Cette année encore les zones de travail se situent dans le Guizhou au nord sur le massif de la Shuanghe (district de Suiyang) et au sud de la province dans les districts de Pingtang et Luodian. L'équipe volontairement réduite avait pour objectif de continuer les reconnaissances dans la zone des grandes dolines de Tangbian et la réalisation du stage de formation technique spéléologie à Wenquan. |
Tiankeng 09 Organisation : PSCJA, GKREDRC Pays : Chine Province : Guizhou District : Suiyang, Luodian, Pingtang Participants Français : Jean Pierre Barbary, Jean Bottazzi, Bruno Hugon, Patricia Hugon, Robert Peyron. Participants Chinois : He Wei, Li Po, Qian Zhi, Yang Bo, Zhang Kai Qi, Han Feng. Date : du 14/03/09 au 12/04/09 Cette année encore les zones de travail se situent dans le Guizhou nord sur le massif de la Shuanghe (district de Suiyang) et au sud de la province dans les districts de Pingtang et Luodian. L'équipe volontairement réduite avait pour objectif de continuer les reconnaissances dans la zone des grandes dolines de Tangbian et la réalisation du stage de formation technique spéléologie à Wenquan. I Reconnaissance et Explorations spéléologiquesA. Le bassin versant des résurgences de Dajing et Xiaojing
En bordure ouest du grand bassin de Tangbian la grotte de Shuidong avec ses 2 938 m représente bien les vieilles pertes de contact entre les imperméables du Permien supérieur et les calcaires du Permien inférieur. Le terminus de cette cavité se situe dans une galerie de 100 m de haut mais le cheminement y est compliqué... Au total en 8 jours nous avons donc identifié et situé 13 nouvelles cavités (15 entrées), 10 ont été visitées ou explorées et 9 topographiées pour un total de 5887,3 m de galeries.
Sur le réseau de Shuanghedongqun nous avons topographié 2 745 m de galeries supplémentaires dans le bloc amont de Longtanzishuidong ces nouvelles explorations, en dépassant le siphon amont, ouvrent une très importante porte d'accès au nord et à l'ouest du système. Les nouvelles indications de Zhao Zhongghuo sur l'existence d'une importante grotte à courant d'air située au-dessus de la grotte de Huangyukong et d'une dizaine d'autres entrées pourraient orienter nos futures explorations sur cette zone stratégique du massif. L'exploration de ces nouvelles entrées permettra peut être de réduire les temps de progression permettant d'atteindre les terminus des réseaux qui se font de plus en plus lointain. Après une visite dans la grotte de Shigaodong nous avons constaté que même très objectivement l'aménagement récent de cette entrée est un échec plûtot catastrophique et nous pose un sérieux problème d'éthique quant à notre rôle. Le manque total de concertation qui précède les aménagements souterrains est le principal facteur de cet échec. Nous avons aussi effectué deux séances photos dans le réseau du gypse à la grotte de Pixiaodong ces deux visites confirment bien que cette partie de la cavité est exceptionnelle et que à ce titre elle doit etre immédiatement protégée et que tout aménagement est à proscrire dans l'état actuel des choses. Sur le reste du massif. II Le stage de formation techniqueCette année le stage de formation technique a réuni 15 stagiaires sur une durée de cinq jours il s'est déroulé dans le village de Wenquan. Même si la formule est un peu courte elle confirme son succès et commence à s'établir doucement en Chine comme la référence en terme de formation spéléologique.Conclusions et perspectivesAu cours de cette expédition nous avons donc topographié 8 877 m de galerie, c'est peu par rapport aux résultats habituels, mais conforme à la taille de l'équipe. La reconnaissance de nombreux objectifs nous a pris beaucoup de temps. Nous avons pu faire un point précis sur certains aspects du développement du Géopark. Dans la zone des bassins de Daxiaojing un gigantesque et passionnant puzzle spéléologique se met donc en place avec au coeur ces gigantesques formes karstiques négatives que sont ces dolines et tiankeng du groupe de Dadaihe. C'est semble t'il le vide karstique le plus volumineux de Chine et donc de la planète.. L'échelle géographique du terrain d'investigation promet en tout cas des explorations de très longue haleine Sur le réseau de Shuanghedong les explorations des zones lointaines marquent logiquement le pas mais il reste de nombreuses reprises de topographies même dans certaines zones d'entrée. Le souhait des autorités de Suiyang est que le réseau de Shuanghedongqun entre dans le top 10 des plus longues grottes de la planète. Mais les 4 places qui le sépare du top 10 représentent quand même plus de 40 km de topographie supplémentaire !! C'est donc un vrai challenge qui nécessitera une réorganisation des explorations camps avancés explorations systématiques des nouvelles entrées et bivouac indispensable dans certaines parties du réseau et le tout sans lasser les équipes d'explorateurs qui rêvent aussi de nouveaux horizons spéléologiques. |
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