dong Xiaokengdangdafengdong 2 - 消坑凼大风洞 2

Xiaokengdangdafengdong2 (51)
Ce petit puits rejoint rapidement Xiaokengdangdafengdong et offre son propre itinéraire vers Longtanzi.
Accès : Par le même itinéraire que pour se rendre à Xiaokengdangdafengdong, mais au lieu de prendre
le sentier horizontal, descendre à droite et prendre le sentier le mieux marqué s’éloignant des fermes. On passe ainsi devant le puits d’entrée de Xiaokengdangdafengdong2.
La zone d’entrée
Le P11 d’entrée, hélas, sert de dépotoir et occasionnellement de charnier. La descente qui suit, étroite entre des blocs et os coincés, mène à un puits de 20 m sur fracture avec une déviation à mi-hauteur. On avance sous les gouttes et on arrive à un élargissement. La fracture est bouchée par une trémie calcifiée. Il y a là des ossements collés par la calcite, dont un crâne caprin. La suite est au sol, au fond d’un entonnoir de calcite. C’est une étroiture désobstruée dans la calcite au sommet d’un puits de 30m. On a rejoint la salle de la bombance de Xiaokengdangdafengdong, de l’autre côté du pont naturel. Le puits qui prolonge le P30 n’a pas été totalement exploré. Le gros puits à l’est est un vaste P50.
L’autre jonction
La base du P50 offre deux continuations. Celle qui part à l’ouest n’a pas été explorée : c’est un puits qui devrait rejoindre le méandre actif de Xiaokengdangdafengdong, sans doute au sommet du P28. Vers l’est, on descend un pan incliné, puis un P11, puis une salle ébouleuse et un P12. On continue dans une galerie méandriforme fossile entrecoupée de crans de descente, puits et ressauts de 4 à 9 m. On arrive ainsi à un R5 offrant à sa base une bifurcation. À gauche, vers l’ouest, une petite galerie fossile part rejoindre le méandre actif de Xiaokengdangdafengdong. À droite, vers l’est, on atteint un P9 sur coulée de calcite. On a trois option. De bas en haut : un petit méandre - légèrement actif et un peu étroit - qui s’élargit après un P4 ; une galerie fossile qui le rejoint par un P16 et une escalade dans cette galerie fossile. En bas du P4, ou du P16 selon l’itinéraire choisi, on a soit la fracture qui se poursuit en descendant, soit un tube incliné, concrétionné et parcouru par un gros courant d’air. On descend ce P15. Le méandre qui suit accroche un peu à cause des concrétions en choux-fleurs. On descend un P26. La galerie s’élargit et perd en hauteur, les choux-fleurs et le courant d’air sont toujours là. Il faut se laisser descendre de ressauts en ressauts. Pour l’un d’eux, une corde rassure bien. On arrive ainsi dans la rivière des galets, 130 m en amont de la première jonction entre Xiaokengdangdafengdong et Longtanzi.
Les diverticules
Au niveau de la jonction avec la rivière des galets, une petite galerie remonte sur la droite. Après un point haut, on rejoint une fracture qui redescend sur l’itinéraire par lequel on est arrivé. Juste avant le P15 débutant par un gros tube incliné concrétionné et ventilé, la fracture continue tout droit. Elle descend par ressauts, puis on la quitte pour descendre un P14 fractionné à -9. Au palier du fractionnement, une étroiture suivie d’un boyau rejoint le conduit principal après 30 m de reptation. La suite enchaîne des petits puits pour s’arrêter 20m plus bas dans un cul-de-sac concrétionné. Au fractionnement du P14, une escalade de 10 m a permis de faire presque 200m de mieux dans un étage supérieur offrant deux boucles. L’ une d’elles correspond à l’escalade entrevue en bas du P9 sur coulée de calcite et l’autre est un arrêt sur puits au-dessus d’un secteur connu et proche. [Jean Bottazzi]
Galerie de la coulée dans Longtanzi
Dans Longtanzishuidong, l’amont des galets se dirige résolument au nord. Après une baïonnette, dans un coude à gauche bien prononcé, on observe une grande coulée de calcite sur la droite surmontée d’une galerie ou restait à explorer une suite non topographiée où avait été repéré un nid de rat...
L’accès s’effectue sur la droite et l’ascension mi- opposition, mi-escalade est rat-pide. On parcourt alors quelques dizaines de mètres de galerat pour arriver au pied de la deuxième escalade d’une vingtaine de mètres qui paraît bien surplombante. On contourne le problème en s’engageant dans une galerie descendante sur la droite et d’où l’escalade en empruntant une espèce de spirale sur des vires ascendantes permet de venir à bout de l’obstacle. Une corde d’assurance est bien sûr nécessaire, car en cas de glissade il serait bien difficile de se rat-trapper. Ce passage peut être considéré comme un rat-courci. Dès ce point, nous avons pu observer des rats et leurs traces devenues omniprésentes avec leurs caractéristiques nids en feuilles et leurs crottes dont se régalent de nombreux myriapodes. Peu après, nous arrivons au pied d’une nouvelle verticale de 12m. Les parois s’étant resserrées, il est possible de remonter en rat-monage. Au sommet, nous sommes rat-ssurés sur une suite possible, mais au bout d’une vingtaine de mètres, l’abondant concrétionnement digne des splendeurs des palais d’Anka-rat met un terme à tout espoir de poursuivre au-delà. Seule subsiste au rat du sol une ratière ventilée. Nous aimerions bien que les rats nous rat-content par où ils passent pour aller à l’extérieur et au même titre que les Égyptiens observer dans le ciel la présence du dieu Râ!
Pour résumer, il ne fait aucun doute qu’un passage existe vers l’extérieur et nous espérions par là, trouver un accès plus rapide aux zones profondes du réseau de Longtanzi, mais la nature en a décidé autrement. C’est RATé! [Bruno Hugon]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

5745 caractères - Lu 90 Fois




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