dong Laohuyandadong - 老虎岩大洞

1. Laohuyandadong - Grotte de la montagne du tigre
(fig. 54) - Code : Pa0020 - Ville : Hongguo
Lat. : 25°44’,401 N - Long. : 104°25’,328 E - Alt. : 1 660 m
Dév. : 253 m - Dén. : 21 m (- 19,5 ; + 1,5) - Vol. : ± 1 040 m3
Située à 4 km à peine de la frontière avec le Yunnan (fig. 8, zone III.C, point 21), cette grotte assez modeste est fort intéressante par ses restes paléontologiques et ses remplissages. Elle s’ouvre dans les calcaires du Trias inférieur, en rive gauche d’une vallée alimentée par un cours d’eau permanent provenant du haut massif à couverture basaltique ; celui-ci culmine à 2 734 m et marque la frontière du plateau du Yunnan.
Le porche de petite taille s’ouvre quelques mètres au-dessus de la rizière du village. Le réseau débute par une belle conduite forcée de 2 à 3 m de diamètre, la galerie de la Rizière, qui est orientée NNE-SSE. Une tombe est observée à 20 m de l’entrée. Au bout de 120 m, le conduit est bouché par d’épais remplissages argilo-caillouteux.
Cette galerie fossile, perchée 15 m au-dessus du niveau du talweg, présente un petit méandre de surceusement qui est descendu sur 15 m, mais il se ressère. Au deux tiers du parcours, un puits de 14 m perfore le plancher et donne accès directement à un étage inférieur semi-actif encombré d’argile de décantation. Cette partie s’ennoie pendant les crues de mousson. C’est dans un petit entrelacs de conduits que l’on découvre une belle dent de Stegodon (éléphant du Pléistocène) reposant sur l’argile humide ; elle a sans doute été transportée par un écoulement de crue. Ce réseau riche en dépôts rythmés a dû fonctionner en perte à une période relativement récente du Pléistocène.[N. Vanara, R. Maire]

"BARBARY, Jean-Pierre; FAURE, Nicolas; MAIRE, Richard; MANGEL, Laurent; MATRICON, Sylvain; VANARA, Nathalie; ZHANG, Shouyue"
Karstologia Mémoires, n° 9 : Voyages en terre chinoise : Chapitre 1
Analyse :
A l'est du Guizhou (Chine), en bordure du Yunnan, le district de Panxian présente de forts dénivelés, le karst occupe 59 % de la surface et les couvertures basaltiques offrent des surfaces de drainage importantes. Un mois d'exploration lors de l'année 2000 a permi de topographier 32 km dans 66 cavités réparties sur quatre zones. La plus impressionante inclut le système perte-résurgence de la Gesohe capable de drainer 1700 m3/s avec de spectaculaires systèmes perte-résurgence sur son cours aval. La perte de Biyundong, 2 km, avait été explorée en 1638 par Xu Xiake. Le petit massif de Dabashan présente des karstifications dans les conglomérats. (BJ).

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