dong Mangbu -

Détail


Nom de la grotte : Mangbu -
Autres noms : Mangbu Xiaodong , Yujia wan river
Province, Préfecture, District :
Yunnan 云南省, Zhaotong 昭通市, Zhenxiong 镇雄县
Latitude Nord - Longitude Est :
27.62802 - 104.89338
Altitude (m) : 1659
Développement (m) : 3 200
Profondeur (m) : 170
Profondeur - / + (m) : 164 / 6
Volume (m3) :
1Entrée : Mangbu ,

Carte



Description 1



MANBU XIAN DONG OU MANG BU (YUJIA WAN RIVER)

Dév. : 3200 m ; déniv. : 170 m (-164 m ;+6 m) L = 104° 53,603 ; l = 27° 37,681

X = 89,468; Y = 57,310

Z = 1659 m

Situation

La perte s’ouvre au fond d’une vallée aveugle, 3,5 km au nord est de Mangbu. Un chemin difficilement carrossable mène au village voisin, Miaohe. De ce dernier, il faut emprunter un sentier qui traverse le ruisseau pour atteindre la rive droite, puis qui serpente au milieu des cultures avant de rejoindre la cavité au pieds d’un imposant cirque rocheux.

Description

Le porche est en partie masqué par un éboulis que l’on contourne par la droite. La rivière s’écoule au bas de celui-ci et dans un petit méandre parallèle non topographié. En face de l’entrée, à une dizaine de mètres de hauteur, un beau conduit fossile court-circuite la première partie de la rivière qui s’écoule dans une galerie basse et peu commode. Une courte escalade facile permet d’atteindre une grande vire d’où part la galerie fossile, ainsi que d’autres plus modestes qui seraient à revoir et à topographier. Une vingtaine de mètres plus loin, un ressaut rejoint le niveau de la rivière. Au plafond, au prix d’escalade sans difficultés, on peut parcourir d’anciens niveaux de creusement qui sont colmatés, ou qui rejoignent le conduit principal un peu plus loin. A 300 m de l’entrée, une salle marque le terme de cette partie labyrinthique. Un passage plus bas lui fait suite et aussitôt, la morphologie change. La rivière s’enfile dans un chaos de gros blocs qui remonte sur la gauche dans une vaste galerie en diaclase. Cette fracture est à l’origine de la morphologie très particulière de la cavité sur les quelques 600 m qui suivent. En effet, la progression se fait désormais dans un conduit ébouleux, incliné à environ 45° (voir coupe transversales sur la topographie). La rivière circule au bas et à droite de la galerie (est), mais il n’est pas aisé de la suivre en raison des blocs qui empêchent le passage et provoquent des retenues d’eau parfois siphonnante. Nous avons essayé de la suivre à l’extrémité de la galerie fossile, mais des bassins et des rapides nous ont contraints à faire demi-tour (méandre de 2 m x 4 m). L’exploration est à poursuivre.

En revanche, sur la gauche, l’éboulis remonte sur plus de 40 m de hauteur. Le choix de l’itinéraire n’est pas toujours facile d’autant plus que certains blocs, coincés contre la voûte, forment des niveaux intermédiaires. Le plus important d’entre eux se situe à 500 m de l’entrée. Il faut alors remonter l’éboulis jusqu’à ce qui semble être la voûte, puis s’enfiler entre les blocs pour finalement ressortir dans le haut de la galerie principale. A ce niveau la largeur atteint 50 à 60 m. Le sol est constitué d’éboulis. Plus loin, à 1080 m de l’entrée, un ancien lit de ruisseau, argileux, coupe la galerie.

C’est dans celui-ci qu’on été trouvé des ossements de Panda vieux de 18000 ans. Cet ancien écoulement provient d’une gigantesque cheminée qui forme une salle circulaire d’environ 80 m de diamètre(salle du Vieux Panda). Un cône d’éboulis surmonté de coulées stalagmitiques occupe le centre de la salle. Un filet d’eau tombe de la voûte haute de plus de 50 m. La grande galerie fossile s’interrompt avec cette salle. Il aura fallu plusieurs heures de recherche pour trouver une suite au réseau. En s’enfilant sur le côté droit de la salle, il est possible de longer la voûte, toujours incliné à 45°, mais haute d’un mètre seulement. Elle plonge ainsi le long de grandes dalles effondrées sur plus de 20 m de hauteur jusqu’à un petit soupirail (R3) qui rejoint une galerie concrétionnée. Celle-ci suit encore l’axe de la diaclase sur une centaine de mètres avant de butter sur une étroiture glaiseuse et ventilée. Une courte désobstruction dans la boue liquide nous a permis de franchir cet obstacle très ponctuel et d’accèder à une belle galerie (3 x 5 m) agrémentée de coulées stalagmitiques et de concrétions. Un ruisselet la parcourt. Au bout d’une centaine de mètres, la galerie orientée à l’est, reprend la direction des galeries d’entrée (N-NO) et retrouve du même coup une morphologie dictée par la fracturation. Deux verticales de 4 et 11 m interrompent momentanément la progression. Au bas du second, le conduit prend de l’ampleur au contact d’une couche plus tendre. L’argile fait son apparition, et le ruisseau est plus conséquent. A –154m, les dimensions se réduisent brutalement et le cours d’eau s’écoule désormais dans un méandre de plus en plus petit terminé à –164 m par un siphon. Des traces de mise en charge sont visibles et il est probable que le méandre terminal s'ennoie presque totalement en crue. En revanche, nous n’avons pas retrouvé l’actif principal et l’exploration de celui-ci demeure un objectif très intéressant.

Observations

Nous n’avons aucune information concernant la résurgence de cette importante perte. Il faudrait vraisemblablement orienter les recherches du côté de la vallée ou s’ouvre Da Dong, la résurgence probable du réseau de Luotong Dong.

Explorations

Le mardi 3 avril, Suisse Bizarre, David, Fabrice et Ben font une première reconnaissance dans la perte jusqu’au début de la Grande Galerie Fossile. Plusieurs centaines de mètres sont topographiés. Le jeudi suivant, Patrick et Sandrine, Schouk, Rémy et Philippe Marti retournent à Mang Bu et se scindent en deux équipes. La première topographie l’actif (Rémy et Philippe), la seconde tente de démêler le labyrinthe d’entrée, puis double les autres par le réseau fossile qu’ils topographient jusqu’à 800 m de l’entrée (Patrick et Sandrine, Schouk). Le lendemain, Fabrice, Schouk, Patrick et Sandrine trouvent la galerie fossile supérieure (salle du Vieux Panda), explorent et topographient le début du ruisseau des Poissons à Moustaches jusqu’au sommet du P.11. C’est au cours de cette sortie que les premiers ossements sont trouvés. Le samedi 7 avril, Schouk, Philippe, Rémy, Ben, Patrick et Sandrine retournent sur leurs traces de la veille. Philippe et Rémy s’occupent des ossements tandis que les autres poursuivent la topographie et l’exploration du méandre jusqu’au siphon de –164 m.

DEGOUVE, Patrick; LIPS, Bernard; CABREJAS, Philippe; WENGER, Rémy; MARTI, Philippe; SCHALK, Yvette
Spéléologie au Pays de l’Homme Sauvage ; 5 : 79 p. (4 cartes, 30 photos, 13 dessins, 1 tab., 1 fig., 20 topographies)
Analyse :
5ème expédition franco-chinoise de l’AKL en mars-avril 2001 dans le Yunnan (Chine). Compte rendu journalier, catalogue et description des 44 cavités, découverte paléontologique d’un Panda Géant (18000 ans), biospéologie (116 prélèvements), visite d’une usine de carbure, bibiographie (39 réf. dont 17 en biologie). 21786 m topographiés sur 26 cavités: Xian Ren Dong (Dév.: 4700 m, dén.: -429 m); Guo Quan Dong (Dév.: 3500 m, dén.: -217 m); Mangbu Xiao Dong (Dév.: 3173 m, dén.: -164 / +6 m); Luo Shui Dong (Dév.: 2175 m, dén.: -86 / +10 m). (FB).

6386 caractères - Lu 148 Fois

Bibliographie 3



WENGER, Rémy : Découverte d’un squelette de Grand Panda dans la grotte de Mangbu Xiao Dong, Yunnan, Chine = Entdeckung eines Skelettes des Grossen Pandas in der Höhle Mangbu Xiao Dong, Yunnan, Chine
Stalactite, 51 année, N° 2/2001 : 71-78. 1 plan, 1 dessin, 5 photos.
Lors de l’exploration de cette cavité de type horizontal, située à 1659 m d’altitude et où se perd une rivière, des ossements ont été trouvés à 800 m de l’entrée dans une vaste salle (100 x 200 m ) au sol argileux. Il s’agit des restes d’un panda géant, vieux de près de 19000 ans. Le squelette est complet, ce qui est exceptionnel. Cette découverte pose une série de questions. En outre d’autres ossements gisent encore dans ce site. (GF).
Source : BBS

DEGOUVE, Patrick : Chine : 5e expé pour l’A.K.L.
Spéléo, n° 37 (Avril 2001) : 5. 1 photo.
Dans la rubrique “Premières, chronique de la spéléo d’explo”, courte info avec C.R. à chaud, et résultats de la 5ème expé, organisé en 2001 en Chine, province du Yunnan, par l’A.K.L. (Aventures karstiques lointaines) : découverte paléontologique d’un squelette de Panda. (MM).
Source : BBS

DEGOUVE, Patrick; LIPS, Bernard; CABREJAS, Philippe; WENGER, Rémy; MARTI, Philippe; SCHALK, Yvette
Spéléologie au Pays de l’Homme Sauvage ; 5 : 79 p. (4 cartes, 30 photos, 13 dessins, 1 tab., 1 fig., 20 topographies)
5ème expédition franco-chinoise de l’AKL en mars-avril 2001 dans le Yunnan (Chine). Compte rendu journalier, catalogue et description des 44 cavités, découverte paléontologique d’un Panda Géant (18000 ans), biospéologie (116 prélèvements), visite d’une usine de carbure, bibiographie (39 réf. dont 17 en biologie). 21786 m topographiés sur 26 cavités: Xian Ren Dong (Dév.: 4700 m, dén.: -429 m); Guo Quan Dong (Dév.: 3500 m, dén.: -217 m); Mangbu Xiao Dong (Dév.: 3173 m, dén.: -164 / +6 m); Luo Shui Dong (Dév.: 2175 m, dén.: -86 / +10 m). (FB).
Source :


Images 0



Topographie 0




Expédition 1


Cette grotte a été identifiée ou explorée au minimum par cette (ces) expédition (s) :




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