Grottes et karsts de Chine
Sur les traces de Xu Xiake

Liangfengdong

Accès

Elle est située à 8 km au sud sud est du village de Tangbian. Depuis Tangbian prendre la route qui mène au Géopark. Elle longe vers l'aval la rivière Baizhanghe, passe la première perte, puis plus loin après le pont la perte de Baizhangluoshuidong. Elle s'engage ensuite dans la cluse qui débouche dans une grande dépression prendre alors le premier chemin carrossable vers le sud qui va au village de Yili. La piste continue en remontant le long du flanc ouest de la grande dépression jusqu'à un col (Alt. 830 m) où niche le hameau de Laoluo'ao c'est le terminus pour les véhicules.

De là le trajet le plus court consiste à traverser le village et au sud prendre un sentier qui monte pleine pente sur l'énorme épaule, au début il est extrêmement escarpé (vertical par endroit), puis rejoint un niveau de strate, qu'il faut suivre vers le sud-est jusqu'à une arrête formant un col à l'altitude de 950 m. Il surplombe une magnifique combe descendante du nord vers le sud sur presque deux kilomètres jusqu'à son point bas à 578 m. Le sentier commence à descendre rapidement, il faut le suivre sur environ 1800 m et le quitter un peu avant le point bas de la combe. Monter plein est dans la pente pour rejoindre le pied des falaises où se trouve l'entrée. Cette dernière masquée et de petite taille n'est pas facile à trouver sans l'aide d'un guide. Au total l'aller retour jusqu'à l'entrée depuis le village de Laoluo'ao sera d'environ 9 km pour pas moins de 1200 m de dénivelé cumulé...

Description

Comme toutes les cavités du secteur elle se développe dans les calcaires du trias (inférieur ou moyen). De l’entrée qui devait à l’origine se mesurer en décamètres, il ne subsiste aujourd’hui qu’un petit orifice d’un mètre cinquante de diamètre qui pulse un violent courant d’air (printemps). On trouve l’origine de cette réduction sous la forme d’une énorme coulée stalagmitique, qui en plus d’avoir quasiment obstrué l’entrée, forme aussi un puits de 20 m après avoir seulement parcouru quelques mètres. Les habitants locaux avaient contournées la difficulté par la gauche, en installant sur des vires quelques passerelles en bois, dont il ne reste aujourd’hui que des vestiges vermoulus. Nous avons utilisés le même itinéraire, tout en l’équipant d’une corde dont on ne pourrait se passer ! Au pied de la coulée nous trouvons une grosse galerie qui descend en pente régulière, se dédouble temporairement, puis se regroupe au niveau d’un grand gour. Tout le sol de cette partie est concrétionné. Le fond du gour est tapissé de débris de torches et autres végétaux. Cela nous amène donc à supposer que les aménagements de la zone d’entrée pourraient avoir pour origine la quête de l’eau, même si au cours de la visite, nous avons remarqué quelques traces de four ou bassin de décantation

Peu après ce gour, la galerie arrive en balcon au-dessus d’une vaste salle située à un carrefour. En descendant dans un chaos aux blocs soudés par la calcite, nous trouvons au sud, un conduit toujours descendant jusqu’à un beau gour vert à l’eau limpide. La pente devient ensuite fortement ascendante et le sol entièrement calcifié. Au bout d’une cinquantaine de mètres, une trémie complètement colmatée met un terme à tout espoir de continuation. Nous savons d’après la topo que nous sommes près de la grande doline inexplorée qui se trouve à 300 m au sud-ouest du Tiankeng de Daotuo.

Revenons à la salle :

au nord .........;

au sud-est, une galerie encombrée d’énormes blocs qui imposent parfois l’escalade remonte sur 70 m de dénivelé. À la cote + 6 m par rapport à l’entrée, une gigantesque trémie laisse filtrer le courant d’air, mais les interstices entre les blocs pourtant de dimension métrique sont insuffisants pour espérer franchir l’obstacle, nous sommes tout proche de la doline de Dadaihe.

[Bruno Hugon, Jean Pierre Barbary]