dong Liangfengdong - 凉风洞

1. Liángfēngdòng (p. 38)

Grotte du Vent Frais (Sui 0439)

Il s'agit d'une résurgence mineure en marge du réseau. La petite entrée est facilement repérable 1 km avant le village de Guihua à moins de 10 m de la route à côté d'une petite maison. En été, le violent courant d'air rafraîchit les passants. Son débit n'est que de quelques litres par seconde et des tuyaux ont été installés pour alimenter en eau les fermes situées sur l'autre rive.

Le début est un laminoir à demi rempli d'eau, mais fort heureusement, le plafond se relève rapidement, il présente alors de belles coupoles. A 100 m, une escalade sur la droite permet, par une diaclase étroite, d'atteindre un étage supérieur non topographié qui rejoint par un puits le réseau inférieur. A 110 m de l'entrée, on laisse un départ à gauche pour suivre l'actif qui emprunte un petit méandre obligeant à quelques contorsions. On finit par déboucher perpendiculairement dans un méandre plus important. A droite, une diaclase mène au sud au pied d'une cascade de 30 m d'où arrive un tuyau en polyéthylène installé pour capter l'eau. A gauche, il faut ramper dans un laminoir terreux avant d'arriver dans un méandre fossile confortable. L'aval de ce méandre rejoint sans surprise le départ laissé à 110 m de l'entrée. L'amont développe 150 m et prend progressivement un profil de conduite forcée avant de s'achever sur un siphon.

"BOTTAZZI, Jean; LI, Po; FAURE, Nicolas; SANSON, Eric; BOUGNOL, Aymeric; HE, Wei; ZHU, Wenxiao"
Spelunca Mémoires, n° 30 : Voyages en terre chinoise tome 2 : Chapitre 1
Analyse :
Le réseau de Shuanghe se trouve sur le district de Suiyang (Guizhou, Chine). Il se développe dans les dolomies d'un plateau de 78 km2 et de 700 à 1700m d'altitude. 100 entrées y sont inventoriées dont 64 topographiées. La complexe réseau de Shuanghe, 85 km, possède 27 entrées et trois rivières principales. Les paramètres lithologiques, structurels et hydrologiques, et spécialement le niveau de gypse inclu dans la stratification, déterminent le développement de ces grottes dont la formation peut être décomposée en quatre phases. Nous présentons ici la description du massif, l’inventaire des cavités, une approche des facteurs génétiques et les résultats des expéditions 2004 et 2005. (Author, BJ).

1436 caractères - Lu 87 Fois


Liangfengdong (25)
Il s’agit d’une résurgence mineure en marge du réseau.
Accès : La petite entrée est facilement repérable 1 km avant le village de Guihua et à moins de 10 m de la route à côté d’une petite maison. En été, le violent courant d’air rafraîchit les passants. Son débit n’est que de quelques litres par seconde et des tuyaux ont été installés pour alimenter en eau les fermes situées sur l’autre rive.
Description : Le début est un laminoir à demi rempli d’eau, mais fort heureusement, le plafond se relève rapidement, il présente alors de belles coupoles. À 100 m, une escalade sur la droite permet - par une diaclase étroite- d’atteindre un étage supérieur non topographié qui rejoint le réseau inférieur par un puits. À 110 m de l’entrée, on laisse un départ à gauche pour suivre l’actif qui emprunte un petit méandre obligeant à quelques contorsions. On finit par déboucher perpendiculairement dans un méandre plus important. À droite, une diaclase mène au sud au pied d’une cascade tout d’abord estimée à 30m d’où arrive un tuyau en polyéthylène installé pour capter l’eau. À gauche, il faut ramper dans un laminoir terreux avant de déboucher dans un méandre fossile confortable. L’aval de ce méandre rejoint sans surprise le départ laissé à 110 m de l’entrée. L’amont développe 150 m et prend progressivement un profil de conduite forcée avant de s’achever sur un siphon. L’escalade de la cascade avait été faite jusqu’à la hauteur de 17 m par les gens du coin pour collecter l’eau du puits. Elle fait en tout 72 m. En haut, une grosse galerie fossile présente une obstruction de calcite qui a été élargie au marteau. Elle s’achève 200 m plus loin sur trémie.
L’actif a été suivit sur 100m jusqu’à un bassin. Dès le départ, il faut s’engager courbé dans une galerie a demi immergée. Deux passages surbaissés et fortement ventilés, contraignent à se mouiller un peu plus, mais au bout d’une trentaine de mètres, on sort de ce long bassin. Ce sont « les voutes couillantes ». Sur une vingtaine de mètres, toute la paroi de droite est constituée d’une énorme trémie. Quelques gros blocs et une coulée stalagmitique obligent encore à quelques acrobaties pour les contourner, puis on arrive à une petite cascade sculptée de marmites. Un nouveau bassin doit être traversé, pour se retrouver rapidement à un carrefour. Sur la droite, un méandre étroit légèrement ventilé a été suivi, sur une vingtaine de mètres, jusqu’à une obstruction de calcite. Sur la gauche une dernière étroiture entre les blocs, donne accès à un gros méandre d’une quinzaine de mètres de haut, pour un mètre cinquante de large. La progression agréable, d’une facilité déconcertante, va alors se poursuivre sur plus d’un kilomètre.
La rivière traverse de petits bassins peu profonds. Au bout de 300 m, une grosse douche, issue du plafond, contribue pour 1/3 au débit de la rivière. La galerie, agrémentée de quelques cascatelles, toujours de mêmes dimensions, se poursuit jusqu’à une fissure latérale d’où provient l’actif. Le conduit devient alors sec et une escalade aisée de 7 m marque un petit cran vertical. De nouveau, nous reprenons notre gros méandre. A partir d’ici, des traces de pieds nus ont été remarquées par endroit dans l’argile. Ponctuellement, par de petites lucarnes, il semble possible d’observer au plafond une galerie plus spacieuse. Des escalades sont nécessaires pour l’atteindre et savoir si c’est simplement le méandre qui prend de la hauteur ou s’il y a véritablement autre chose. Alors qu’on assiste à un changement spectaculaire de direction, les concrétions deviennent abondantes, jusqu’à obstruer presque complètement le conduit. On enchaine alors de petites escalades entrecoupées d’étroitures dans la calcite, mais rapidement, de la terre noire et des éboulis apparaissent. Une dernière étroiture entre des blocs, qui avait été obstruée par les locaux, permet de se retrouver rapidement à l’extérieur. Cette entrée est de petite dimension, du fait des importants remplissages qui l’obstruent. Très proche d’un lit de ruisseau, elle a sans aucun doute du fonctionner comme une perte majeure lors de son creusement.
Perspectives : Les deux entrée connues, ont des courants d’air de direction similaires (aspirant en hiver) ce qui laisse à penser qu’il doit vraisemblablement exister une entrée supérieure. Seul le méandre étroit rapidement obstrué par la calcite, possède un faible courant d’air soufflant. Les perspectives de relier ce maillon au réseau de la Shuanghe, restent donc très faible à ce jour.[Bruno Hugon]

AUT. VAR (2019)
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Olivier TESTA, Alain MAURICE, Marc GUICHOT, Florence GUILLOT, Cécile PACAUT, Marc FAVERJON, Marc TREMBLAY, Amandine LABORDE, Nicolas FAURE, Emmanuel VITTE, Jessica MORIN-BUOTE, Éric DAVID, Éric LECUYER, Éric MADELAINE, Gilles CONNES.
Topographes
Jean BOTTAZZI, Éric SANSON, Bruno HUGON, Nicolas FAURE, Olivier TESTA, Barnabé FOURGOUS, Pascal ORCHAMPT, Emmanuel VITTE, Éric DAVID, Marc TREMBLAY, Florence GUILLOT, Fabien MULLET, Marc FAVERJON, Charles BUTIN, Cécile PACAUT, Alain MAURICE, Gilles CONNES, Jes- sica MORIN-BUOTE, Michel ISNARD, Jean-Pierre BARBARY, Patrick LETOURNEL, Marc SÉCLIER, Marc GUICHOT, Vivien MOINAT, Éric MADELAINE, Silvia ARRICA, Silvère PASTUREAU, LIZIXIN, Éric LECUYER, Thierry MONGÈS, Amandine LABORDE, Daniel BETZ, Olivier JÄRMANN, Christian DELAIRE.
Coordination, rédaction, synthèse topographique et composition :
Jean BOTTAZZI
Spelunca Mémoires n° 39 (2019)
Voyages en terre chinoise tome 5. Expéditions spéléologiques franco-chinoises 2011-2019 dans les grottes de Suiyang Shuanghedong

Analyse : gkc-JPB

4786 caractères - Lu 174 Fois




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