiang situées
vers 700 m d’altitude alors que les plateaux culminent
vers 1 200 - 1 400 m. Malgré une superficie
karstique de plus de 80 %, on observe un drainage
de surface qui permet le développement de systèmes
pertes-résurgences présentant des parcours
aquatiques nécessitant l’utilisation de canots. Dans
le district de Xiuwen, la zone synclinale de Dashi a
révélé un système dont nous connaissons seulement
quelques maillons : la résurgence perchée de
Baïshuidong, le drain collecteur de Guanniudong
et des regards sur un sous-système nord. Le collecteur
a été suivi vers 110 m de profondeur, sur plus
de 1 000 m, dans le réseau de Guanniudong localisé
à l’aplomb du village de Dashi. La perte principale,
s’ouvrant à 6,7 km au nord-est de l’émergence, n’a
pas été explorée. Dans le district de Xifeng, 8 km au
nord du bourg de Jiuzhuang, se situe le système de
la résurgence de Longtandongchukou qui cascade
en paroi en formant une coulée de tuf de 50 m.
Localisé juste en amont, le réseau de Longtandong
a été exploré sur 1,5 km à partir d’une doline-puits
intermédiaire de 100 m de profondeur et un gouffre-
perte amont. La rivière souterraine, jalonnée de
grands gours actifs, a été suivie sur plus de 1 km.
Elle est alimentée par des eaux de teinte émeraude
provenant d’un affluent souterrain. Cependant, lors
des crues de mousson, cette cavité est balayée par
un torrent furieux attesté par la présence de troncs
et de branches, notamment dans le siphon terminal.
Placée entre ces deux systèmes karstiques et hydrologiques
de surface, la longue grotte de Duobindong
explorée par les spéléologues chinois sur plus de
21 km, notamment en 1986, constitue un exemple
original de confluence souterraine de deux pertes
avec des niveaux étagés formant un entrelacs de
galeries sur plusieurs étages.
Mots-clés : Guizhou, Xiuwen, Xifeng, Dashi, Jiuzhuang,
perte, résurgence, Trias.
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ch_03 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 17 : Les recherches spéléologiques
Version du 25/04/2004
Résumé : En Chine, les inter-relations hommes-
grottes sont les plus diversifiées et les plus
développées du globe, particulièrement en Chine
centrale et du Sud-Ouest. Dans la Chine loessique
du Nord, l’habitat troglodytique artificiel abrite 10
à 40 millions de personnes. L’homme de la Préhistoire
a fréquenté les cavités, cependant aucune
grotte à peintures n’est connue. Au cours des siècles,
les grottes ont joué plusieurs fonctions : habitats
permanents, abris temporaires, refuges contre
les envahisseurs et les bandits, parcs à bétail, réserves
d’eau, exploitation des nitrates et du gypse, etc.
Au XVIIème siècle, le géographe Xu Xiake explore
et décrit 300 grottes ; il devient le premier grand
karsto-spéléologue. Mais la spéléologie moderne
doit attendre les années 1980 avec l’ouverture de la
Chine à l’économie de marché. Depuis cette date,
plus de 1 200 km de conduits ont été topographiés
(dont 320 km dans le Guizhou) au cours de plus de
85 expéditions étrangères effectuées en collaboration
avec les scientifiques chinois. Le potentiel
d’exploration et d’études scientifiques est énorme
pour les générations futures.
Mots-clés : spéléologie, karstologie, archéologie,
grotte, Chine, historique, habitat troglodytique, expéditions.
Abstract: Historic and overview of caving
research in China. In China, the relations
between man, karst and caves are the most varied
and developed in the world, especially in Central
and South-West China. In the loessic area of North
China, the artificial troglodytic houses concerns
10 to 40 millions of inhabitants. The prehistoric
man used caves for a long time, but no painted
caves have never been discovered in the country.
During the last centuries, caves have had several
functions: permanent habitations, temporary
shelters, fortresses against invaders and bandits,
cattle-pens, water reservoirs, salpetre and gyspsum
mines, etc. During the XVIIth century, Xu Xiake
explored and described 300 caves ; he becomes the
first karsto-speleologist in the world. But modern
speleology begins really in 1980 with the recent
opening of China to capitalism. Since this period,
more than 1200 km of cave have been measured by
more than 85 foreigner expeditions (320 km in
Guizhou) in collaboration with chinese scientific
teams. The potential of caving exploration and
scientific studies is huge for next generations.
Key-words: speleology, karstology, archeology, cave,
China, prehistoric, troglodytic, expedition.
1. Plongée Spéléo-Club
Jeunes Années (P.S.C.J.A.),
Vénissieux.
2. Institute of Geology and
Geophysics, Chinese
Academy of Sciences,
Beijing.
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ch_17 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 7 : La grotte aménagée de Benxi Shuidong
(district de Benxi, province du Liaoning)
Résumé : Benxi Shuidong est la plus grande
rivière souterraine aménagée de Chine. Elle est
située en zone tempérée, dans la province septentrionale
du Liaoning (district de Benxi), à 680 km
à l’ENE de Beijing et à 74 km au sud-est de
Shenyang, la capitale provinciale. Elle présente un
parcours navigable de 2 800 m dans une galerie de
10 à 25 m de large et de 5 à 40 m de haut. Le niveau
d’eau a été remonté artificiellement par un barrage.
Ce parcours de navigation souterraine, l’un des
plus long au monde, s’achève par un siphon. La
grotte de Benxi représente un remarquable exemple
de recoupement souterrain d’un massif calcaire
par les pertes partielles de la rivière Tanghe. Le
système perte-résurgence, d’une extension totale
de 4,75 km (extension connue de 2,3 km), rejoint
vers le nord-ouest une autre rivière, la Taizihe par
un processus de capture souterraine partielle.
En 1997, à la demande des responsables touristiques
de la grotte, Zhang Shouyue (Academia
Sinica) et une équipe spéléologique de la F.F.S.
poursuit en plongée l’exploration de la cavité dans
le but d’un aménagement complémentaire qui augmenterait
le potentiel touristique, le prestige du site
et la connaissance scientifique du système souterrain.
La partie explorée mesure 616 m de développement
topographié, dont 200 m sont noyés, portant
le développement total du réseau à 3 690 m.
Trois siphons ont été franchis, la sortie du quatrième
n’a pas été atteinte. Le siphon 1 mesure 85 m
de long avec un point bas à - 7 m. Il débouche dans
une cloche longue de 25 m. Le siphon 2 mesure
30 m (- 2 m). Il débouche dans une seconde cloche
de 15 m de long. Le siphon 3 mesure 10 m (- 2 m).
Au-delà , se développe une galerie parcourue par la
rivière sur 370 m de long. Le réseau présente
d’abondants dépôts argileux sur le lit et les berges.
Le concrétionnement se limite à quelques rares
fistuleuses. Le siphon 4 a été exploré sur 110 m
jusqu’à la cote - 12 m. L’exploration de la partie
nouvelle montre un changement de la géologie du
réseau. Le réseau aménagé se développe dans les
calcaires ordoviciens alors que la partie nouvelle se
développe d’abord dans le Cambrien supérieur,
puis au contact du Cambrien supérieur et du Cambrien
moyen. D’après la topographie, le volume de la partie aménagée de la grotte a été estimé à
408 000 m3, soit une section moyenne de 130 m2.
Plusieurs traçages ont été réalisés par les hydrogéologues
locaux à partir de la zone des pertes de la
Tanghe. La vitesse de transfert peut se décomposer
en trois parties : 68 m/h pour la partie de 3 150 m,
en majorité inconnue, située entre la perte et le
siphon 1 ; 100 m/h pour la rivière souterraine
aménagée ; 76 m/h pour l’ensemble du système
jusqu’à la résurgence, pour une extension totale de
4 750 m. Un second traçage, effectué à partir d’une
autre perte, donne une vitesse moyenne de 88 m/h.
Les analyses chimiques montrent que l’essentiel de
la dissolution a lieu dans la zone noyée ou seminoyée
entre la perte et le siphon 1. Il s’agit d’une
zone à creusement actif.
L’absence de découverte d’une grande salle audelà
des siphons compromet un futur aménagement
post-siphon. Néanmoins, le parcours visitable
pourrait être allongé de 400 m en montrant un
aspect plus austère de la grotte, celui de la zone
semi-noyée et permettrait de poursuivre une étude
plus poussée car il existe une distance de plus de
3 km entre les pertes de la rivière et le siphon 1.
Mots-clés : Liaoning, Benxi, Shuidong, résurgence,
siphon, Cambrien, Ordovicien, grotte aménagée.
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ch_07 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 11 : Indications sur le fonctionnement
hydrochimique, le CO2 et la pollution des
eaux karstiques de Chine subtropicale
Résumé : le faciès chimique général est de
type bicarbonato-calcique (Ca2+ = 50 à 80 mg/l),
avec des teneurs en sulfates notables (10 à 100 mg/l)
en relation avec des niveaux gypseux. Pendant la
saison d’étiage (hiver), les eaux sont sursaturées
par rapport à la calcite. Le fonctionnement de
l’endokarst durant la mousson d’été a été
appréhendé dans deux grottes du district de Panxian
(Guizhou) ; la dissolution s’établit à 79 % pour
l’épikarst et 21 % pour l’endokarst. D’autres
mesures montrent que la conductivité des eaux de
percolation et des sources provenant d’aquifères
fissurés de type épikarstique (sources de fractures)
atteint 290 à 340 μS/cm. On observe une faible
dissolution dans les drains à écoulement libre. Ces
résultats sont en accord avec les mesures en continu
sur un cycle annuel effectué par l’Institut du Karst
de Puding (district de Puding, Guizhou). Les
courbes du calcium et du magnésium, sur un cycle
annuel, montrent une minéralisation plus
importante pendant la saison sèche. La dissolution
spécifique moyenne est de l’ordre de 40 à 44 m3/
km2/an. En hiver, les cavités thermoventilées ont
des pCO2 faibles de 0,02 à 0,035 % et de 0,06 à
0,07 % dans les parties moins ventilées. Les dosages
de CO2 réalisés dans les sédiments de grotte
indiquent des fluctuations saisonnières : 300 à 900
ppmv en hiver, 3 500 à 4 000 ppmv en été. Cet
enrichissement en CO2 est probablement lié à
l’activité microbienne en saison chaude humide.
Cette pédogenèse souterraine a été prouvée par
l’étude micromorphologique en lames minces des
pseudo-varves de la grotte de Dadong (district de
Wufeng, Hubei). La contamination en nitrates (8 à
20 mg/l) se situe généralement sous la norme de
potabilité de l’Organisation Mondiale de la Santé
(50 mg/l) et de la Chine (20 mg/l), mais les paysans
commencent à utiliser les engrais chimique, même
dans les zones reculées. Par contre la pollution
bactériologique est très importante (100 à 1 000
coliformes pour 100 ml) et l’autoépuration par
oxygénation est insuffisante dans les rivières
souterraines, d’où la pollution des sources.
Mots-clés : hydrochimie, gaz carbonique,
dissolution, pollution, karst subtropical, Chine.
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ch_11 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 13 : Une crise de l’environnement sans
précédent : déforestation et érosion des
sols dans la province du Guizhou
Résumé : Depuis des décennies, la Chine est
confrontée à une catastrophe écologique majeure
liée à la déforestation massive et à la perte des terres
arables qui est entretenue par la surpopulation
rurale. De fait, la Chine est actuellement au bord
d’un gouffre symbolisé par une fracture située à la
limite écologie / développement. Dans les karsts du
Guizhou, les sols et altérites sont issus essentiellement
de l’altération d’anciennes couvertures non
carbonatées du Paléozoïque et du Trias. Ces couvertures
meubles, support nourricier de l’agriculture,
résultent donc d’une longue évolution
géochimique remontant au Tertiaire. La disparition
climato-anthropique des sols en terrains karstiques,
via la déforestation, représente donc une
perte irrémédiable à l’échelle humaine
Cette déstabilisation anthropogène des milieux,
accentuée par le climat de mousson, est liée à un
“forçage” social et socio-économique dépendant
au départ de la conjugaison de deux facteurs décisifs
: d’un côté un système féodal des “landlords”
qui a perduré jusqu’en 1949, de l’autre côté une
population paysanne pauvre et de plus en plus
nombreuse qui a un besoin vital de nouvelles terres.
La grande révolution paysanne des Taipings au
XIXème siècle qui a suivi la guerre de l’Opium, puis
les trois guerres civiles révolutionnaires au cours
de la première moitié du XXème siècle ont eu pour
but de redonner la terre aux paysans, en abolissant
l’ancien système féodal. Au cours de la deuxième
moitié du XXème siècle , la politique maoïste d’industrialisation
du “Grand Bond en Avant” (1958-
61), puis la nouvelle réforme agraire de Deng Xiao
Ping en 1978-80, ont donné le coup de grà¢ce à
l’environnement.
Dans la province du Guizhou, les paysages des
jeunes “forêts de pierre” provoquées par l’érosion
des sols est une image lourde de sens. Cette province
montagneuse de 36 millions d’habitants, à
forte densité rurale (> 204 hab/km2), est typique
pour l’étude de la déforestation, de l’érosion et de
la conservation des terres arables. Ces “forêts de
pierre” incipientes sont formées par des dents de
pierre pouvant atteindre quelques mètres de haut ;
elles traduisent le décapage de sols et altérites lors
des pluies violentes de mousson et la mise au jour
de reliefs calcaires irréguliers et émoussés, appelés
crypto-lapiés, qui se sont formés par corrosion sous
la couverture semi-perméable. En fonction de la
pente, l’érosion des sols s’effectue en trois phases :
1) transit oblique des fines et ravinement de la
couverture d’altérites (bad-lands) ;
2) atterrissement à la base des versants et dans les
dépressions ;
3) soutirage dans l’endokarst par des dolines-pertes
et des effondrements.
Dans l’ensemble des cavités explorées, certaines
galeries présentent des épaisseurs importantes
d’argiles et de limons de décantation qui attestent
l’importance des soutirages dans le karst souterrain.
Comme le taux de terres arables per capita
diminue, les paysans ne sont pas favorables à la
reforestation. Surpopulation, crise de l’environnement
et aléas climatiques placent donc la Chine
dans une situation de risque de pénurie alimentaire
malgré une meilleure rentabilité agricole.
Mots-clés : déforestation, érosion des sols, écologie,
forêt de pierre, Guizhou, Chine.
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ch_13 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 19 : Stages de formation technique de
spéléologie en Chine - 1997-1998
Résumé : Deux stages de formation à la spéléologie
ont été réalisés en 1997 (Liupanshui) et 1998
(Guiyang) à la demande de “Science and
Technology Commission of Guizhou Province” et
du “Guizhou Outdoor Activities and Arts Center of
Guiyang” (G.O.A.C.). Ils ont réuni 37 stagiaires en
1997 (dont deux indonésiens) et une trentaine en
1998. L’encadrement technique a été effectué en
1998 par quatre spéléologues français et Zhang
Shouyue pour la traduction en chinois. Les dépenses
de l’encadrement ont été prises en charge par la
partie chinoise. L’immense richesse karstique de la
Chine, son énorme population et l’augmentation du
niveau de vie vont générer un nombre de plus en
plus important de spéléologues qui auront besoin
de formation technique. Ce type de collaboration
mérite d’être renouvelé malgré les difficultés d’organisation.
Ce partage donne lieu à des échanges
enrichissants qui dépassent largement le cadre de la
spéléologie. Mentalités chinoises et occidentales
sont faites pour se compléter.
Mots-clés : spéléologie, stage technique, sport,
Liupanshui, Guiyang, Chine.
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ch_19 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 16 : Développement du tourisme ethno-karstique
dans la province du Guizhou
Résumé : Le tourisme est devenu le premier
secteur économique mondial. En 2001, la Chine arrivait
en 5ème rang (33,2 millions) des destinations
touristiques internationales. Le tourisme intérieur
chinois est en 2002 le plus gros marché touristique
intérieur du monde. On assiste à un bouleversement
des moeurs nationales. Les citadins chinois découvrent
les loisirs et consacrent plus de 30 % de leurs
économies aux voyages. La politique nationale de
mise en valeur de l’Ouest du pays a été réactualisée en
janvier 2000 avec la “Stratégie de Développement du
Grand Ouest” afin de remédier au retard accumulé par
les régions occidentales. Depuis l’adhésion de la
Chine à l’O.M.C. (Organisation Mondiale du Commerce)
en 2001, on assiste à une normalisation du
secteur touristique avec le développement des investissements
étrangers. Dans ce contexte ouvert sur la
mondialisation, le tourisme ethno-karstique dans le
Guizhou constitue un exemple remarquable d’évolution
économique. De 1990 à 2000, le nombre de
touristes extérieurs (étrangers et Chinois de l’extérieur)
est passé de 24 000 à 184 000. Par rapport aux
douze provinces et/ou régions autonomes de l’Ouest,
le Guizhou se situe en huitième position. Le nouveau
projet de développement du tourisme dans le Guizhou,
lancé en 2001, est un plan à long terme sur 20 à
50 ans. Il se fonde sur les spécificités de la province :
nécessité de créer des emplois et d’obtenir des bénéfices
rapides dans les zones pauvres, développement
de l’écotourisme, protection du milieu karstique très
fragile (reforestation), préservation du patrimoine
culturel ethnique. Le concept de tourisme ethnokarstique
est l’association de deux concepts déjà connus
: le tourisme ethnique et le tourisme karstique. En
1982, le bureau touristique provincial a choisi de créer
deux circuits : le circuit ouest dédié aux sites karstiques
et le circuit est consacré aux villages ethniques ;
on assiste aussi à une symbiose des deux activités.
Aujourd’hui, le triangle Est-Yunnan, Nord Guangxi
et Sud-Ouest du Guizhou constitue la plus grande
concentration de richesses ethno-karstiques de la planète.
Si le Yunnan et le Guangxi sont déjà célèbres
avec les “forêts de pierre” de Shilin et les “forêts de
pitons” de Guilin, le Guizhou demeure encore peu
développé à cause des infrastructures insuffisantes.
Le patrimoine culturel plurimillénaire est l’une des
grandes richesses du Guizhou qui concentre de multiples
ethnies, dont la minorité Miao, la plus importante.
Dès 1990, les autorités ont sélectionné plus de
cinquante villages habilités à recevoir les touristes.
Dans les préfectures de l’Est, on est conscient de la
concurrence du Guizhou occidental qui détient les
plus beaux sites naturels gérés au niveau provincial.
En ouvrant des villages ethniques, les bureaux touristiques
préfectoraux savent que l’investissement est
beaucoup plus faible que l’aménagement d’un site
naturel. Le citoyen du monde du XXIème siècle est en
manque d’authenticité et de diversité. Le tourisme
ethno-karstique en Chine du Sud-Ouest répond notamment
à ce manque. La société mondiale a besoin
de se tourner vers ses origines et de maintenir ses
particularités sans lesquelles elle perd son à¢me.
L’exemple du Guizhou permet d’analyser les processus
du développement touristique dans une région qui
pourrait devenir une grande destination touristique.
Après les invasions, les guerres, les révoltes, les
échanges divers qui ont participé à la diversité des
sociétés du Guizhou, la dernière confrontation entre le
tourisme et les identités ethniques sera peut-être la
plus puissante, la plus complexe et la plus insidieuse.
Mots-clés : tourisme, développement, karst,
minorité ethnique, Organisation Mondiale du Commerce,
Guizhou, Yunnan, Chine.
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ch_16 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 15 : Les ressources naturelles du Guizhou
Relations entre l’environnement et le
développement économique
Résumé : La province montagneuse du Guizhou
(176 128 km2), la plus pauvre de Chine, est
caractérisée par un milieu karstique montagnard
subtropical sur 73 % de son territoire et un riche
patrimoine naturel. Les ressources en eau sont
importantes, de l’ordre de 2 875 m3/an/personne,
mais elles sont réparties inégalement sur un plan
spatial et temporel à cause de la circulation souterraine
et de la longue saison sèche de novembre à
mars. Les problèmes environnementaux sont nombreux
à cause de l’érosion des sols et de la pollution
de l’eau. En raison des richesses minières (charbon,
fer, bauxite), les pollutions industrielles sont très
fortes dans les régions de production (bassin de
Shuicheng) et dans les grandes agglomérations
(Guiyang, Liupanshui, Anshun, Zunyi). Les effondrements
de terrain se sont développés là où la
nappe phréatique a été surexploitée comme dans la
conurbation de Liupanshui.
Le potentiel hydroélectrique est important avec
des ressources exploitables de 16,4 millions de kw.
La capitale provinciale, Guiyang (1 million d’habitants),
recouvre les districts de Nanming et Yunyan
sur une superficie de 156 km2; elle est confrontée à
de graves problèmes de pollution de l’air et de l’eau
et a un approvisionnement en eau insuffisant d’où
la création du lac-réservoir de Hongfenghu sur la
rivière Maotiao. Les paysages du Guizhou sont
parmi les plus beaux de Chine d’où la multiplication
des parcs naturels et le développement progressif
des ressources touristiques. Le site le plus
célèbre est celui de Huangguoshu avec la chute
d’eau la plus importante du pays tandis que le mont
Fanjing, avec ses forêts primaires étagées entre 700
et 2 700 m, a été reconnu en 1987 comme Réserve
de la Biosphère par l’UNESCO.
Mots-clés : ressource naturelle, environnement, eau,
hydroélectricité, barrage, développement, pollution,
Guizhou, Chine.
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ch_15 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Chapitre 12 : Aspects hydrogéologiques et
spéléogénétiques de la rivière souterraine
de Benxi Shuidong (Liaoning, Chine)
Résumé : Cet article fait le point sur les
données disponibles à propos du karst de Benxi
Shuidong. Cette région se développe dans les
terrains paléozoïques de plate-forme de Chine du
Nord. Le climat est de type tempéré assez humide
(1 000 mm/an) à saisons thermiques très contrastées
(juillet + 24,3°C, janvier - 14,3°C). Creusée dans
les calcaires du Cambrien et de l’Ordovicien, la
grotte de Benxi est un exemple de capture hypogée
partielle d’une rivière (Tanghe) au profit d’une
autre (Taizihe). Ce système perte-résurgence, d’une
extension totale de 4,75 km, présente une rivière
souterraine aménagée sur plus de 2 km et une partie
noyée à semi noyée qui a été explorée sur 616 m de
développement. Les traçages indiquent une vitesse
de transit de 68 m/h pour toute la partie noyée à
semi-noyée (extension 3,15 km, pente de 0,4 %) et
de 100 m/h pour la rivière souterraine aménagée
(extension 1,6 km, pente 0,37 %). En basses eaux,
les analyses hydrochimiques montrent une forte
dissolution dans la zone noyée et semi noyée (et
dans la zone de percolation) et une faible dissolution
dans la zone d’écoulement libre. La nette
augmentation de la pCO2 dans la grotte (de 400 à
3 000 ppmv) est liée à la fréquentation de 300 000
à 500 000 touristes par an. Les datations U/Th sur
les spéléothèmes donnent des à¢ges s’échelonnant
entre l’Holocène (9 300 ans BP) et le stade
isotopique 6 (145 000 ans BP). Les à¢ges de la
génération de concrétions la plus ancienne datent la
phase de passage du régime phréatique au régime
d’écoulement libre. Le système karstique s’est donc
formé probablement au cours du Pléistocène moyen.
Les premières concrétions attribuées au stade 6
correspondent à des stalagmites modestes situés
17 m au-dessus du niveau de la rivière. Le stade 5
(interglaciaire majeur), caractérisé par un climat
tempéré humide, se traduit par un alluvionnement
souterrain important et par d’importants
spéléothèmes. Durant la dernière phase froide (stade
2), la croissance des spéléothèmes s’arrête, puis
reprend vers 13 700 ans et se développe largement
à partir du début de l’Holocène vers 10 000 ans BP.
Mots-clés : hydrogéologie, spéléomorphologie,
spéléogenèse, Benxi, Liaoning, Chine.
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ch_12 : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Comme nous venons de le voir l’exploration spéléologique de la terre chinoise n’en finit jamais d’apporter de nouvelles découvertes toutes plus belles les unes que les autres. Elles s’enchainent de provinces en districts au gré des massifs. Qui de la plus longue grotte de Chine aux puits vertigineux ou aux salles démesurées en passant par toutes les autres cavités explorées en chemin, à chaque fois tout recommence avec de nouveaux points d’interrogations...
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Spelunca Mémoires n° 30 : 2006 : conclusion (p 151_152) |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Livre II
Environnement et patrimoine karstique
Environment and karst heritage
Chapitre 8 : Diversité géomorphologique des karsts de montagne du Yunnan
Diversity of mountain karsts of Yunnan
Chapitre 9 : Les grottes-tunnels de Chine, types et évolution
The tunnel-caves of China, types and evolution
Chapitre 10 : Les indicateurs du milieu enregistrés dans les karsts subtropicaux de Chine
The environment indicators recorded in the subtropical karsts of China
Chapitre 11 : Indications sur le fonctionnement hydrochimique, le CO2 et la pollution des
eaux karstiques de Chine subtropicale
Indications about hydrochemistry, CO2 and pollution in karstic waters
Chapitre 12 : Aspects hydrogéologiques et spéléogénétiques de la rivière souterraine de
Benxi Shuidong (Liaoning, Chine)
Hydrogeologic and speleogenetic features of Benxi Suidong (district of Benxi, Liaoning)
Chapitre 13 : Une crise de l’environnement sans précédent : déforestation et érosion des
sols dans la province du Guizhou
An unprecedented environmental crisis, deforestation and soil erosion in Guizhou
Chapitre 14 : Lutte contre l’érosion et quête des terres arables. L’aménagement des versants
karstiques du Guizhou
Remedies against erosion and quest for arable lands, grading valley slopes in Guizhou
Chapitre 15 : Les ressources naturelles du Guizhou. Relations entre l’environnement et
le développement
The natural resources of Guizhou, relations between environment development
Chapitre 16 : Développement du tourisme ethno-karstique dans la province du Guizhou
Development of ethno-karstic tourism in Guizhou province
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Livre II : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Livre III
Spéléologie en Chine
Caving in China
Chapitre 17 : Historique et point sur les recherches karstiques et spéléologiques en Chine
History of cave and karst researches in China
Chapitre 18 : Comptes rendus d’expéditions
Diary books
Chapitre 19 : Stages de formation technique de spéléologie en Chine
Speleological training courses in China
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livre III : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Catégorie : Livre
Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Livre I
Résultats des explorations
spéléologiques
Results of caving explorations
Chapitre 1 : Explorations dans le district de Panxian (Guizhou)
Explorations in Panxian County (Guizhou)
Chapitre 2 : Explorations dans le district de Liuzhi (Guizhou)
Explorations in Liuzhi County (Guizhou)
Chapitre 3 : Explorations dans les districts de Xiuwen et Xifeng (Guizhou)
Explorations in Xiuwen and Xifeng Counties (Guizhou)
Chapitre 4 : Explorations dans le district de Suiyang (Guizhou)
Explorations in Suiyang County (Guizhou)
Chapitre 5 : Reconnaissances et explorations dans la préfecture de Bijie (Guizhou)
Reconnaissances and explorations in Bijie Prefecture (Guizhou)
Chapitre 6 : Reconnaissances et explorations dans la province du Yunnan
Reconnaissances and explorations in Yunnan Province
Chapitre 7 : La grotte de Benxi Shuidong (district de Benxi, Liaoning)
Benxi Shuidong cave (Benxi County, Liaoning)
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Livre I : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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Description : Voyages en terre chinoise - Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 -
Pages de garde
Version du 25/04/2004
Titre auteur références.
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page de garde : Karstologia Mémoire n° 9 : 2004 |
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