dong Xionghuatangdong - 熊华塘洞

Depuis Guihua, monter la combe de droite par le chemin carrossable qui mène au petit col. Continuer ce chemin jusqu'à son terminus sur le plateau (200 m de dénivelé) au village de Lijiawang. Continuer le sentier en passant en face du village à 100 mètres. Continuer ensuite 500 mètres environ dans le fond de la large vallée en prenant 30 mètres de dénivelé. L'entrée de Xionghuatangdong est au milieu d'un bosquet de bambous très visible à l'altitude 980 mètres (accès : 1h45). C'est un puits en fracture inexploré avec un palier à -10 m.

"BOTTAZZI, Jean; LI, Po; FAURE, Nicolas; SANSON, Eric; BOUGNOL, Aymeric; HE, Wei; ZHU, Wenxiao"
Spelunca Mémoires, n° 30 : Voyages en terre chinoise tome 2 : Chapitre 1
Analyse :
Le réseau de Shuanghe se trouve sur le district de Suiyang (Guizhou, Chine). Il se développe dans les dolomies d'un plateau de 78 km2 et de 700 à 1700m d'altitude. 100 entrées y sont inventoriées dont 64 topographiées. La complexe réseau de Shuanghe, 85 km, possède 27 entrées et trois rivières principales. Les paramètres lithologiques, structurels et hydrologiques, et spécialement le niveau de gypse inclu dans la stratification, déterminent le développement de ces grottes dont la formation peut être décomposée en quatre phases. Nous présentons ici la description du massif, l’inventaire des cavités, une approche des facteurs génétiques et les résultats des expéditions 2004 et 2005. (Author, BJ).

557 caractères - Lu 48 Fois


Xionghuatang (28)
L’entrée de Xionghuatang avait été repérée en 2004 et décrite ainsi par Éric SANSON : « C’est un puits en fracture inexploré avec un palier à -10 m ». C’était suffisamment attirant pour, dix ans plus tard, aller sur place voir de plus près à l’occasion d’une ballade-repérage passant par Luodang et Dadongpiandong.
Nous sommes dans l’Ordovicien. L’exploration de Xionghuatang a permis d’observer, intercalées dans le calcaire, une couche de marne de quelques centimètres et trois couches de schistes argileux de moins d’un mètre d’épaisseur espacées de quelques mètres, ce qui correspondrait à la transition entre Ordovicien et Cambrien et semble similaire à ce qui a été observé dans Dadongpiandong.
En rejoignant Shuanghedong, Xionghuatang apporte 4500 m au réseau et surtout ouvre une porte vers l’impensable. En effet, il y a un ensemble de cavités perchées s’écoulant sur ce niveau imperméable et parmi eux le grand réseau de Dadongpiandong pour lequel on excluait jusqu’alors tout espoir de jonction.
Accès : Il faut emprunter la piste montant derrière Guihua en direction de Pixiaodong et avant d’arriver au col prendre la piste de droite. On accède ainsi au petit plateau des pêchers, ainsi nommé parce que la plupart des trous qui nous y avaient été indiqués ont un nom en rapport avec cet arbre. Pour trouver Xionghuatang, au carrefour suivant le franchissement de l’arête, prendre la piste de gauche. Il y a beaucoup de maisons qui se construisent ou se retapent. L’une d’elle présente une avancée en arrondi épousant la forme de la piste. Il faut se garer à la bifurcation suivante et prendre à pied sur 100 m le chemin montant au bord du vallon. On remarque alors en fond de combe le gros bosquet de bambous dans lequel se dissimule le puits d’entrée.
L’itinéraire de jonction
L’entrée est tout à fait conforme à la description. Le puits, d’un peu plus de 10m, pourrait être descendu en escalade. On est tout de suite frappé par la froidure des lieux en été. Un fort courant d’air arrive du côté amont et descend dans un aval.
L’aval présente un puits de 7 m aux abords duquel nous avons pu observer un couple de grenouilles Oreolalax Rhodostigmatus et « un rat des cavernes », celui que l’on rencontre si souvent dans ces grottes. Il y a aussi des morceaux de bois fichés au-dessus du puits et dans la descente. Nous n’osons pas imaginer quel était leur usage étant donné leur finesse et leur vétusté.
En bas du puits débute un petit actif coulant dans une vaste et confortable galerie (4x20). Au bout de 100 m, un chaos de gros blocs vient briser nos espoirs : ce ne sera pas simple. Dans le chaos, à gauche, un petit affluent a été suivi jusqu’à la base d’un puits remontant. Il est difficile de dire que nous avons fouillé le secteur, mais nous avons trouvé la suite en suivant l’actif. Après une marmite, se trouve une petite salle avec une courte galerie remontante sur la droite. Elle s’achève sur concrétionnement. La rivière, poursuit son cours. Après un passage un peu sportif pour qui refuse de se mouiller, elle retrouve de la hauteur, puis de la largeur et présente un nouveau chaos. L’issue la plus évidente est de monter un peu sur la gauche et redescendre retrouver la rivière. Mais ce faisant, on arrive quelques dizaines de mètres plus loin à un petit siphon. Une coulée de calcite remonte dans l’axe de la galerie, puis c’est le cul-de-sac.
La solution est à trouver en retournant vers le chaos précédent en haut d’un puits de 7m qui se monte facilement par un itinéraire complexe et peu intuitif: monter au plus haut sur le plus gros bloc, faire une petite escalade en paroi de gauche, revenir en lucarne au-dessus de la salle et prendre tout de suite à gauche un reliquat de méandre perché. On est alors au sommet du puits qui produit une coulée de calcite surcreusée. Il faut le traverser et passer par un court laminoir. On se relève alors dans une galerie, un méandre arrive sur le côté, apportant un fort courant d’air. Il a été topographié et n’a présenté que des passages supérieurs pas bien longs et retombant sur l’amont connu de la rivière.
L’exploration s’est focalisée sur l’aval. On observe un puits remontant avec un petit affluent qui se perd dans un grand soutirage circulaire au bord duquel il est aisé de traverser. Un peu plus loin, on arrive à un carrefour avec l’arrivée d’une rivière plus importante. L’amont semble aussi apporter du courant d’air, il a été poursuivi jusqu’à une trémie. L’aval est un méandre vaguement plus large vers le haut ; il présente un petit boyau affluent provenant du soutirage circulaire précédemment cité, puis il marque un bon coude à droite et s’enfonce dans un P8 en bas duquel la cavité change résolument de configuration. Nous sommes dans une salle de 30x30 m environ. Un petit affluent tombe d’un puits remontant. Après un passage sur un sol plat de petits cailloutis, la rivière descend dans un chaos ressemblant à un puits. En face, la salle est plate sur la droite, elle remonte sur une coulée de calcite sur le fond et est percée d’un puits non actif sur la gauche.
La descente dans le chaos est facile. En se glissant sous un gros bloc on réussit à ne pas prendre la douche, puis à descendre en douceur au bord d’une cascade sur un vaste toboggan de schistes argileux. Les blocs sont souvent instables, nous en avons fait tomber plus d’un. En bas, la rivière se prolonge dans les schistes, formant parfois des petites marmites et parfois masqués sous la calcite ou les choux-fleurs. Un bassin profond a été franchi 10 fois sans tomber dedans malgré la fragilité des prises. Le plafond s’abaisse sérieusement, mais c’est pour se relever plus sérieusement encore et offrir une démonstration de la puissance du courant d’air dans les rétrécissements. La cavité gagne alors considérablement en volume, mais ce n’est pas une bonne nouvelle.
La rivière se perd temporairement. Nous sommes au fond d’un énorme soutirage. Les blocs rocheux s’entassent jusqu’à plus de 20 m de hauteur. Certains sont littéralement arc-boutés au-dessus de nous. Il faut choisir un itinéraire pour grimper entre ces rochers plus ou moins stables. Si on est attiré par le volume et les hauteurs, il faut remonter une coulée de calcite puis grimper dans les blocs les moins effrayants en choisissant bien ses prises. En haut, la grosse galerie a un prolongement vers l’amont. Nous nous sommes arrêtés au pied d’une grande coulée où des feuilles d’arbre semblent être tombées d’un puits remontant. La galerie se prolonge surtout vers l’aval. Les blocs sont recouverts de 10 cm de terre noire et lisse, ce qui n’améliore pas l’ambiance, surtout si l’on imagine qu’il s’agit d’excréments de chauve-souris compactés par le passage de rats. La suite est en général légèrement remontante, puis le volume s’agrandit encore et plonge résolument vers une galerie où une belle stalagmite nous accueille. Cet itinéraire est le plus court, mais il n’est pas le plus sûr. Il est plus pratique de s’orienter vers l’aval et redescendre aussi tôt que possible dans la rivière. En fait, cela rallonge beaucoup le parcours, car la rivière forme un grand coude, mais au moins, la progression n’est pas trop impressionnante, même si au bout, il faut remonter dans une trémie en suivant la paroi de gauche pour pouvoir redescendre vers la belle stalagmite. Il existe un itinéraire intermédiaire, qui évite la trémie, mais fait monter inutilement haut.
La galerie après la belle stalagmite est moins fracassée, plus attrayante. Il y a aussi une grande colonne et une stalagmite fortement penchée. La rivière coule au milieu. On peut avancer ainsi un peu plus de 100 m sans trop de soucis. Puis la rivière se perd à nouveau dans une trémie qu’il serait bon de fouiller pour trouver un shunt à l’enchaînement de difficultés qui la contourne. Ce ne sont à proprement parler que deux escalades de 4 m et un ressaut de 5 m qui seraient faciles si l’on savait à quelle prise se fier, les blocs étant entremêlés dans une gangue terreuse ou simplement posés en un précaire équilibre. Là encore, il y a plusieurs passages possibles, mais le plus raisonnable est de retrouver l’actif au plus tôt et de s’en éloigner le moins possible, quitte parfois à progresser courbé ou à quatre pattes. La galerie supérieure peut être atteinte en grimpant après le R5, mais on se retrouve alors sur un court tronçon suspendu entre deux P10. Il y a aussi un laminoir qui permet, par un toboggan remontant suivi d’un R3, d’accéder à cet étage perché, mais là encore, le retour vers l’étage inférieur n’est pas possible sans corde. C’est donc bien la rivière qu’il faut s’efforcer de suivre.
Tous ces volumes et diverticules finissent par se rejoindre enfin en une galerie unique. Nous avons alors à nouveau 100 m sans histoire, rivière au milieu, talus sur les côtés, blocs effondrés un peu partout, puis vient le dernier chaos. La rivière passe sous des gros blocs. Une arrivée d’eau en plafond a créé une dépression importante. Il faut bien cette fois-ci monter sur les blocs pour redescendre de l’autre côté, sans trop de difficulté. La rivière à peine retrouvée se perd à nouveau dans les blocs d’une salle. Nous rencontrons deux affluents. L’un en haut d’un puits de 32m, l’autre en bas, coulant gentiment dans un boyau horizontal pas bien gros.
Cette salle présente une issue par son point haut, sur la droite. La galerie descend ensuite, le courant d’air est bien là, une coulée stalagmitique réduit un peu la section, puis on retrouve une dernière fois l’actif. Il descend entre des blocs dans un canyon en cascadant de marmite en marmite. L’explorer sera sans doute un beau challenge. Plutôt que de descendre, on peut aussi monter. Un court laminoir d’1 m de haut mène alors à une salle dont le sol est percé d’un puits large et profond. Nous sommes dans la fracture des abîmes.
La fracture des abîmes
En bas de ce puits, nous sommes dans Shanlindong. La topographie de Shanlindong mentionnait une cascade arrivant en haut d’un P30. En fait, de la salle à la base de ce P30, le dénivelé est de 130m. Ce puits a été exploré depuis le bas, par une série d’escalades artificielles totalisant 77 m et dont la plus grande longueur sans palier faisait 35 m.
En haut de ce gros puits, à gauche, on peut aller sur un gros pont rejoignant les deux parois de la salle. On peut aussi poursuivre par une vire aisée avec vue imprenable sur le second puits. Un peu plus loin, le même phénomène isole un troisième gouffre, puis une arrivée d’eau du plafond a percé la salle d’un quatrième puits, plus petit et semblant rejoindre le troisième. Ces verticales sont toutes très profondes et communiquent plus ou moins entre elles. Leur base commune a été explorée en venant par Shanlindong, derrière l’étroiture du velcro noir. En contournant par une même vire les troisième et quatrième gouffres, on atteint sur la droite une galerie fossile vaste, horizontale et concrétionnée. Elle présente une première petite perte ronde sans continuation, puis un peu plus loin un puits plus important au fond d’un entonnoir de coulées de calcite. On peut contourner ce puits. On est alors stoppé par un gros volume vertical, montant, descendant et traversant. Vers le bas, le puits est superbe, c’est le P145. [Jean Bottazzi]
L’équipement pour le traverser se fait en vire dans les choux-fleurs qui sont très fournis à cet endroit, heureusement le passage est court et une descente de 11 m permet de prendre pieds sur le bas de la salle percée d’un grand puits. Nous remontons en face sans difficultés une pente de calcite, puis de sable, le plancher semble rejoindre le plafond, mais laisse un large passage à plat ventre dans l’argile qui n’est pas toujours très sèche. Ce laminoir arrive en balcon sur une marche de remplissage de 2 m qui domine une salle entourée de nombreux départ ayant chacun leur bout de topo. Ce qui fait dire aux médisants que la topographie est faite à l’américaine, en référence à Mammouth Cave ou certains spéléos seraient payés pour faire des mètres de topographie. L’un des départs au moins s’arrête sur un puits entre gros blocs qu’il serait intéressant d’explorer. Un méandre savoyard pourrait aussi être un objectif. [Éric Sanson]
Le P145 du gypse
Il cumule effectivement une descente de 145 m. L’entonnoir du début, contre paroi dans la calcite pourrie, représente une vingtaine de mètres. On peut réussir à fractionner à -90 m et à se poser sur un vaste palier à -120m pour finir en trois longueurs. Mais équiper une ligne directe de 130m depuis la base de l’entonnoir serait plus facile du point de vue de l’équipement. On peut voir plusieurs lucarnes, dans l’axe de la fracture des abîmes et dans la direction de la galerie qui nous a amenée au puits.
En bas de la corde, en partant dans cette direction, on ne peut guère avancer plus de 100m. Un petit P7 barre la route. Il serait possible de le traverser pour aller voir plus loin. En bas du P7, on peut s’immiscer dans une trémie calcifiée jusqu’au sommet d’un P10 non descendu, il y a du courant d’air. Ces deux continuations entrevues ont été explorées en arrivant par Shanlindong, derrière l’étroiture du velcro noir.
En bas du P145, de l’autre côté, un large R15 se laisse descendre en serpentant un peu. On est dans une petite salle annexe, une cascade arrive d’un méandre perché 15m plus haut. Elle lessive les sédiments. La trémie de gros blocs à sa base est donc très pénétrable, mais très arrosée. Elle a été reconnue jusqu’au sommet d’un puits. Il y a des lucarnes. Les plus évidentes, du côté de la cascade, sont sans suite. Un recoin boueux en laminoir prolongée d’un passage étroit au bord d’une flaque d’eau offre une continuation intéressante. En effet, après une étroiture, on se trouve dans une galerie en amande dont le sol est un moelleux tapis de sédiments gypseux. On a tout de suite une bifurcation avec un petit méandre qui part sur la gauche.
À droite, on avance, généralement un peu courbé, sur 80 m en essayant de ne pas écraser les plus jolies aiguilles et crosses de gypse. On peut également admirer un beau bouquet d’excentriques et une bulle de gypse de la taille de deux pastèques.
Les cristaux au plafond sont souvent noirs. Les concrétions racontent : autrefois, les sédiments comblaient presque intégralement la galerie, ne laissant que 10 cm d’espace vide. Cet épisode a été assez long pour que se forment des colonnes stalagmitiques et un plancher de calcite. Puis les sédiments ont été évacués et on progresse maintenant sous les reliquats de ce fin plancher désormais suspendu à des colonnettes. On arrive à un carrefour avec de grosses fleurs de gypse.
La galerie à droite est plus large, les aiguilles y sont plus nombreuses. Cette galerie développe 85 m seulement et est colmatée par les choux-fleurs. La galerie de gauche présente une étroiture. Il y a d’autres fleurs de gypse et des cristaux. Un ressaut de 2 m, un peu difficile, aboutit à une petite salle dont la seule issue est, après une étroiture, un laminoir un peu angoissant, car tout le sol est une croûte de calcite qui sonne creux. Ne connaissant ni sa résistance ni la profondeur de ce qu’il y a dessous, s’y aventurer en rampant a été considéré comme suffisamment dangereux pour justifier un refus d’obstacle.
Le petit méandre partant sur la gauche après la zone humide et étroite développe environ 40 m. On aboutit dans une trémie calcifiée dans laquelle nous avons choisi de descendre de 3 m. On débouche alors dans un étage inférieur un peu plus grand. L’amont est un peu boueux. Il ramène dans la trémie arrosée en bas du R15. Il est possible de passer par là pour ressortir, mais il y a un ressaut boueux à descendre. L’aval rejoint 20 m plus au nord un réseau connu, une rivière accessible plus facilement depuis Shanlindong par la galerie de l’exploitation des masses populaires.
L’amont vers Dongbaoyakou
Si on ne contourne pas les troisième et quatrième gouffres, on monte dans une salle qui présente pour particularité une fracture bien marquée au plafond et dans les éboulis, des morceaux de bois anciens et de grosse section. Une entrée pourrait être cherchée en surface dans ce secteur, cependant, on n’observe pas de débris végétaux récents.
La suite de cette branche est plutôt difficile à trouver. Il faut monter à droite vers un cul-de-sac avec un puits non vu, traverser à gauche en diagonale un vaste laminoir de décollement de strate et passer un ramping. Les courants d’air qui s’éparpillaient dans différentes branches étroites tendent à se regrouper. On a une petite salle avec une perte non vue au fond, puis il faut suivre un peu le courant d’air dans des chicanes pas bien larges pour enfin trouver un accès à une petite rivière amont coulant dans une belle galerie.
C’est ici qu’arrive Dongbaoyakou, explorée en 2016.
Les amonts proche de l’entrée
En bas du puits d’entrée de Xionghuatang, la galerie continue vers l’amont, elle atteint 10m de large et 25 m de haut. Elle présente un premier carrefour au pied du cône d’éboulis, puis se poursuit sur un sol d’argile craquelée. On laisse deux suçoirs et on trouve un deuxième carrefour avec un petit actif amont. Plus loin, la galerie se divise. [Jean Bottazzi]
Il y a à ce niveau un méandre visible en hauteur. Il s’atteint facilement en remontant une coulée. On suit ensuite un conduit sec d’une quinzaine de mètres de haut par 1,5m de large. De nouvelles coulées obligent à quelques escalades, jusqu’à une dernière qui finit par obstruer totalement le passage au bout d’une centaine de mètres. [Bruno Hugon]
La branche la plus basse semble se noyer périodiquement, elle rejoint au bout de 50m la branche la plus haute qui elle est totalement épargnée par les crues. La salle de jonction présente quelques stalagmites qui en bloquent presque la continuation. Par une chicane, on atteind un ressaut avec de l’eau en bas. On peut le contourner sur la gauche et continuer dans un petit conduit actif. Lorsque le volume s’agrandit à nouveau, il y a un puits remontant sur la droite. La galerie continue jusqu’à une obstruction de calcite. On peut encore avancer dessous, au ras de l’eau, puis ça devient encore plus étroit bien que toujours franchissable. Il n’y a pas de courant d’air.
Le premier carrefour au pied du cône d’éboulis près de l’entrée donne à droite une galerie qui ne fait que 3 m de haut et 1 m de large. Elle se poursuit
horizontalement. Un petit affluent provenant du plafond a presque bouché le passage en déposant une coulée stalagmitique. Dans un coude bien marqué, on peut voir des galets gros comme des pastèques. Le sol est boueux. Au bout, une trémie bloque la progression. Elle a été fouillée et il n’est pas facile de déterminer ce qu’il faudrait faire pour la franchir, sachant qu’une branche de Piaoshuiyan, une grotte de plusieurs kilomètres formée sur le même étage, est toute proche et également bloquée par une trémie.
Le deuxième carrefour avec un petit actif donne tout d’abord sur un méandre étroit. On monte ainsi quelques dizaines de mètres pour rejoindre un étage supérieur, un méandre fossile large d’1 m en moyenne. Sans surprise, il repart en arrière pour rejoindre le plafond du carrefour. Côté amont, c’est un peu plus complexe. Selon le niveau où l’on progresse, soit on arrive à une salle ébouleuse perchée et percée d’un puits, soit on arrive au bas de ce puits avec un peu avant un affluent provenant d’une trémie. Au-delà du puits, on a deux puits remontants. L’un d’eux semble aisé à remonter et pas trop étroit en haut. La présence de nids de rats et d’ossements divers permet de supposer qu’il y a une sortie proche. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

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