dong Xiaokengdangdafengdong - 消坑凼大风洞

Xiaokengdangdafengdong (52)
Cette perte fossile débute par un puits de plus de 100 m et rejoint Longtanzi par un méandre actif.
Accès : L’accès au village de Dawan en voiture peut se faire par deux routes qui se séparent et se rejoignent. La bifurcation se situe après l’école, la branche de droite passe à proximité des entrées de Huanjiawandong et Huangjiawandafengdong puis monte avec des virages un peu serrés et boueux. Environ 400m avant de retrouver l’autre route, il y a une piste secondaire qui part à droite. On peut se garer au bout de cette piste, 200 m plus loin. Il y a là deux fermes. On passe au pied de la seconde, on monte un escalier derrière l’étable et là les sentiers partent dans tous les sens. Il faut prendre celui qui est à droite de celui qui monte. Il est globalement horizontal, peut marqué et encombré de détritus. Le gouffre s’ouvre à peine plus loin, à gauche du sentier, au fond d’une doline aux flancs trop raides pour descendre sans corde étant donné qu’elle se prolonge d’un P100.
L’étage intermédiaire
L’entrée s’équipe dès le bord du sentier. Une trémie de gros blocs forme un étranglement à la base de la doline, à -10. Le courant d’air y est violent. Un léger pendule situé environ 17 m plus bas permet de poursuivre la descente dans un puits parallèle hors de porté des éventuelles chutes de pierres dans l’entrée.
On est d’abord obsédé par le noir inscrutable : 100 m de corde ne suffiront pas ! Puis brusquement, le puits s’évase. D’un diamètre de 5m, on passe dans une salle de 50m de large par 100m de long. Ce volume est déterminé par une couche de schistes argileux. Les chauves-souris font bombance à toute heure des milliers d’insectes volants aspirés et piégés par le courant d’air. Ne pouvant explorer le puits, nous avons pendulé et grimpé les flancs abrupts de cet entonnoir géant pour fouiller les prolongements horizontaux au-dessus des strates de schistes argileux. La salle présente à l’est une coulée de calcite surmontée d’un puits en fracture d’où descend un courant d’air plus froid que celui provenant de l’entrée principale. À sa gauche, il y a un petit actif arrivant d’un P23. Il y a aussi un boyau, étroit et actif. Il faut ramper et se mouiller un peu. On arrive alors dans un vaste laminoir et on se redresse dans une salle. Un nouveau puits remontant, d’une trentaine de mètres, apporte le ruissellement qui a dégagé ce volume et y a creusé un petit canyon. Il y a encore un amont à l’est, mais il est défendu par une chatière de 40x20 cm. Un fort courant d’air froid en arrive. La paroi sud de la salle de la bombance présente une étroite vire : une sente caractéristique, telle que celles laissées par le passage répété de rats, permet d’avancer vers l’ouest en prenant garde de ne pas faire de faux pas. La salle est délimitée à l’ouest par un pont naturel. Derrière, la galerie ne fait que 25 m de large et son sol est percé de deux puits très semblables à celui qui prolonge la salle de la bombance vers le bas. On les contourne par la gauche pour atteindre une ultime niche concrétionnée prolongée de quelques fractures affluentes. Ces volumes sont similaires en aspect, direction et altitude à la salle observée au-dessus du P70 dans Huangguatoudong.
Au fond du puits d’entrée
On touche le sol à -120. On voit nettement qu’on est sur une grosse fracture. Si on monte sur le cône d’éboulis tout proche, en levant les yeux, on aperçoit le ciel. L’amont a été suivi sur 95 m, il présente une escalade de 5m, puis c’est une montée raide sur des gros blocs jusqu’à une trémie. Une escalade de 10m avant la trémie pourrait correspondre au P12 marquant l’arrêt de l’exploration de l’aval de Dawujidafengdong car un gros courant d’air froid en provient. L’aval a été suivi aussi sur 95m. On descend tout de suite un P14 qui arrose un peu. La fracture arrose légèrement un peu partout. On arrive sur un nouveau puits en méandre suivit d’un P28. Le courant d’air est très fort. [Jean Bottazzi]
À à la base du P28 nous avons vu une grosse araignée. Le P4 qui suit nécessite une petite corde pour se tenir. En face du P22, une petite galerie fossile par dans le prolongement de la progression : arrêt sur P4 non exploré par manque de temps. De même un une escalade de 3m permet de rejoindre une galerie fossile. Les avis divergent sur une suite possible. Une corde de 90 m permet d’équiper le P17 et le P63. Il faut chercher une descente hors d’eau en faisant le tour de la concrétion au sommet du P63, puis penduler franchement à -40 et atteindre un amarrage naturel pour le dernier jet. La progression devient plus horizontale, mais reste soutenue. Il faut parfois casser des lames pour passer. Au fur et à mesure de la progression, nous perdons du courant d’air et du débit d’eau. Nous arrivons ainsi à la jonction avec l’amont des galets de Longtanzi. [Éric Sanson]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

5048 caractères - Lu 94 Fois




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