dong Dongbaoyakoudong - 洞堡垭口洞

Dongbaoyakou (27)
L’entrée de Dongbaoyakou avait été indiquée par un autochtone, habitant à proximité, alors qu’il nous voyait revenir de Xionghuatang. L’exploration a été faite en 2016.
Cette grotte offre une traversée vers Shanlindong en passant par un P50 et un P70.
Il y a deux autres entrées très ventilées non explorées dans ce secteur. L’une à flanc d’escarpement présente un gros courant d’air aspirant. Un puits fait suite, mais il faut disposer d’une bonne combinaison, de gants et de bottes, car les jeunes du coin semblent aimer y jeter des bouteilles de bière. L’autre, à droite de la piste avant d’arriver à la maison avec la balustrade en arrondi, est une petite doline sous un arbre avec un courant d’air grondant.
Accès : Le plus pratique est de se garer au même endroit que pour se rendre à Xionghuatang puis de revenir un peu en arrière et descendre dans la doline, sous la route, au niveau de la maison présentant un arrondi caractéristique qui en épouse la courbure. L’entrée avait été murée et volontairement cachée par les autochtones.
L’étage supérieur et le P50
L’entrée avait été bouchée par un mur et recouvert de terre laissant passer un fort courant d’air par un petit trou. Une ouverture a été faite pour passer à quatre pattes. On arrive dans une galerie en pente douce que l’on suit sur environ 125 m et qui débouche sur un gros P50 bien large. En haut de ce puits, on peut observer pris dans la calcite d’une perte les restes d’une chèvre et d’un ursidé. La traversée au sommet du puits en paroi droite, permet d’arriver dans une galerie confortable qui devient très rapidement colmaté par un talus argileux.
Au fur et à mesure de la descente, le P50 devient plus large, on prend pied dans une énorme galerie
avec une petite rivière au fond. On note une strate magnifique qui ravira les photographes et intéressera les géologues. Une mâchoire de cochon a été trouvée à la base du puits, mais ce sont les déchets plastiques et la proximité topographique qui établissent que la connexion avec la surface à la verticale du P50 ne dépend que d’une petite désobstruction.
L’amont en bas du puits
Vers l’amont, la rivière passe entre de très gros blocs. Au-dessus des blocs, une grosse galerie s’arrête très vite, une escalade monte vers une trémie ventilée. En dessous, on suit la rivière jusqu’à une étroiture. Le méandre se rétrécit, il y a une voûte mouillante étroite où il faut se mouiller les bras et les jambes pour passer. Le courant d’air fait des vaguelette à la surface de l’eau. Derrière, on retrouve une galerie haute avec deux possibilités: soit on grimpe une escalade sur la droite qui mène par des passages acrobatiques en hauteur à une galerie très haute non topographié, soit on suit à quatre pattes le petit actif topographiée et on arrive par l’autre côté dans les mêmes galeries. On n’a pas trouvé de suite vers l’amont, mais les plafonds sont hauts, des arrivées de galeries à cet endroit sont probables.
L’aval et la jonction
Vers l’aval, on progresse dans une grande galerie carrée de 10x10m dans laquelle la rivière se perd plusieurs fois entre des blocs. Il y a des arrivées en puits remontant. Un gros os a été ramassé au milieu de cette galerie. La galerie se rétrécit à un moment, mais ça ne gène pas pour passer tranquillement. Un gros cairn sur un bloc marque la jonction faite avec Xionghuatang. Un peu plus en aval, nous avons fouillé une zone bas de plafond avec des blocs effondrés. Une petite galerie parallèle à droite permet un bouclage, sur la gauche. Continuer en se faufilant entre les blocs est sans intérêt. À noter l’arrivée à cet endroit d’un très gros puits légèrement arrosé (15 m de diamètre à la base). [Alain Maurice]
Ressortir par Xionghuatang impliquerait de remonter une longue galerie chaotique avec plusieurs niveaux et d’équiper préalablement quelques puits : cet itinéraire est peu conseillé. Ressortir par Shanlindong en traversée est envisageable: il faut franchir de longues vires et descendre un P70 avec un grand pendule. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

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