dong Shigaodong - 石膏洞

Détail


Nom de la grotte : Shigaodong - 石膏洞
Autres noms : Grotte du gypse
Province, Préfecture, District :
Guizhou 贵州省, Qiannan 黔南, Pingtang 平塘
Latitude Nord - Longitude Est :
25.60234 - 106.82041
Altitude (m) : 990
Développement (m) : 3 679
Profondeur (m) : 122
Profondeur - / + (m) : 122 /
Volume (m3) :
Géologie : Trias
2Entrée : Shigaodong 石膏洞, Shigaodongdadaichukou 石膏洞打岱出口,

Carte



Description 1



Shigaodong : Cette traversée labyrinthique de 3,6km de développement relie le petit tiankeng de Shigaodong au grand tiankeng de Dadai. Reconnue en 2009 et topographiée en 2010, son exploration est à compléter. L’itinéraire a été balisé par les autochtones au moyen de feuilles de laurier répandues sur le passage. Cette grotte a été exploitée pour ses sédiments riches en nitrates dans un passé indéterminé.

L’accès nécessite un quart d’heure à pied débute au village nommé Gaishang. Depuis le parking, on suit tout d’abord le chemin aménagé pour le tourisme, puis on le quitte pour partir à flanc à gauche au lieu de partir à flanc à droite. On longe une doline, puis on arrive à un petit col qui la sépare de la suivante. Il faut passer alors sur l’autre versant pour une vingtaine de mètres et prendre à gauche pour contourner la doline suivante par la droite en descendant. Environ 100 m plus loin, on quitte le chemin pour descendre par un sentier, sur la gauche.

Le tiankeng se descend tout d’abord par un sentier de plus en plus raide jusqu’à une verticale d’une vingtaine de mètres. Il semble que les mineurs allaient un peu plus loin sur une vire pour descendre un ressaut moins élevé et contre paroi, mais nous avons préféré équiper plein vide en utilisant les branches d’un gros arbre. Nous avons choisi ce point en référence pour la profondeur de la cavité. En bas de cette verticale, on prend pieds sur un talweg que l’on descend jusqu’à un sentier, à droite, qui part en vire et mène au porche de la grotte, de 10x10 m. Une station topographique se trouve sur la vire à l’aplomb du porche, juste après un pas délicat, à la cote -47.

Plus qu’une doline, l’entrée peut être considérée comme un tiankeng puisque sa largeur a été mesurée à 100m et que nous estimons, bien que ne l’ayant pas exploré totalement, que sa profondeur est supérieure à 100m. Des porches sont visibles sur tous les bords du tiankeng, sensiblement au niveau de la même strate.

La galerie supérieure débute à 50 m de l’entrée. Il faut laisser la galerie qui part en bas sur la gauche et continuer tout droit. On arrive rapidement à un passage étroit découpé dans une barrière stalagmitique qui occupe toute la galerie. Ce passage de 0,4 m x 0,6 m est parcouru par un fort courant d’air (4 m3/s). La galerie se poursuit, largement concrétionnée. Il y a de nombreuses traces d’exploitation : bassins, escaliers et résidus de torche. Par endroit le sol est recouvert d’un sable très blanc.

Le concrétionnement arrive à former des barrières ou des labyrinthes. Certaines formes de galerie sont le résultats de creusement manuel.

La galerie orientée sud bifurque à gauche. Une continuation en face, explorée sur 40 m, ne délivre pas de suite évidente. Elle bifurque ensuite à droite, la continuation en face s’arrêtant au bout de 30m sur une zone de décantation jonchée de feuilles de laurier. La suite se rétrécit, c’est une succession de cloches basses travaillées par l’homme. On y trouve des grandes sauterelles et de petites dépigmentées.

Trois chauves-souris, deux petites et une grande, ont été vues. Le courant d’air a été perdu, la cote est de -47 m.

La galerie inférieure part en bas à gauche dans l’entrée. Son parcours peut paraître très simple et direct si l’on avance tout droit en regardant au sol les feuilles de laurier. Pourtant, il y a sur la gauche trois départs successifs à une cinquantaine de mètres d’intervalle. Le deuxième est celui qui appelle le plus à la visite, il débouche immédiatement dans une salle concrétionnée parallèle à la galerie principale. Cette salle offre cinq possibilités de continuation. La première, sur la gauche, retourne en arrière et rejoint le premier départ par un petit balcon que l’on ne repère pas forcément lorsque l’on vient de l’entrée. Avant ce bouclage, un diverticule dans une zone fracturée se développe sur la droite. La deuxième est un puits de 10 m non exploré, s’ouvrant sur le bord de la salle concrétionnée. La troisième débute par une escalade de 5 m, on trouve alors un puits remontant de 30 m, un P10 non descendu, une galerie sur fracture qui se pince vers le sud-est et une petite dalle avec un pisse-coulis impénétrable. On remarque dans ce sec- teur quelques stalagmites et colonnes. La quatrième continuation qu’offre la salle concrétionnée est plus courte et s’achève rapidement dans une cloche. Enfin, la cinquième consiste à revenir dans la galerie principale par le troisième départ, en franchissant un talus bien fournis en stalagmites et colonnes.

À l’endroit où se fait ce bouclage, la galerie principale est un peu basse de plafond et elle-même divisée en plusieurs branches. Au sud-ouest, on repère un ressaut de 5 m sans suite et trois bassins de décantation. Mais c’est au sud-est que se trouve la suite, derrière une porte dérobée naturelle trahie par un violent courant d’air entre les coulées de calcite.

La galerie qui suit contraste avec l’ensemble de la cavité en cela qu’elle ne laisse aucun doute sur l’itinéraire. Mais après un virage, voici qu’une série de fractures vient diablement compliquer la situation. Il faut monter d’un cran, puis évoluer tout d’abord perpendiculairement à la fracturation pour finalement la suivre, tantôt en opposition tantôt en marchant au fond.

Après une division en trois branches, le conduit se regroupe et arrive dans une petite salle avec un cul de sac dans l’axe de la fracture. Ici, il y a deux options. On peut prendre à gauche, mais il faudra alors, après être passé devant deux bassins de décantation, chercher un passage étroit pour ramper jusqu’à la prochaine salle. Il est donc préférable de prendre à droite, car en négligeant les départs latéraux sur fracture et en se fiant aux feuilles mortes et au courant d’air, arriver à la même salle, non sans avoir franchi une vire au-dessus d’un petit puits.

Cette salle fortement déclive et au sol ébouleux présente un puits remontant sur le côté qui est visiblement actif en temps de pluie. La suite n’est pas en bas de la salle où les éboulis ont tout comblé mais à mi-hauteur, au sud-est. La galerie semble s’être formée en régime phréatique et à basse vitesse. Bien qu’il n’y ait pas vraiment de diverticule, il est parfois difficile de trouver son chemin tant le cheminement est tortueux. Après avoir franchi une salle de 20 m de large et 8 m de haut, à la cote -85m, on passe par une chicane et on arrive à un carrefour.

À gauche, ce n’est qu’une descente dans un niveau inférieur de la galerie. À droite, on trouve une salle dont le prolongement supérieur au nord n’a pas été exploré. Le prolongement inférieur au nord, lui, est bloqué par une trémie au bout de 100 m. Au sud, le passage supérieur s’achève sur un pincement alors que le bas du chaos de bloc n’a pas été fouillé.

Après le carrefour, la galerie se prolonge en s’agrandissant. On laisse sur la gauche une courte branche sans suite puis on arrive perpendiculairement dans une galerie de plus de 30 m de diamètre. La topographie montre que la branche de gauche se rétrécit un peu et repart vers le nord. Après une salle et un passage bas à la cote -109 m, elle s’arrête sur une étroiture, réalisant presque une boucle. La branche de droite quant à elle continue et s’évase encore. Le cheminement est compliqué car tout n’est que vires, talus de sédiments sableux et énormes blocs effondrés, si bien qu’il est difficile d’avoir une vue d’ensemble et de choisir son itinéraire.

La galerie atteint bientôt une cinquantaine de mètres de large, son sol est constitué de blocs effondrés dont certains de grande taille, des concrétions actives viennent enrichir le décor. On remarque un changement très net de climat. Le sol n’est plus sec et la brume est fréquente. Nous sommes à la confluence de deux courants d’air. En effet, au sud-ouest, en grimpant sur des coulées de calcite juste avant le comblement total de la galerie par une trémie de petits blocs, on atteint un passage vers la surface. Le boyau de sortie se parcourt à quatre pattes, il débouche sur le flanc d’une pente raide entre deux barres de falaises, au-dessus du vaste tiankeng où coule la rivière Dadaihe.

Lors de l’exploration, le courant d’air était entrant dans le tiankeng de Shigao et l’était aussi dans le tiankeng de Dadai. Nous avons donc fouillé de notre mieux la galerie au retour. À 100 m de la sortie dans le tiankeng de Dadai, sur la droite, se trouve un ensemble complexe de galeries.

Un ressaut de 6m est vite atteint et descendu. En bas si l’on continue vers l’est, une galerie fossile présentant de belles marmites mène à une salle déclive et d’ambiance désagréable car tout y est à la fois corrodé, instable et un peu boueux. Nous l’avons pourtant fouillé car le courant d’air semblait s’y diriger. Une suite a été finalement atteinte en hauteur mais il faut des cordes pour descendre un puits estimé à 10 m.

En bas du R6, on peut descendre encore en revenant sous le ressaut. On trouve alors un laminoir argileux qui est colmaté au bout d’une cinquantaine de mètres au sud-est, à la cote -105m. En face de celui-ci part, vers le nord, un autre laminoir à demi comblé par les blocs d’effondrement. Il rejoint la galerie principale plus au nord, mais un soutirage permet de descendre encore à un niveau où l’argile est omniprésente. On y trouve une boucle, un puits remontant de 30m avec une petite arrivée d’eau et une perte impénétrable constituant le point bas de la cavité à la cote -122 m.

Pour le moment, la question du courant d’air n’est donc pas résolue. En conditions hivernales, il entre par les deux entrées connues et doit donc trouver un passage vers une entrée supérieure. [Jean Bottazzi]

BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.

Analyse :
Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).

10046 caractères - Lu 178 Fois

Bibliographie 1



BOTTAZZI, Jean; BARBARY, Jean-Pierre; HUGON, Bruno (2011)
Spelunca Mémoires, n° 35 (2011) : 306 p. 300 photos, 135 topos, 14 cartes (ISBN 978-2-900894-18-7)
Voyages en terre chinoise tome 3 : Expéditions spéléologiques franco-chinoises du P.S.C.J.A. de 2006 à 2010.

Les résultats traités dans cet ouvrage rendent compte des travaux effectués au cours de six expéditions du P.S.C.J.A., toutes agréées par la Fédération Française de Spéléologie, s’étant déroulées de 2006 à 2010, ainsi que d’explorations réalisées sur la même période en marge de ces expéditions. Ce sont en tout plus de 186 km de grottes inédites, principalement situées dans la province du Guizhou. 278 cavités sont citées, dont 253 le sont pour la première fois. Après quelques clefs de lecture et le résumé des expéditions ayant permis toutes ces découvertes, les résultats de ces expéditions sont présentées en 11 chapitres. (JB).
Source :


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Topographie 1



topographie Shigaodong 石膏洞
Source : Gkc

Expédition 3


Cette grotte a été identifiée ou explorée au minimum par cette (ces) expédition (s) :




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