dong Taoziwoxiaokeng - 桃子窝消坑

d. Táozĭwōxiaokēng

Perte-abîme des Pêches (Sui 0444)

Cette petite grotte est intéressante en raison de son courant d'air. En bas du puits d'entrée nous posons les pieds avec précaution à côté d'un système de captage! En fait, des bambous acheminent l'eau qui provient d'un petit méandre, en passant à travers la roche vers l'extérieur au travers d'une galerie artificielle, et évite ainsi qu'elle se perde dans une perte à quelque mètres de l'extérieur. Nous avons désobstrué cette perte et gagné quelques mètres mais la désobstruction est à poursuivre.

"BOTTAZZI, Jean; LI, Po; FAURE, Nicolas; SANSON, Eric; BOUGNOL, Aymeric; HE, Wei; ZHU, Wenxiao"
Spelunca Mémoires, n° 30 : Voyages en terre chinoise tome 2 : Chapitre 1
Analyse :
Le réseau de Shuanghe se trouve sur le district de Suiyang (Guizhou, Chine). Il se développe dans les dolomies d'un plateau de 78 km2 et de 700 à 1700m d'altitude. 100 entrées y sont inventoriées dont 64 topographiées. La complexe réseau de Shuanghe, 85 km, possède 27 entrées et trois rivières principales. Les paramètres lithologiques, structurels et hydrologiques, et spécialement le niveau de gypse inclu dans la stratification, déterminent le développement de ces grottes dont la formation peut être décomposée en quatre phases. Nous présentons ici la description du massif, l’inventaire des cavités, une approche des facteurs génétiques et les résultats des expéditions 2004 et 2005. (Author, BJ).

582 caractères - Lu 50 Fois


Taoziwoxiaokeng (36)
Cette cavité étant bien placée, proche de l’aplomb de puits remontants dans Xionghuatang, il était nécessaire d’y jeter un coup d’œil appuyé. L’ensemble de ce qui est franchissable sans désobstruction a donc été systématiquement topographié. Taoziwoxiaokeng n’est finalement qu’un méandre amont cutané. Cependant, en deux points, un fort courant d’air indique clairement des connexions avec un réseau inférieur, sans doute Xionghuatang.
Accès : il faut emprunter la piste bétonnée montant derrière Guihua en direction de Pixiaodong et avant d’arriver au col prendre à droite. On accède ainsi au petit plateau des pêchers, ainsi nommé parce que la plupart des cavités qui nous y avaient été indiquées possèdent un nom en rapport avec cet arbre. Pour trouver Taoziwoxiaokeng, il faut repérer le point où la piste bétonnée franchit l’arête. Il y a alors un sentier qui part à droite dans la forêt, avec un emplacement juste suffisant pour garer une voiture. Le sentier est net et descend sous la futaie. Il faut le quitter pour rejoindre en contrebas une langue de rizière. L’entrée est petite, sur la gauche de cette langue, dans une zone escarpée, dissimulée par des friches.
Description : en bas du P6 d’entrée, la perte à désobstruer se trouve sur l’aval, au milieu des quelques mètres qui séparent le puits de la sortie des eaux captées. Le courant d’air aspirant par temps chaud y est très puissant. La désobstruction demandera de la persévérance. Le côté amont adopte la forme d’un petit méandre, pas bien haut et pas bien large. Le pisse-coulis qui y est capté provient d’un griffon latéral impénétrable et l’on peut poursuivre au sec sur quelques mètres avant de déboucher dans un méandre plus gros. L’aval de ce méandre est court. On y voit des racines: la surface est proche. L’amont permet de retrouver l’actif. Il se divise temporairement. Le diverticule de gauche présente un impressionnant remplissage induré et recreusé et est habité par une colonie de petits rhinolophes. L’amont conserve un gabarit et un courant d’air acceptables jusqu’à une bifurcation. À partir de là, les choses se gâtent. Le boyau de droite, franchissable à quatre pattes, est parcouru par un petit affluent et s’achève sur un micro-siphon. Mais à quelques mètres seulement de son départ, il y a un tout petit boyau de la taille d’un rat dans lequel s’engouffre en ronflant presque tout le courant d’air. Le méandre principal se poursuit, plus petit. Il devient salutaire de casser quelques arêtes pour avancer. Mais il faut tout de même se vautrer dans l’eau et l’on est vite imprégné de boue. On atteint un petit élargissement concrétionné. Le boyau au-delà ne présente presque plus de courant d’air et est à la limite du pénétrable. Un peu avant l’élargissement, le courant d’air monte d’un étage. Une galerie pourrait être désobstruée avec massette, broche et pied de biche. Elle est plutôt bien ventilée. [Jean Bottazzi]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

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